Une légende vivante
Le rock'n roll des débuts
L'éclectisme
Toujours chanteur !

• Une légende vivante

Oh… You mean Dick Rivers ? Presque 40 ans plus tard, l’exclamation de John Lennon (la rencontre eut lieu en 1965 à Manchester) n’a pas pris une ride tant la fascination exercée sur les artistes et le public, toutes générations confondues, est forte et d’une actualité saisissante.

De Joey Starr à Manu Chao, de Jimmy Page à Chris Spedding, du jeune qui le salue dans la rue, le poing sur le cœur, au fan fidèle depuis les débuts, Dick Rivers suscite le même attrait teinté de respect. Et chacun de se reconnaître en cet homme intègre qui a pour passion la musique, une passion intacte qu’il fait partager depuis des années.

Dick Rivers, légende du rock français ? Certes oui. Pour preuve, le présent album Autorivers. Un tour d’honneur en 22 morceaux choisis, panorama des composantes du style Dick Rivers, reconnaissable entre tous. Une palette des plus grands succès d’hier et d’aujourd’hui.

À découvrir, deux sublimes chansons écrites par Axel Bauer : Je traverse sans regarder et Je m’en fous qui campent une nouvelle orientation plus rock que jamais et laissent augurer ce que sera le futur album studio prévu en 2004 avec des titres signés Francis Cabrel, Peter Kingsbery, Michel Esteve ou encore Laurent Voulzy et Renaud.

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• Le rock'n roll des débuts

Dick Rivers, premier artiste français à revenir au rock’n’roll ? Certes oui, à l’aube des années 70, suivant l’exemple du King.
Flash-back : le 18 juin 1961, un fringant petit chat sauvage, caché derrière son masque de félin, affronte des fans en délire au festival du rock’n’roll au Palais des Sports de Paris. Dès l’automne 1962, il entame sa carrière solo et précède Gene Vincent au Théâtre de l’Étoile. Deux ans et quelques tubes plus tard, le jeune méditerranéen racé et ambitieux partage l’affiche de l’Olympia avec les Beach Boys pour un Musicorama. Désormais, il enregistre à Londres en compagnie des plus grandes stars. La voie royale est tracée, il part à la conquête du Canada ; succès assuré !

Début des 70’s, il lance une Dick’n’Roll Machine décapante, d’abord en anglais avec tous les classiques du genre magistralement reliftés, puis en français avec la complicité d’Alain Bashung et de Serge Koolenn. Après deux Olympia aux côtés de Au Bonheur Des Dames (mai 72) et de Coluche (avril 73), Maman n’aime pas ma musique, est disque d’or en 1974. Un titre provocateur et humoristique dans la pure lignée glam-rock en vogue Outre-Manche.

Dick Rivers, attaché aux ballades soyeuses et envoûtantes ? Certes oui, celles qui ont toujours fait sa notoriété et qui servent si bien cet unique et rare filet de voix. Si elle te disait oui s’inscrit dans ce registre. Enregistré en Louisiane l’album mythique Mississipi River’s, dont la pochette est dessinée par Morris, le créateur de Lucky Luke, est un magnifique mélange de country-rock teinté de cajun. Faire un pont est un mega tube. On en découvre ici, dans l’album Autorivers, une version diablement revigorante, totalement inédite, enregistrée au Texas en 2001.

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• L'éclectisme

Dick Rivers, homme de radio ? Certes oui. Voilà une autre facette du personnage. Les années 80 le voient raconter l’âge d’or du rock sur les ondes et aujourd’hui notre ténébreux Méditerranéen reprend du service pour animer une émission quotidienne. 

Dick Rivers, écrivain ? Certes oui. Intarissable dès qu’on lui parle de musique et des péripéties de sa carrière, c’est tout naturellement qu’il publie en 1986 son premier essai autobiographique Hamburger, Pan-Bagnat, Rock’n’Roll, etc., suivi en 1989 du roman historico-politico-rock’n’rollesque Complot à Memphis. Paraîtra ensuite une nouvelle autobiographie Very Dick, plus complète que la première, et enfin, 2001 donnera le jour à Texas Blues, son dernier roman.

Dick Rivers séduit par le petit écran ? Certes oui. Il tourne une série d’émissions aux Etats-Unis pour Antenne 2, suivie d’un spot publicitaire pour la firme Wonder : « Mais comment faites vous pour durer si longtemps ? » No comment, dirait le regretté Serge Gainsbourg !

