Chorégraphe française née à Rabat (Maroc) le 11 juillet 1950.
Elle commence à étudier la danse à dix sept ans auprès de personnalités particulièrement fortes : Karin Waehner, Ingrid Metzig, Myriam Berns, Jacques Patarozzi, chorégraphes aux ateliers de recherche ouverts et exigeants. Elle rencontre ainsi les deux grands courants chorégraphiques modernes allemand et américain.
En 1981, elle crée deux pièces originales, Solo un et Duo présentées à Montpellier et en Avignon (Février pour la danse) en 1982 avec Denis Taffanel, son " compagnon de route " . Cette même année, elle assure une programmation particulièrement inventive pour le Théâtre quotidien de Montpellier.
En 1983, elle présente Neuf Portes, quatuor en silence, primée au Concours de Bagnolet. La pièce connaît alors une diffusion importante et la fondation de la Compagnie " Le groupe Incliné " en découle presque naturellement. Avec l'attribution permanente d'un studio par la Ville de Montpellier, les conditions sont alors réunies pour un travail créatif très solide et régulier.
A partir de Presqu'île, pièce pour six danseurs et trois musiciens (Opéra de Montpellier 84), et au rythme d'une pièce par an environ, avec une grande fidélité vis à vis de ses interprètes, Jackie Taffanel devient une personnalité importante de la jeune danse (voir " cahier spécial " n° 6 des Saisons de la Danse : " Chair, musique intérieure " ).
L'installation à Montpellier se confirme, la collaboration avec des musiciens souvent présents en " Live " , des plasticiens, la fluidité du style, tout est déjà là.
Avec Outremer (86), Le Cri du Guetteur (88), Le Pont Dormant (92) jusqu'à Hors Champ (94) présence du Trio à cordes de Paris, création musicale originale Thierry Lancinot et Beau Fixe (95) dedié au Cinéma, puis Des Allures et des Airs (96) avec le Trio de cuivres Marre, Godard, Canape en " Live " et Tambours Voilés (97) avec le pianiste Jean-Marie Machado, les plus récentes créations, c'est un univers fluide et très dansé que propose la chorégraphe.
En mettant toujours la danse au contact d'autres créateurs, elle n'occulte jamais la spécificité du mouvement. C'est sans doute cette confiance dans le mouvement qui rend particulièrement attachantes ses petites pièces comme Rênes d'appui, Les Petites chaises et Quel Moment réunies dans le programme Rives.
En 1994, elle soutiendra aussi une thèse en Esthétique et Philosophie sur " L'atelier du chorégraphe : le Regard " à partir de ses expériences de création.
Jackie Taffanel est aussi une pédagogue très réputée pour ses interventions et la qualité de son travail auprès des publics. Elle met en place des rencontres sous forme de " conférences dansées " où l'expérience sensible de l'improvisation et de l'invitation à la Danse sont mises à la portée de " tout un chacun " et où les interrogations sur la création sont partagées alors avec le public dans leur actualité. .Son travail rencontre un écho très chaleureux en Allemagne où elle reçoit le Prix de l'Innovation Artistique de la Fondation Ludwig en 1995 pour la création Beau Fixe.
La création 98, AZUL, est issue d'une résidence de création avec la Scène Nationale de Narbonne. Les espaces poétiques émanant du mouvement traversé par une lumière méditerranéenne sont autant de lieux privilégiés pour les 8 interprètes sensibles, Jean-Marie Machado (pianiste), et Kevan Chemirani (percussionniste).
Depuis fin 98, la compagnie est accueillie par pèriodes en Résidence chorégraphique à Perpignan préfigurant la mise en place d'un " Pôle de Développement Chorégraphique " prévu pour 2000/2001.
Durant sa résidence, la compagnie y a présenté Tambours Voilés, Azul, Volées d’Eclats, Les Duos de Barcelone et en 2000 Ciegos. Dans le cadre des " nuits au Ciné " en Juillet 2000, la compagnie rencontre des musiciens gitans autour d'un film consacrant la culture gitane. EN 2000 et 2001, se poursuit la collaboration avec la ville de Perpignan, et s'engage une résidence avec Bordeaux ( création et projet des partitions tactiles).
Pour 2001, la recherche chorégraphique s'engage avec 6 danseurs autour du Dire à l'envers impliquant fortement la voix , la parole des interprètes dans le mouvement. JT multiplie les occasions de mise en jeu des interprètes dans des évènements improvisés où le public assiste à l'émergence même de pistes chorégraphiques. L'invitation de la Compagnie au Festival de Lima Pérou en septembre 2001 permettra cette expèrience avec des danseurs d'Amérique Latine. Par ailleurs la Compagnie poursuit la diffusion de Ciegos (avec la presence -live de JM Machado, de François Thuillier, tuba, et François Merville, Batterie) et de Droit dans les yeux (petites formes choisies pour le jeune public) sur le territoire Européen et Outremer…
Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.
Le Théâtre - Scène Nationale de Poitiers, Poitiers
Théâtre Dunois, Paris
L'étoile du nord, Paris