Une respiration en appelant une autre, Mains d’OEuvres ouvre la 2ème édition de son festival d’arts vivants. Conçue sous forme de biennale pour laisser le temps aux artistes en résidence de créer de nouvelles formes et prendre possession du lieu, l’édition 2013 sera celle de l’art total. Théâtre, danse, musique, arts sensitifs, performance, Respirations accueille des écritures contrastées de corps et de mots, et l’exigence de pensées du temps en mouvement. 3 journées, 12 compagnies bouleversant Mains d’OEuvres au quotidien provoquent 13 impulsions artistiques, portes ouvertes sur des parcours sensibles qu’il reste à écrire.
Danse, théâtre, musique, performance et arts sensitifs.
10 compagnies par soir. Réparties sur 2 parcours de 5 formes courtes.
Choisissez votre parcours sur chaque soirée !
Samedi 15 Juin
Parcours A
Cie Play / Camille Mutel / Aude Lachaise / Dominique Gilliot & Maeva Cunci / Alexandra Badea
Parcours B
Camille Mutel / Amaranta Velarde / Cie Le Dahu / Cie de l'Eventuel Hérisson Bleu / Lorena Dozio
Dimanche 16 Juin
Parcours C
Carole Perdereau / Cie Play / Lorena Dozio / Amaranta Velarde / Alexandra Badea
Parcours D
Iduun / Carole Perdereau / Les Moric(h)ettes / Yan Allegret / Lorena Dozio
Lundi 17 Juin
Parcours E
Iduun / Cie de l'Eventuel Hérisson Bleu / Cie Le Dahu / Carole Perdereau / Aude Lachaise
Parcours F
Cie de l'Eventuel Hérisson Bleu / Les Moric(h)ettes / Aude Lachaise / Dominique Gilliot & Maeva Cunci / Cie Le Dahu
Alexandra Badea - Je te regarde
Alexandra Badea est née dans le pays de la surveillance. Surveillance précaire, artisanale, absconse, infiltrée dans l’intimité, surveillance obligatoire, à durée indéterminée, invisible et impénétrable, surveillance légitimant l’appareil d’un état dictatorial, d’où l’individu ne peut s’échapper guère. Elle a grandi derrière des portes fermées à double tour, en observant à travers le judas l’agitation des voisins de palier. Activité récurrente de toute une nation livrée à elle même, guettant un potentiel ennemi extérieur. À la fois sous écoutée et en écoute, en surveillance permanente, exposée à des pathologies paranoïaques aigues...
Auteur et metteur en scène, Alexandra Badea travaille dans plusieurs pays francophones et écrit en français. Depuis 2005, elle est artiste associée à la Compagnie Europ’artes à Paris. Elle travaille en Roumanie (Théâtre National de Timisoara), en France (Tarmac, Théâtre de la tête noire, festival Act’Oral, etc.), en Belgique ou au Québec. Ses textes Mode d’emploi, Contrôle d’identité et Burnout sont publiés en septembre 2009 chez l’Arche Editeur. Mode d’emploi a été primé aux Journées des Auteurs de Théâtre de Lyon. Elle a écrit Je te regarde en résidence d’auteur à Mains d’OEuvres, en partenariat avec le Service Livre du Conseil Régional d’Ile-de-France de janvier à octobre 2012. Depuis novembre 2012, elle est en résidence d’acceuil-création à Mains d’OEuvres.
Je te regarde — Quatre personnages. Quatre parcours. Quatre voix intérieures. La narration dramatique emprunte les chemins d’une pensée chorale brutale, libre et discontinue. Ils n’ont pas de noms, ils portent leurs numéros d’utilisateurs. Ils vivent aux quartes coins du monde, devant les écrans de leurs ordinateurs, de leurs smartphones, de leurs I-pad, souriant de temps en temps à une caméra de surveillance. Les quatre utilisateurs accros aux jeux de surveillance se croisent pour une seconde décisive de leur vie dans le bar d’un aéroport. Qui les regardera ?
Texte & mise en scène Alexandra Badea. Musique Arnaud Laurens. Avec Carine Piazzi & Amine Adjina.
Compagnie Le Dahu - Les entrailles / Crème
« On ne se rencontre qu’en se heurtant, et chacun, portant dans ses mains ses entrailles déchirées, accuse l’autre qui ramasse les siennes ». Gustave Flaubert.
