Le Sacre du Printemps aura cent ans en 2013 et pourtant, il continue d’inspirer les créateurs de tous horizons. Pour l’heure, c’est une équipe de jeunes circassiens qui a choisi d’aborder, à travers le prisme de son art, les deux thèmes principaux de l’œuvre : la joie collective et la mise au ban.

Sous prétexte de conter l’histoire d’une famille, depuis les années 70, les six interprètes de Coma Idyllique, sous la houlette de Vincent Gomez et de Christian Lucas, s’en donnent à cœur joie dans la loufoquerie et l’énergie débridée. Mais c’est pour mieux tancer ce qui coince : les luttes pour le pouvoir, la surproduction, la surconsommation, la solitude… Rien de plombant pourtant, ce serait mal connaître la légèreté des circassiens qui, quoi qu’il arrive, s’en tirent toujours par une pirouette !

Tout public dès 15 ans. Dans son rêve qui tourne au cauchemar, Nicolas Ramond doit répéter La Thébaïde de Jean Racine, alors que le spectacle n’est pas encore créé. Les séquences se succèdent au rythme de ses insomnies, créant un climat étrange. L’usage de la vidéo et d’images démultipliées, favorise l’évasion de la pensée. Dès lors, les télescopages les plus improbables se produisent, fragments juxtaposés dont surgissent des propos hallucinés. Un spectacle dense, entièrement doublé en langue des signes, qui nous bouscule et nous tient en éveil.

Danseurs de hip hop, comédiens et circassiens évoluent dans un espace ludique où tout se construit, se transforme, s’invente… Une aire de jeux où hip hop et acrobaties se succèdent.

Danseurs de hip hop, comédiens et circassiens évoluent dans un espace ludique où tout se construit, se transforme, s’invente… Une aire de jeux où hip hop et acrobaties se succèdent.

Avec Le Metamorfosi, la création des Colporteurs et de Fattore K, le cirque revisite les mythes originels de l’humanité. Deux disciplines et deux langues fusionnent dans un spectacle qui prend sa source au cœur de l’antiquité. Les métamorphoses d’Ovide se disent et se vivent ici en français comme en italien, dans la beauté d’un corps volant, d’une femme qui devient ours ou constellation ou quand l’humain, l’animal et le sacré ne font plus qu’un. La métamorphose, ici, fait rire ou fait peur mais reste surtout fortement ancré dans l’essence du théâtre.