New York, années 30. Trois femmes cherchent à rompre leur solitude. L’une fonde ses espoirs sur un coup de fil, l’autre s’épuise dans les soirées mondaines… Et puis il y a l’histoire, presque muette, de « BigBlonde ». Toutes face à l’Homme, Monsieur Loyal de ce cirque de femmes, clowns involontaires de leur propre vie.
Comédie d'après Dorothy Parker. Traduction, adaptation et mise en scène : Annabelle Cerezo.
La « Valse » que nous proposons est une tragicomédie inspirée du burlesque. A travers l’adaptation et la mise en scène de certaines des nouvelles de Dorothy Parker en une seule et même communauté de personnages, nous abordons ici la solitude féminine, en ce qu’elle a de plus drôle, mais aussi de plus cruel. Ou comment, si la société ne réserve pas toujours le meilleur rôle aux femmes (sic), les femmes elles-mêmes sont aussi responsables de la place qu’elles se donnent - « victimes consentantes », pour reprendre le mot de Simone de Beauvoir. Ici trois actrices - la femme universelle - incarnent donc la parole de Dorothy Parker. Femmes seules, “de caractère”, elles seront tour à tour embarquées par un homme, un seul, inaccessible, incompréhensible.
A l’heure où l’on nous repaît de Bridget célibataires et autres specimens trentenaires pour qui tout finit bien en dix leçons, les person-nages de Dorothy Parker, bien que créés il y a plus de cinquante ans, s’adressent plus pertinemment à nos peurs solitaires. Car il y a l’écriture, et celle-ci, avec un humour aussi acéré que délicat, nous soulage et nous touche au cœur.
Annabelle Cerezo
"La metteur en scène Annabelle Cerezo a plongé dans l'oeuvre de l'écrivain pour y pêcher 1h45 de plaisirs tragicomiques. Sur les planches, trois demoiselles louvoient dans le New York des années 1930. L'une d'elle adule les mondanités, une autre attend le coup de fil qui changera son quotidien... "Le fil rouge, c'est leur solitude", résume la comédienne Francine Thomas. Une Valse, titre de ce moment de théatre emprunté à l'une des nouvelles de Parker, nous entraîne à la suite de ces femmes, victimes consentantes malmenées par la vie..." Benjamin Jérôme, Le Parisien
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