La Compagnie Le Dahu a été fondée en 2007 par Maëlle Faucheur et David Costé. Elle est accueillie en résidence longue à Mains d’OEuvres, depuis novembre 2010. Le travail de création de la compagnie se situe au croisement du théâtre, de la danse et de la performance. Il explore des extrêmes aussi improbables que l’animalité, l’ordinaire, le côté obscur du butô, et l’enfantin, l’extravagant et le critique. Sincère ? Poupée(s) puis Fabulous mettent en scène des thèmes fondateurs de la personnalité individuelle et proposent des pieds de nez à tout ce qu’on est sans savoir être autrement. Le Dahu collabore au festival Respirations pour la seconde fois. Après la forme courte de Fabulous présenté en 2011, la pièce a reçu le Prix Paris Jeunes Talents, et a été représenté notamment au 104, à Confluences et au Festival Temps d’Images en Roumanie. Les entrailles / Crème a été créé à Mains d’OEuvres et à l’Espace Périphérique.
Les entrailles / Crème — Un homme et une femme. Une atmosphère de rêve et de cauchemar. La douceur et la cruauté. Des sons parfois enregistrés et parfois créés en direct, qui produisent autant d’ambiances immersives pour le spectateur. Sur scène, un corps en mouvement est pris d’oscillations contradictoires. Malice et ardeur. Jeu et révolte. Légèreté et transe.
Conception Compagnie Le Dahu. Texte & mise en scène Maëlle Faucheur & David Costé. Avec Maëlle Faucheur & David Costé.
Lorena Dozio - Alibi
Dans sa démarche chorégraphique, Lorena conçoit le corps comme lieu premier d’expérimentation, comme un microcosme constituant l’unité de base d’une structure qui, par multiplication et expansion, devient un macrocosme visible et partageable.
D’origine suisse italienne, Lorena Dozio suit une formation en arts performatifs à l’Université de Bologne, avant d’intégrer la formation Essais du CNDC d’Angers sous la direction d’Emmanuelle Huynh. Elle crée plusieurs pièces dans ce cadre. Coquelicot, duo sur une pente dans lequel elle se confronte pour la première fois à la perception de la gravité, est présenté au festival des Accroches-Coeurs d’Angers et à la Fondation Cartier à Paris. Le solo Est-ce que tu peux te déplacer de quelques millimètres, questionne quant à lui la disparition, tentative paradoxale de faire apparaître l’absence. Lorena Dozio a développé des projets solo comme Sphenix et Vapor. Dans ce dernier projet, Lorena a initié une recherche sur la relation entre le visible et l’invisible et sur le passage d’état de la matière. Cette recherche a été prolongée par le court-métrage 5h30, et dernièrement par levante, solo sur la lévitation créé en collaboration avec les compositeurs Carlo Ciceri et Daniel Zea, et pour lequel elle est actuellement en résidence à Mains d’OEuvres.
Alibi — Un spectacle c’est un alibi : tu es dans un lieu et un temps déterminés devant des témoins, et tu prouves ta présence, peut-être ton innocence. L’alibi, c’est aussi convoquer un ailleurs dans le temps présent : la scène comme espace d’apparition et d’énonciation d’évènements et présences. J’invoque et je retrace une partition déjà écrite, je la parcoure et, en l’incorporant, j’efface ces traces. L’espace performatif est alors le lieu d’apparitions de figures imaginaires et réelles, de gestes et mouvements de danses passées et de paroles retrouvées, doublées et redites à nouveau. La performeuse se trouve en prise directe avec ellemême, avec son écriture, avec son action et en même temps en dialogue avec l’autre. C’est comme faire les comptes avec soi-même et observer que ces actions ont des répercussions sur son environnement et que cela l’oblige à constamment réagir.
Conception, chorégraphie & interprétation Lorena Dozio. Dispositif sonore Daniel Zea.
L'éventuel hérisson bleu - Fragments d'une jeunesse en fleur
L’Éventuel hérisson bleu est une jeune compagnie dont chacun des membres est auteur, metteur en scène et interprète. Ensemble, ils créent des projets autour des grandes figures mythiques qui construisent l’imaginaire contemporain.
