Robert de Flers et Gaston Arman de Caillavet :
Les duettistes de la III République
Robert Pellevé de la Motte Ango, marquis de Flers (1872-1927) descend dune vieille famille normande. Très vite entré dans la vie littéraire, il écrit dans plusieurs revues (Le Soleil, La Liberté) puis devient critique dramatique régulier au Figaro. Proust le trouve charmant et intelligent, bon et tendre...
Il rencontre Gaston Arman de Caillavet (1869-1915) dans le salon très parisien que tient Madame de Caillavet sa mère. Là, sont reçus Anatole France, Georges Feydeau, Meilhac et Halevy, Sarah Bernhardt, Réjane...
Même génération, même univers social et culturel, même chemin dans le monde : tous deux collaborent au Figaro dont Robert de Flers devient le directeur littéraire.
Dès 1900, ils écrivent ensemble leur premier opéra-bouffe Les Travaux dHercule. Seule la mort de Gaston Arman de Caillavet en 1915 met fin à cette collaboration fidèle et féconde qui dura plus de 13 ans (1901-1914).
Des premières comédies légères Les Sentiers de la Vertu (1903) à la trilogie satirique Le Roi (1908) Le Bois sacré (1910) LHabit vert (1912), leur succès ne se dément pas. Plus de 500 représentations en 1908 pour Le Roi ; davantage encore pour LHabit vert.
En termes courtois, ils fustigent la bêtise et le snobisme dune société qui rappelle par bien des aspects celle quévoque Marcel Proust dans A la Recherche du temps perdu.
Les grands acteurs de lépoque : Monsieur Guy, Albert Brasseur, Eve de Lavallière, Jeanne Garnier, incarnent leurs personnages vaniteux et ridicules, pétulants et loufoques.
Coqueluches des parisiens, ils représentent tous deux cette Belle Epoque heureuse, occupée surtout à faire croire quelle lest.
Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.
Opéra-Comique, Paris
Athénée Théâtre Louis-Jouvet, Paris
Artistic Athévains, Paris
Maison des Arts à Laon, Laon