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Cette proposition naît de ma rencontre avec Françoise Rivalland, percussionniste, et d’une tournée en Afrique de l’Est. J’ai souhaité alors confronter ma pratique du mouvement, l’appréhension de la durée et l’exercice de la percussion. J’ai proposé à Anne-Karine Lescop de former avec nous un trio. Le travail s’est engagé : nous questionnons la nature d’un impact, d’une résonance, d’une vibration. 

Quelles relations entretiennent les corps – ceux des danseurs, celui de la musicienne – avec le rythme qu’ils produisent ou qu’ils éprouvent ? Comment satisfaire le goût de l’engagement en même temps que celui de la détente ? En saisissant l’intervalle entre l’élan et la frappe ou entre le début et la fin d’un mouvement, en scrutant des éléments constitutifs de notre pratique, nous élaborons un langage poétique commun.

 Sous les lumières diffuses et presque imperceptiblement changeantes d’Yves Godin, nous “prenons acte ” de la présence du public. Et dans cette proximité des regards, nos mouvements, nos mots, nos sons, nous les lui adressons… ”

Sylvain Prunenec, décembre 1999