Il y a près de vingt ans que Daniel Barenboïm n’avait pas visité Paris avec les Wiener Philharmoniker, lui qui pourtant entretient une relation privilégiée depuis très longtemps avec la formation viennoise. Les voici de retour ensemble pour nous donner à entendre une pièce rare au concert, du moins dans sa version intégrale.
En 1875, période dont date la composition de Ma Vlást, la Bohême de Smetana fait partie de l’Empire austro-hongrois. Par ses accents « nationalistes », elle est aujourd’hui l’une des pages majeures du répertoire d’Europe centrale en pleine mouvance de la fin du XIXe siècle. Ce cycle de six poèmes symphoniques dont chacun tend à illustrer un épisode historique ou un paysage de la Bohême, puise au plus profond des chants populaires slaves. Même si le poème Vltava, le second du cycle est un véritable « tube », les six épisodes furent conçus pour être joués ensemble et le musicien utilise à cet effet un certain nombre de leitmotiv que l’on retrouve tout au long de l’œuvre.
Les Wiener l’ont gravé à plusieurs reprises (Furtwängler en 1954, Kubelik en 1958, Cluytens en 1960, Karajan en 1985…) et ainsi que Daniel Barenboïm mais avec l’Orchestre de Chicago.
Ma Vlást, six poèmes symphoniques.
15, avenue Montaigne 75008 Paris