Seul en scène, le comédien Jean Vocat interprète le célèbre peintre italien Antonio Ligabue, de son abandon dès sa naissance en Suisse en 1899, jusqu'à sa mort en Italie en 1965.
Fusain à la main, l'artiste convoque ses souvenirs en les esquissant à grands traits sur 3 grands panneaux qui composent le décor. Tour à tour se dessinent au charbon noir les paysages de son enfance, les femmes qui l'ont abandonné, les hommes qui l'ont rejeté, le poussant à s'exiler lui-même dans la forêt pendant plus de 30 ans. Dans ce qui s’apparente à un ultime règlement de compte, Antonio Ligabue matérialise ses fantômes pour mieux les exorciser. Ce récit torturé est ponctué d’une demande inlassablement répétée : « Donnez-moi un bec ». Un bec, c’est à peine un baiser, tout juste une bise, un instant de bonheur, la marque infime de l’affection dont Antonio aura manqué toute sa vie.
A travers ce parcours chaotique, l'auteur Mario Perrotta traite des thèmes qui lui sont chers : la création, le rejet, la folie.
« Le récit de Mario Perrotta, Un bec-Antonio Ligabue, pourrait être l’histoire d’une vie fictive. Pourtant, il en est tout autre. Les personnes funestes de l’entourage d’Antonio Ligabue prennent forme sous les traits dessinés, en direct, par Jean Vocat. Sa performance ne s’arrête pas seulement à cela. Il habite entièrement son personnage et s’abandonne aux mots pour les faire exister.Jean Vocat est magistral dans cette proposition. Le terme peut paraître fort mais il est bien réel. » Laurent Bourbousson- Ouvertauxpublics
« Le comédien suisse Jean Vocat mis en scène avec efficacité par l’auteur, délivre plus d’une heure durant une performance engagée et physique. (…) Une remarquable performance. » Nicolas Arnstam- Froggy’s delight
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