La Compagnie de l’éventuel hérisson bleu a été fondée en 2009 par Marion Bordessoulles, Lou Chrétien, Milena Csergo, Hugo Mallon et Antoine Thiollier, alors en khâgne spécialité théâtre au lycée Fénelon à Paris. Tour à tour comédiens, auteurs ou metteurs en scène, ils ont un même désir pour la troupe : une direction collégiale, des mises en scène tournantes - qui ne sont pas pour autant des créations collectives. Tous les pans de la création artistique sont pris en charge par ce collectif, installé sur le territoire de la Picardie Verte (Oise) depuis 2010. Dans ses créations, la compagnie travaille sur l’exploration d’un nouveau rapport à l’épique, qui suppose une réappropriation des différents modes de la représentation (théâtre, danse, musique...) et leur hybridation. Ces croisements s’opèrent autour d’une volonté de renouveler le rapport au texte et à la fable. Le moteur principal du processus de création est l’improvisation. Même s’il existe toujours un metteur en scène, c’est un rapport collectif au travail du plateau que la compagnie essaye de mettre en place. Après Où le temps s’arrête et sans chaussures, la compagnie a créé J’expire aux limbes d’amour inavoué, spectacle très repéré en 2012-2013 et actuellement en tournée.
Fragments d'une jeunesse en fleur — Le spectacle sera conçu sous la forme d’un cabaret. A partir du recueil Fragments d’une jeunesse en fleurs, qui est comme un long monologue intérieur, une plongée dans une conscience adolescente, écrit par Milena Csergo, se mêleront d’autres textes (extraits de romans, poèmes...), mais aussi d’autres formes (chorégraphies, chansons...), autour de la jeunesse. Fragments d’une jeunesse en fleurs est une forme courte écrite par Milena Csergo, en cours d’élaboration, conçue spécialement pour le Festival Respirations.
Conception Cie de l’éventuel hérison bleu. Texte et mise en scène Milena Csergo.
Dominique Gilliot & Maeva Cunci - La représentation de trop
Maeva Cunci et Dominique Gilliot performent, mettent en scène, jouent de la musique, soutenues par la présence réconfortante du tiers restant : Flore Cunci, qui n’a pas oublié d’amener un orgue à bouche, un violon électrique et un piano à pouces.
L’une, Maeva Cunci, utilise les savoir-faires acquis dans sa pratique de danseuse professionnelle pour investir le champ de la performance prise dans son acception la plus large, s’attaquant à la chanson, au texte, au dessin, à l’installation d’art contemporain, à la couture travaillée de manière expérimentale, dans un réseau de projets dont la nature collaborative et collective nourrit son intérêt. L’autre, Dominique Gilliot, diplômée de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris-Cergy, performeuse, être poétique, musicienne, se garderait bien de faire un choix entre l’une ou l’autre de ses multiples pratiques. Alors, il y a rencontre productive entre danse sédimentée et art contemporain qui bouge encore, un terrain commun à défricher ensemble en sifflotant la pire chansonnette, qui en deviendrait l’outil conceptuel dont vous aviez toujours rêvé.
La représentation de trop — C’est un travail de performance, un ici et maintenant dépendant hautement d’un environnement : deux individualités parachutées dans cet environnement en jouent, et le déjouent, y piochent des outils conceptuels, en agrègent d’autres, et interagissent aussi avec une réserve d’objets tout ce qu’il y a de plus concret. C’est un travail de performance à palper, dans lequel, par exemple, on appliquerait une magie permettant de transformer une série de morceaux de tissu de différentes couleurs en arc-en-ciel d’occasion : l’univers de la galerie d’art contemporain fait son entrée dans le vivant, et ne fait pas tapisserie. Le résultat est en mouvement, constamment. C’est un vertige, l’inventaire foutraque d’un monde qui change et qui se plait à décrire ce changement.
Conception & interprétation Dominique Gilliot & Maeva Cunci. Interprétation Flore Cunci.
Collectif Iduun - Sol
Le travail de ce jeune collectif est une invitation au voyage, une exploration permanente du champ numérique emprunt de poésie, de théâtre, de danse et de cinéma, oscillant constamment entre art performatif, installation et spectacle vivant. Hybride. Comme les 4 créateurs qui forment l’étrange énergie de ce collectif depuis 2007.
