Pianiste et électroacousticien de formation, j’ai créé et interprété plusieurs bandes son pour la scène, bruitages, manipulation et articulations de « ready made » sonores avec l’équipe sur le plateau. Je fais aussi intervenir ou surgir sur scène mes propres créations musicales, ces « électrodramacoustiques », fruits de conversations avec des plasticiens, des écrivains et des Compagnies.
Les technologies des média m’intéressent au plus haut point car elles sont entrées en interaction avec le quotidien de la plupart des humains, depuis seulement quelques dizaines d’années et cela de façon extrêmement rapide, peut-être même brutale pourrait-on dire. Les conséquences et autres influences culturelles et politiques sur le comportement des uns et des autres constituent un champ de recherche à peine émergeant, ces nouvelles machines nous séparent ou nous rassemblent selon les cas, favorisent la relation ou introduisent le trouble. Elles viennent même perturber les processus démocratiques et évidemment l’organisation des rapports sociaux dans les contextes professionnels et ceux des sphères du privé.
Je suis actuellement en travail entre l’Alsace et Paris avec le Scarface Ensemble autour de la thématique du nihilisme et des émergences de démocratie dans l’écriture de Dostoïevski, aussi bien sur le plan individuel qu’au niveau des masses. J’ai créé et diffusé sur scène la bande son de Vassa Geleznova d’après Maxime Gorki, une recherche sur l’émergence des totalitarismes, mise en en scène par Elizabeth Marie, à Strasbourg et à Mulhouse, en 2004.
Dans le cadre d’une formation auprès d’éducateurs spécialisés, j’aborde la question des relations et hybridations entre plusieurs cultures à travers les textes de Abdelhatif Laâbi et de Armando Llamas, écrivains étrangers francophones en relation profonde avec notre culture. En outre, j’ai pu approfondir la problématique des rapports homme-machine avec la Communauté inavouable, au sein d’un dispositif scénique imaginé par Clyde Chabot, ces quatre dernières années, Hamlet Machine d’après Heiner Müller, à la Ménagerie de Verre à Paris en 2001, au Forum Culturel du Blanc-Mesnil et à la Comédie de St-Etienne en 2004. Ce texte déchiré et mystérieux a été abordé comme une exploration ouverte, cf U. Eco, de troubles névrotiques et sociopolitiques liés aux usages des médias électroniques et des machines par l’homme.
J’ai beaucoup appris de conversa(c)tions aussi, avec l’association MC2a à Bordeaux au Festival Sigma 32, à l’Uzeste musical en 1996, à l’Institut Français de Casablanca en 97, au TILF à la Villette en 98, avec la Cie Zygote à Bègles et à Bordeaux, en 98, lors de la réalisation d’une vidéo de promotion, avec Présence Capitale. J’ai aussi acquis des notions de théâtre musical suite à des rencontres avec la Cie le Grain (Bx), F. Maragnani, S. Guignard, le Théâtre de la Mezzanine (77), Richard Dubelski.
Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.
Reine Blanche, Paris
Epopea, Pierrefonds
Le Hublot, Colombes