Jack Kerouac, issu d’une famille modeste, naît en mars 1922 à Lowell, petite ville ouvrière, un peu grise, de la Nouvelle Angleterre.
Vedette locale de football américain, il obtient une bourse et part étudier à l’Université de Columbia, New York.
Installé à Broadway, il est alors projeté au cœur de la métropole et de sa frénésie. En 1943, il croise la route d’Allen Ginsberg (né en 1926) et de William Burrough (né en 1914) - leur rencontre sera à l’origine de ce que la presse nommera la Beat Generation - le trio fréquente les milieux interlopes, le monde des paumés et des drogués de Times Square, la petite pègre. Ils découvrent le jazz de Harlem. Les trois poètes veulent s’affranchir du conformisme de l’Amérique des années 50 en expérimentant tous les « dérèglements des sens », chers à Rimbaud.
C’est avec la rencontre de l’insatiable Neal Cassidy, quelque temps après, que Kerouac part « sur la route ». Il faut aller voir au-delà des horizons de New York. Commence alors, en 1947, un voyage sinueux à travers l’Amérique. Cette traversée durera dix ans.
Les récits de Jack Kerouac constituent un compte rendu de cette quête, avec ses moments d’euphorie, mais aussi ses passages à vide, ses instants nuls, ses échecs. Jack s’essaye à de multiples petits boulots, se rapprochant de ceux, fermiers, clochards, cow-boys, chauffeurs routiers etc, qui deviendront ses personnages. Avec cette matière à profusion, il remplit ses romans écrits en prose spontanée, en un torrent continu, comme dans un long souffle de jazz.
Le voyage initiatique est aussi une recherche spirituelle ; il rencontre Gary Snider, tourné vers la philosophie orientale, qui l’entraîne dans le bouddhisme, dans une forme de communion avec la nature. Au Mexique, il trouve dans les rues poussiéreuses, les murs lézardés et les Mexicains nu-pieds une pureté, une absence de compromis qu’il cherchait en vain aux Etats-Unis : ce pays gardera toujours pour Jack une grande importance symbolique.
Mais le retour à la civilisation est violent. Les journalistes, flairant le filon de la jeunesse contestataire naissante, ont consacré le concept de la beat generation. Sur la route est publié en 1957 et son succès lui impose malgré lui le rôle de porte-parole et d’idole de la jeunesse.
Il se sent incompris, sa quête de spiritualité bouddhique a échoué. Il passe la fin de sa vie abattu et seul, avec sa troisième femme et sa mère. Il meurt en octobre 1969.
1950 The town and The City - Avant la Route, La Table Ronde (1990)
1957 On the Road - Sur la route , Gallimard (1960)
1958 Doctor Sax - Docteur Sax, Gallimard (1962)
The Dharma Bums - Les Clochards Célestes, Gallimard (1963)
The Subterraneans - Les Souterrains, Gallimard (1964)
1959 Mexico City Blues, Christian Bourgeois (1976)
Maggie Cassidy, Stock (1984)
1960 Lonesome Traveler - Le Vagabond solitaire, Gallimard (1969)
Book of Dreams, Le Livre des rêves, Flammarion (1977)
Tristessa, Stock (1982)
1962 Big Sur - Gallimard (1966)
1963 isions of Gérard - Visions de Gérard, Gallimard (1972)
1965 Desolation Angels - Les Anges Vagabonds, Denoël (1968)
1966 Satori in Paris - Satori à Paris, Gallimard (1971)
1968 Vanity of Duluoz, Vanité de Duluoz, Christian Bourgeois (1977)
1971 Pic, La Table Ronde (1987)
1972 Visions of Cody - Visions de Cody, Christian Bourgeois (1990)
1979 The Scripture of the Golden Eternity - L’Ecrit de l’éternité d’or, Editions de la Différence (1979)
1993 Glood Blonde and Others - Vraies Blonde, et autres, Gallimard (1998)
Old Angel Midnight - Vieil Ange de Minuit, Gallimard (1998)
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Malakoff scène nationale – Théâtre 71, Malakoff
Artistic Athévains, Paris
Scène nationale de Petit-Quevilly, Mont-Saint-Aignan