Le collectif Iduun est composé de 4 personnes, Barthélemy Antoine (réalisateur, vidéaste), Philippe Chaurand (graphiste), Alexandra Petracchi (illustratrice) et Charles Dubois (ingénieur du son et créateur sonore). Kadambini est leur troisième création après Distance et Exil. Kadambini est finaliste du Prix Paris Jeunes Talents 2011.
Sol — Spectacle audiovisuel, sensoriel et théâtral. Sól est né de multiples envies d’évolutions liées au précédent spectacle du collectif, Kadâmbini, créé en 2010. À l’origine de cette nouvelle création, de nombreuses expérimentations techniques, technologiques, créatives et poétiques. Sól commence quelque part ou s’achève Kadâmbini, c’est à dire dans une boite. C’est à dire nulle part. Ou plus précisément dans une chambre photographique où la pénombre nous entoure. Une pénombre propice à faire naître fantasmes et angoisses, à faire vivre un univers emplit de mystères, qu’on explore, à la fois métaphore et projection des méandres de l’esprit. Réflexion s’il en est de la part d’ombre qui est en nous : labyrinthique.
Conception, réalisation, écriture et jeu Barthélemy Antoine, Philippe Chaurand, Alexandra Petracchi & Charles Dubois.
Aude Lachaise - En souvenir de l'Indien
Aude Lachaise suit en 2000, la formation Ex.erce au Centre Chorégraphique National de Montpellier. Elle a travaillé comme interprète pour des chorégraphes au registre très divers comme Estzer Salamon, Robyn Orlin, Félix Rückert, Nathalie Pernette ou Olga Mesa. Elle fait partie avec Virginie Thomas, Pauline Curnier-Jardin et Maeva Cunci du girls-band performatif : les Vraoums. En 2009, elle crée et interprète un solo, Marlon, monologue sur le désir qui a obtenu le KBC JONG THEATER PRIJS dans le cadre du festival « Theater aan zee » à Ostende en 2011. Le texte est paru aux éditions Lansman. Ses préoccupations tournent autour des questions de l’écriture textuelle qu’elle tente de mettre en scène grâce à ses outils chorégraphiques. En 2012, avec Michaël Allibert, elle crée « la fille » pour le Sujet à Vif au festival d’Avignon. Actuellement en résidence à Mains d’oeuvres et au théâtre de L’L à Bruxelles, elle travaille sur son prochain projet dans lequel elle continue de développer la relation entre le texte, la chorégraphie et le chant.
En souvenir de l'Indien - C’est une grande pièce politique, une pièce sur le travail. C’est un opéra. Avec des gens qui donnent de la voix, des postures majestueuses, une gestuelle théâtrale, des effets de manches, des présences gonflées à bloc, des costumes, des toges, et peut-être une course de char. C’est une pièce sur le lien, où l’on cherche à se libérer sans être rejeté. C’est une pièce dans laquelle l’auteur ne voudrait pas être seule. C’est une pièce sur la réussite, à moins que cela ne soit sur l’échec. C’est une pièce dans laquelle on croisera peut-être un indien. C’est une pièce en quête de sens. Enfin, ce sera.
Conception & interprétation Aude Lachaise. Interprétation : distribution à préciser.
Les Moric(h)ettes - Objet spectacle
La galaxie des Moric(h)ettes est une constellation hypostellaire de performeuses filantes, roulantes et flambantes qui utilisent le mouvement, la voix et bien d’autres choses pour produire des piécettes improvisées. Leur pratique s’enracine dans une observation et une écoute attentive de ce qui se passe ici et maintenant, dedans, dehors, autour, très loin là bas, pour générer des sons dynamiques et des mouvements qui ne bougent pas, des odeurs qui s’entendent, bref, elles recyclent ce qui les traverse en pièces performatives sans exigence logique, sans visée productiviste de signification. Les Moric(h)ettes puisent leurs capacités énergétiques de la relation spécifique au lieu, à l’espace, au temps et au public,de l’observation minutieuse de la vie à différentes échelles, du général nanoscopique au particulier macroscopique, de la mitochondrie à l’éclairage néon. En partant d’une écoute/observation attentive de leurs sensations et des flux du vivant, elles développent des cartographies d’un imaginaire poétique et invocatoire, en secouant les possibles.
