Tout démarre vraiment il y a sept ans. Comédienne que trop de temps en temps, j’écris ma première pièce à l’occasion d’un challenge : Les Jeux-Thèmes. La fondation Beaumarchais me prime et m’offre ainsi de la mettre en scène et de la présenter à Paris en 93 ( dossier de presse joint). Le goût du succès mêlé à l’angoisse de peut-être ne plus savoir écrire, me pousse à ne pas arrêter. J’écris une pièce, puis une autre...

En parallèle, on me confie des mises en scène. Je monte quelques spectacles bien souvent trop éphémères où l’expérience est ma seule rémunération et les encouragements, ma plus belle récompense. Peu à peu, puis de plus en plus, je me trouve à entraîner et diriger des comédiens seuls en face d’un rôle pour le cinéma. Ou bien encore, à les guider vers un meilleur pour une audition ou un spectacle. Sans vraiment le chercher, j’anime des ateliers très différents les uns des autres. Je rencontre autant d’émotions que d’humains. En face des enfants de la guerre, j’apprends que le rire est un luxe et que décidément, il n’y a pas d’harmonie sans écoute. Je découvre de nouveaux chemins pour les larmes, de nouvelles vérités sur la peur. Quelques nouveaux secrets sur la beauté d’un silence. Et l’agaçante certitude que c’est dans la remise en question que sont les vraies réponses.