Un soir, dans une ville sans nom, Elle et Lui se croisent sur le pas d’une porte. Elle est piquante et sexy. Lui est hypersensible et timide.
Il se pourrait bien que ce soit une rencontre… Mais rien n’est moins sûr, tant ces deux-là sont maladroits dans leurs rapports aux autres. Lui est coincé dans son passé. Pour Elle, c’est la fuite en avant. Mais ensemble, ils traversent la nuit et se cherchent dans le présent. Si différents l’un de l’autre, ils suivent pourtant des trajectoires de vie parallèles. Et les parallèles ne se rencontrent jamais… sauf, peut-être, à l’infini.
« Toujours juste, cette histoire simple et très délicatement incarnée fait sourire et s'émouvoir » Télérama
« Deux merveilleux comédiens. » Journal de la Corse
« Des répliques redoutables générant rires et réflexion. » Corse Matin
Les Parallèles est une comédie romantique à la fois crue et féérique. Elle met en scène deux personnages assez médiocres, englués dans leur petit mal-être, qui vivent dans un monde standardisé, impersonnel.
Si ELLE est énergique et sexy, indépendante avec une bonne situation, coureuse de caleçon et accro aux techniques de développement personnel, LUI est timide, isolé, amateur de poésie classique et déprimé depuis que son ex l’a quitté il y a maintenant un an. ELLE se projettent dans l’avenir, se visualisant sublime et confiante dans un futur proche. LUI, en revanche, reste coincé dans le passé, comme l’horloge de son entrée, bloquée sur 10H17… heure à laquelle son ex a claqué la porte et disparu. ELLE se gave de plans-culs choppés sur les applications de rencontre, alors que LUI n’a pas mis la main sur une fille depuis son ex et n’ose même en aborder une.
Ces deux solitudes sont incapables de se compléter. Ils se croient si différents l’un de l’autre. Il leur faudra toute une nuit pour se rendre compte qu’ils sont les mêmes. Chacun à leur manière, ils n’osent se lier à l’autre et se protègent de leurs blessures en évitant les rencontres qui mettraient en danger leur petit équilibre. Car avant d’aller vers l’autre, c’est vers eux même qu’ils doivent faire un pas. Mais dans l’ici, dans le maintenant, ils en sont incapables.
Afin de mettre l’accent sur eux et sur l’évolution de leur relation, la scénographie est épurée. Un sol brut comme du bitume, rayé sur sa longueur de bandes brillantes reflétant la lumière. Un tulle laser en fond de scène, mur opaque écrasant lorsque éclairé de face, ou difractant la lumière, en une vibration dans la nuit, formant un horizon profond et lumineux. Car ces personnages rêvent d’absolu et ont besoin de regarder au loin, pour s’évader. Un banc, traversant la scène de court à jardin. Ce banc est à la fois couloir, banc public, rue, abris de bus… des lieux de transitions que nos personnages traversent à la recherche de l’autre et surtout d’eux-mêmes. La lumière nous guide dans la nuit. Elle nous transporte d’un lieu à l’autre, mais aussi et surtout dans le monde parallèle dans lequel ces personnages nous embarquent pour se retrouver.
Le son, mélange de souffles et de percussion, sera tout autant les bruits du vent qui s’engouffre entre les immeubles, que la respiration et les battements de coeurs de nos personnages qui s’inventent une forêt dans laquelle se réfugier… En dehors de la réalité, placée à l’infini, là où les lignes parallèles ont une chance de se rencontrer.
Alexandre Oppecini
13, boulevard de Strasbourg 75010 Paris