Camille Mutel étudie les Arts du Spectacle à Metz et fait un passage par le théâtre avant de se consacrer entièrement à la danse, suite à sa renconte, en 2000, avec le chorégraphe Michaël d’Auzon. Elle s'intéresse beaucoup au butô et multiplie les stages auprès de Taketeru Kudo (Nancy), Yumiko Yoshioka (Berlin), Mushimaru Fujieda, Juju Alishina (Paris), Akira Kasai (Naples), Laura Scozzi, Susan Buirge, Lila Greene, etc. En août 2001, elle rencontre Masaki Iwana dont elle suivra l'enseignement en France, Italie, Grèce, pendant quatre années. En 2003, elle crée à Nancy la Compagnie Li(Luo)et son premier solo Vestale.
En 2005, suite à la création de son deuxième solo, Le Sceau de Kali, elle s’installe à Berlin, ensuite à Rome, en 2006. Elle y découvre le cabaret et, avec le danseur Stefano Taiuti, ils créeront une vingtaine de performances qui seront jouées dans toute l’Italie ainsi qu’en Turquie. En 2008, elle crée en collaboration avec le percussionniste Marco Pujol, la plasticienne Marie Drach et l’éclairagiste Brice Durand sa troisième pièce au sein de Li(Luo), intitulée Symphonie pour une dissolution. En 2010, suite à la création d’Effraction de l’oubli, elle se réinstalle en France pour se consacrer entièrement à son travail au sein de la Compagnie Li(Luo).
Camille Mutel est de ces artistes qui explorent la densité du corps anonyme à la recherche tenace et acharnée du geste parfait, tel qu'on peut le voir parfois dans le butô. La danseuse se positionne en toute conscience comme objet s'offrant au regard fantasmé de l'autre, et compose une infinité d'images érotiques. Mais ce corps nu ne montre rien. L'exhibition devient monstration et s'apaise en langage. Et s'est en transformant son statut d'objet en corps qui dit que l'être prend vie.
Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.
L'étoile du nord, Paris
Mains d'Œuvres, Saint-Ouen