Objet spectacle — Cette nouvelle création va être l’occasion d’approfondir l’aspect « spectaculaire » de notre pratique, la relation au public, l’engagement de nos trois personnalités dans l’activité d’improviser et de développer notre mode d’écriture lié à l’élaboration d’une méga-partition. À ce titre, nous interrogeons notre processus de création et notre conception de la performance improvisée : l’art de la transformation, l’appétit à communiquer, l’imagination, le mouvement et le son, la question des durées et de la temporalité.
Conception & interprétation Amélie Gaulier, Céline Larrère, Eve Petermann.
Camille Mutel - Nu (e) muet
De filiation directe à ses débuts avec la danse butô, la pratique de Camille Mutel s’éloigne de plus en plus du symbole et du mythe pour entrer dans le sensible. La danse est expérience du corps, pour celle qui la danse et pour qui la reçoit. « Ma recherche aujourd’hui est un questionnement de la présence. Qu’estce qu’être présent ? Cela a à voir avec la conscience. Conscience de soi et conscience de l’environnement. Conscience de soi dans un environnement et de l’environnement au-dedans de soi. Au-delà et au-dedans de l’image, j’aime à penser qu’elle puisse se perce-voir. La danse est charnelle. A la représentation, du corps dont je ne peux m’extraire, la danse, la musique et la lumière, apportent la profondeur qui métamorphose, contredit, détourne, renforce, se joue de, interroge un trop souvent« arbitraire» de l’image. » Camille Mutel
Nu (e) muet — Nu (e) muet est une esquisse chorégraphique de la nudité. Le (e) muet, en phonétique, est cette lettre silencieuse posée en fin de mot qui ne se prononce pas mais existe par son absence. La nudité est ici envisagée comme ce qu’un Nu révèle sans jamais pouvoir le saisir. Le vide est recherché comme une faille entre différentes images du corps, par le morcellement de la chorégraphie, l’intrusion de l’obscur dans la lumière et la perception du silence comme source du son. Le spectacle Nu (e) muet est une interrogation du rapport entre le Nu et la nudité. La nudité sera donnée en terme d’indices, à l’intérieur du cadre de la représentation chorégraphique. Et pour cela, nous jouons avec le regard du spectateur. La chorégraphie est morcelée, par le son, par la lumière tranchante et aveuglante des lasers et des stroboscopes. Ce qui nous intéresse est ce qui reste de l’image, dans l’oeil du spectateur.
Conception, danse, chorégraphie Camille Mutel. Composition musicale Juan Jose Eslava. Création lumière Matthieu Ferry.
Carole Perdereau - L'assaut
Interprète et chorégraphe, Carole Perdereau développe son travail depuis plusieurs années avec pour principale direction et interrogation, la pratique de situations non évolutives. Elle étudie à l’école, School For New Dance Development à Amsterdam de 1995 à 1997, obtient le Diplôme d’Etat de danse contemporaine en 1992. Comme interprète elle collabore aux projets Love, 9 et La Chance de Loïc Touzé, Mon Nom de Laurent Pichaud, About you de Sylvain Prunenec, A rebours de Fabienne Compet, et Com(e) post de Donald Fleming. En 2008 elle participe avec Mickaël Phelippeau, Maeva Cunci et Virginie Thomas au projet de Mathieu Coppeland Une exposition chorégraphiée à La Ferme du Buisson. Depuis 1999 elle a réalisé les projets chorégraphiques : Ex, Between 5 to 5 and 5, Micro Music, A faire chez soi, Travers, Objets/Monstres. En 2006, elle co fonde l’association Lisa Layn avec la scénographe Annabel Vergne.
L’Assaut - L’Assaut est le premier volet d’un futur projet qui se composera de plusieurs formes pour le moment non définies. A partir d’une immobilité, je travaille avec le texte « L’assaut du sabre ondulant », extrait du recueil La vie dans les plis d’Henri Michaux. Le texte est un point de départ mais non un socle. Il est une matière pour la voix chantée, un appel à une dérive, une expérience perceptive, un trajet, une résistance. Quel est le corps de ce récit ? Quelles résonances produisent les mots sur mes gestes ? Je cherche à m’imprimer du verbe, à entrer en relation. L’activité est minimale, aussi bien défaillante que vaillante, effrontée que craintive.
Conception & interprétation Carole Perdereau.