Dick Rivers séduit par le grand écran ? Certes oui, si le scénario ne lui fait pas endosser son propre rôle ! Jean-Pierre Mocky lui fait tourner un premier essai en 1999 la Candide Madame Duff aux côtés d’Alexandra Stewart et de Pierre Cosso. Et pour la rentrée 2003, c’est le Furet toujours pour Jean-Pierre Mocky aux côtés de Michel Serrault, Jacques Villeret, Michel Lonsdale, Robin Renucci et Karl Zero.

Dick Rivers séduit par le théâtre ? Pourquoi pas ? Le jeune metteur en scène Jean-Baptiste Sastre le veut pour incarner le rôle du lieutenant dans la célèbre pièce de Jean Genet les Paravents.

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• Toujours chanteur !

Et pendant ce temps, Dick Rivers, toujours chanteur ? Certes oui. Il continue de colporter ses rock’n’slows imparables, se partageant entre de somptueux originaux et des adaptations soignées. Dans la première catégorie Pluie et brouillard, Cinderella et Nice, baie des Anges forment un joli tiercé gagnant. La quarantaine triomphante, Dick Rivers, serait-il à la recherche des honneurs et des distinctions ? Certes non. Toutefois, il accepte bien volontiers de recevoir les médailles de la ville de Nice, sa ville natale et de Paris, sa ville d’adoption et s’il chante N’en rajoute pas mignonne, il a la sagesse de se l’appliquer à lui-même.

Se ressourcer, Dick Rivers ? Certes oui. Il n’hésite pas à revisiter tous les styles de musique traversés sans regarder au cours de trois décennies avec le double album-concept Linda Lu Baker illustré ici par le gospel Ainsi soit-elle en compagnie du vénérable Golden Gate Quartet. Non content de cela, et boosté par son ami Francis Cabrel, Dick Rivers remonte enfin sur les planches à l’automne 1990 pour un Rock’n’roll Show inattendu, histoire de remettre les pendules à l’heure avant l’album Holly Days In Austin en hommage à l’œuvre de Buddy Holly.

En 1993, Dick Rivers triomphe à nouveau au Canada, confirmant un disque d’or avec une série de concerts mémorables après vingt ans d’absence. Et le phénomène se reproduit en France en 1994 avec Very Dick, rétrospective de 30 ans de succès. Nouveau disque d’or qui engendre la réalisation de Plein soleil, avec la complicité de Patrick Coutin au studio de Willie Nelson à Pedernales, au Texas. Le Montana, Plein soleil, Je pense à toi et Mauvaise fille illustrent la brillance et l’éclectisme de cet album du grand retour. Et le miracle se produit en novembre 1995 à Bobino. Accompagné du légendaire Chris Spedding à la guitare, Dick Rivers enchante ses nombreux admirateurs pendant 10 jours. Ces concerts enregistrés donnent naissance à Authendick, son tout premier album live. Les Yeux d’une femme et Rien que toi, deux « classiques » de son répertoire témoignent de la ferveur de ces instants privilégiés.

Dès lors et pour plusieurs années, l’artiste est de tous les événements : grands festivals (Francofolies de La Rochelle, Spa en Belgique, Festival Country de Mirande, Armada du Siècle à Rouen…), nouvelles scènes à Disneyland Paris en avril 1996, Olympia en janvier 1997 en compagnie de Chris Spedding mais aussi de Mick Taylor, ex-Rolling Stones, Casino de Paris en avril 1998 et Le Petit Journal Montparnasse en avril 1999. La province, la Belgique, la Suisse et le Luxembourg ne sont pas oubliés. Entre temps, Dick Rivers réalise Vivre comme ça, un album d’où se détachent l’émouvant Dans le ghetto et Ce qu’on raconte en ville au texte impertinent et humoristique.

Pour fêter ses 40 ans de carrière, Dick Rivers rentre des Etats-Unis avec dans ses bagages l’album Amoureux de vous, ses histoires vécues (la Partenaire) et ses rocks dorés sur tranche (Amoureux de vous). Au printemps 2002, c’est le Bataclan qui accueille son nouveau tour de chant très cuivré où Axel Bauer viendra interpréter en duo Stand by me.

La vie de Dick Rivers, un mix de rencontres nouvelles et de fidélité ? Certes oui, une alliance savamment dosée autour d’une passion le rock, et au-delà, la passion de la Musique (avec un grand M) dont il est le plus fidèle ambassadeur, comme si le souffle qui l’inspirait tenait au seul fil de cette passion.

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