Ce jeune chorégraphe italien vit aujourd’hui le plus souvent en Hollande ou à Bruxelles. Des années de danse classique chez Rosella Hightower à Cannes ont façonné un corps capable de tenir seul en scène des pièces d’une très grande technicité. Après les deux premiers soli d’une trilogie intitulée Fra Cervello e movimento, Bianco et Rosso (Entre cerveau et mouvement, Blanc et Rouge), il aborde avec Extra Dry une nouvelle étape d’une exploration toute entièrement tournée vers le mouvement comme élément vivant et structurant de l’espace. S’y ajoutent ici la vitesse, hallucinante et le dédoublement, quasi clonique, incarné par la présence de son partenaire, Andy Deneys dans un décor qui semble patiné à l’or fin.Dans la trilogie Fra Cervello e movimento, le chorégraphe italien Emio Greco et le dramaturge Pieter C. Scholten explorent la dualité cerveau/mouvement.
" Entre l’esprit qui souhaite contrôler et un corps en appétit de nouvelles sensations, la curiosité s’exerce sur ce qu’une limitation des impulsions internes impose comme contraintes et sur la façon dont le corps va les déjouer dans une flexibilité d’où peuvent émerger d’extravagantes métamorphoses. " Emio Greco
Emio Greco est né le 6 novembre 1965 à Brindisi en Italie. Il accomplit sa formation de danseur au Centre International de danse Rosella Hightower à Cannes de 1985 à 1988, puis se frotte aux techniques américaines modernes et contemporaines à l’American Dance Festival. Il intègre le Ballet Antibes Côte d’Azur et participe à ses spectacles de 1988 à 1992. Outre sa formation, il danse dans des revues, dans des films et des clips.
En août 1993, il entre dans la Compagnie Troubleyn du chorégraphe flamand Jan Fabre.Il traverse ses grandes machines baroques : le très plastique Da un’altra faccia del tempo (1993) et Quando la terra si rimette in movimento (1994), puis Drie Solo’s (1995) et Universal Copyrights 1 and 9 (1996). On se souvient singulièrement de l’étonnante perfomance qu’il donna dans Da un’altra faccia del tempo où il incarnait le diable et interprétait l’agonie d’un cheval, ce solo que Jan Fabre isolera plus tard pour composer justement l’un des Drie Solo’s, chorégraphiés sur la musique du compositeur polonais Eugeniusz Knapik (élève de Gorecki), avec lequel il travaille depuis 1985 à un opéra, la trilogie The Minds of Helena Troubleyn.
En 1996, il rejoint la Compagnie Karas animé par Saburo Teshigawara, ce chorégraphe-plasticien de la jeune danse nippone, découvert en France en 1986 avec La Pointe du vent (lauréat du concours de Bagnolet, il y avait décroché le Prix de l’invention...). Emio Greco traverse ainsi I was real/documents (1996), Improvisations (1996) au Festival de Newcastle, Noiject (1996), Vacuum (1997) et Q (1997), s’imprègne de ce qu’on a pu définir comme du " butô minimaliste " . Et aussi de ce Noiject, Noise-Objet, un manifeste présenté notamment au Festival d’Avignon.
Emio Greco, riche de cette culture chorégraphique se glisse dès février 1996 dans son propre projet chorégraphique et entame, avec le metteur en scène Pieter C. Scholten, un triptyque, Fra Cervello e Movimento, articulé en Bianco (1996), Rosso (1997), Extra Dry (1999). Extrait Le Choré-graphique 98, Laurent Barré (Festival de Tours).
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Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, Montigny-le-Bretonneux
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Théâtre de la Bastille, Paris