Compagnie Play / M. Martinez-Llense - La fête
La fête, comme l’art, montre que l’expérience imaginaire de l’homme est plus vaste que son comportement social. Le moteur des fêtes et le principe sont toujours les mêmes : le dépassement de l’être et l’utopie du futur. Entre théâtre et performance participative, la Fête est conçue comme une plongée dans l’excès, explosion de l’être vers une forme d’extase porteuse d’une insurrection quelle qu’elle soit. En 2007, Mélanie Martinez Llense, crée la compagnie PLAY et développe un travail où elle écrit, met en scène et joue dans ses pièces ; ce qui l’intéresse étant la fabrique de la représentation et le côté performatif de l’acte : « je fais ce que je dis ». Ces projets mêlent performance, théâtre, musique, art plastique, vidéos et naissent de questions qui l’obsèdent. Questions qui sont autant de territoires d’expérimentations et de collaborations avec différents partenaires de jeu : le collectif QQQOC en 2010-11 (à la Générale, la F.I.A.C, Paris-Photo etc..), la série les Martine 2007-2009 (collaboration Johanna Korthals Altes) résidences et représentations à : La Ferme du Buisson, le CENTQUATRE, Mains d’OEuvres, la scène nationale du Volcan au Havre, la scène nationale de Dieppe, le C.D.N de Caen. Elle est actuellement en résidence à Mains dOEuvres pour la création de sa prochaine pièce La Fête, donct elle assure la conception et l’écriture.
La Fête — M. et M. vous invitent à une expérience interactive sur le rituel de la Fête comme espace où se déploie une surabondance d’énergie, un excès d’être, qui place les participants dans une situation d’attente ou de préparation à une explosion de l’être commun, vers une forme d’extase porteuse d’une utopie. L’organisation de la Fête, de sa préparation jusqu’à son expérimentation, deviennent prétextes pour les artistes à une série d’échanges entre rire et effroi, afin d’amener le public à cet « l’angle mort de la raison » (Virginie Despentes), situé au centre de nos fantasmes, et ce afin de redéfinir le rapport à son propre corps, à l’Autre, et par prolongation, aux codes qui régissent la société.
Ecriture et mise en scène Cie Play - Mélanie Martinez Llense. Scénographie Clarisse Tranchard. Lumière Emmanuel Valette. Avec Mathieu Montanier, Viviana Moin et Mélanie Martinez Llense.
Amaranta Velarde - Lo natural
Le projet Lo Natural s’initie à partir d’une série de questions : Que signifie être naturel ? Où se situe la limite entre naturel et artificiel ? Y a t’il réellement une séparation entre les deux ? Sommes-nous des êtres artificiels naturellement ? Amaranta Velarde crée son premier solo en 2010, Eclipse, présenté à Amsterdam et Groninguen, et reçoit une bourse dance WEB dans le cadre du festival international Impulstanz à Vienne. En 2011, elle s’installe à Barcelone, où elle commence à développer le solo Lo Natural et participe au Festival Grec comme assistante chorégraphique de Rita Vilenha dans le programme de La Caldera Mov|i|mento, et comme interprète dans la pièce de Cecilia Vallejos La Estrategia Doméstica. Elle continue de voyager régulièrement en Hollande, où elle collabore avec Camilla Milena Fehér dans la pièce No Band, et rejoint le projet pluridisciplinaire Joachim Robbrecht et Bruno Listopad Figaro Desire Machine, produit par Rotterdam Schouwburg et présenté dans le Festival Internacional de Ópera de Rotterdam (Operadagen Rotterdam) en 2012.
Lo Natural — Avec l’aide de ses machines préférées, l’interprète réalise un voyage pour tenter de se renouer avec la nature. C’est peut-être trop tard, car la présence de l’artificiel a envahi sa nature. Mais peut-être réussit-elle à atteindre des moments de liberté, d’impulsions incontrôlables, peut-être parvient-elle à se connecter avec sa nature plus naïve et primitive. Ou peut-être la machine fait-elle déjà partie d’elle-même, irrémédiablement attachée à sa nature humaine ?
Conception et interprétation Amaranta Velarde. Lumières Emilio Bravo. Assistant Artistique Diana Gadish. Production Antic Teatre.
Yan Allegret - Nos genèses
Une pause – un rêve – des rêves – des voyageurs anonymes en sommeil.
1 rue Charles Garnier 93400 Saint-Ouen