Dans un chassé-croisé de maquereaux aux noms savoureux (Fernand le lutteur, Ernest les beaux-yeux, François l’allumette...) Zonzon nous conte ses aventures.
Sa verve est gouailleuse et truculente, ponctuée de son truc qui résonne tout à trac : « Toi, j’t’emmerde » qu’elle dit Zonzon. Avec des chansons et des musiques d’orgue de Barbarie c’est sur un rythme enjoué que se déroule cette tragi-comédie... très pittoresque !
Un génie facétieux est venu débusquer, dans les limbes de ma mémoire, cette Zonzon Pépette, roman lu en cachette dans ma prime jeunesse. Et ce souvenir, au petit goût de fruit défendu, s’est imposé comme le sujet opportun d’un nouveau spectacle, tant il correspondait à mon inclination naturelle pour ce genre.
Zonzon, sa gouaille, son culot et sa futilité mêlée de fatalisme, me séduisait certes. Sauf que ! Le roman, rédigé à la troisième personne, n’était nullement destiné à la scène. Et, de surcroit, il y fourmille une faune inextricable de personnages qui deviennent, à tour de rôle, les « Julot » de Zonzon. De quoi y perdre son argot !
Il a donc fallu débroussailler, sélectionner, transposer, tout en prenant bien soin de garder le sel de l’écriture si particulière de l’auteur. La musique d’orgue de Barbarie, quant à elle, m’a semblé la mieux faite pour illustrer l’atmosphère des rues et des bas-fonds où se déroule l’action et souligner le caractère pittoresque et enjoué de l’histoire.
Et enfin, pour que le récit devienne spectacle à part entière, l’idée m’est venue de partager la scène avec le comédien-chanteur Ben Devie, déjà notre complice dans KIKI de Montparnasse où il fut un inoubliable Fantômas.
Echappée du roman voilà donc Zonzon qui lance ses « j’t’emmerde », comme des « directs », aux spectateurs. Certes, tout cela n’est pas très académique, mais c’est la faute au génial auteur.
Françoise Taillandier
Surnommé Le fou littéraire, André Baillon, belge né à Anvers, est l’auteur d’une œuvre inclassable dans l’histoire littéraire de l’entre-deux guerres. Son style parlé à la fois tragique et drôle ouvrira la voie à cette littérature orale et populaire qui fera le succès d’un certain Louis Ferdinand Céline.
La vie et l’œuvre d’André Baillon sont intimement mêlées « Je vis mes histoires et non pas j’écris ma vie » précise-t-il. Fou, neurasthénique, brillant, il change de vies comme de chemises devenant tour à tour journaliste, patron de café, éleveur de poules, pour finalement se consacrer à l’écriture.
Interné à plusieurs reprises, sa folie aura raison de lui et il finira par réussir son suicide. Ecrivain reconnu de son vivant et traduit dans plus de dix langues, André Baillon est quelque peu oublié aujourd’hui. Puisse cette adaptation de Zonzon Pépette, susciter l’envie de le découvrir ou le redécouvrir.
Jugé scandaleux lors de sa sortie en 1923 le roman d’André Baillon a pour cadre les bas fonds de Londres.
Il raconte les aventures de Zonzon, fille fière, au bagout français. Une fille pas si perdue que ça ! Car Zonzon ne s’en laisse pas compter par les maquereaux : elle les choisit, les aime, les cajole. Evitant tout pathétisme et toute vulgarité, la verve du récit, tantôt burlesque, tantôt grinçante, donne leur couleur aux protagonistes de l’histoire. Et c’est dans une obscénité joyeuse et innocente que l’héroïne casse les règles de la bourgeoisie.
Sacrée Zonzon ! Ce qu’elle veut ? Au-delà des coups de surin, des cambriolages et des rivalités entre filles, c’est juste vivre libre et tranquille avec sa clique de marlous. Elle l’exprime d’ailleurs à sa manière avec son truc qui résonne tout à trac : « Toi, j’t’emmerde ! » qu’elle dit Zonzon.
Telle une tragi-comédie populaire, Zonzon Pépette, fille de Londres est un roman pittoresque et enjoué où l’auteur, avec une géniale habileté, entremêle des situations tout ensemble cocasses, dérisoires et funestes. Car enfin « Si l’on vit, c’est pour qu’on meure », comme elle dit Zonzon !
2 talents Françoise.Taillandier Ben Devie)réunis pour le meilleur C'est drôle,émouvant,énergique... Excellente soirée avec cette sacrée Zonzon Hervé
ils se donnent du mal mais je ne recommande pas ce spectacle
athmosphère hotel du nord..agrèable soirée.
Bravo à ces 2 interprètes qui mériteraient d avoir plus de spectateurs car leur jeu est de très bonne qualité.
Pour 4 Notes
2 talents Françoise.Taillandier Ben Devie)réunis pour le meilleur C'est drôle,émouvant,énergique... Excellente soirée avec cette sacrée Zonzon Hervé
ils se donnent du mal mais je ne recommande pas ce spectacle
athmosphère hotel du nord..agrèable soirée.
Bravo à ces 2 interprètes qui mériteraient d avoir plus de spectateurs car leur jeu est de très bonne qualité.
15, rue du Maine 75014 Paris