John Steinbeck, éminent défenseur des valeurs humaines, est l’un des romanciers les plus populaires du vingtième siècle. Pourtant, son œuvre a été l’objet de nombreuses controverses. Si le public l’acclame parce qu’il se reconnaît et s’identifie au sort des oubliés du rêve américain, la critique acerbe ne manque pas de décrier son engagement et sa dénonciation d’une réalité parfois dérangeante. En effet, Steinbeck s’attache à décrire la vie de ceux qui subissent les crises économiques du pays : les simples travailleurs, les exclus, les victimes… tout en affirmant comme valeur essentielle la liberté de l’individu. Apôtre des petites gens dont il décrit souvent la vie avec tendresse et humour, il sait prendre un ton sobre pour peindre les douleurs de leur vie. Ce choix d’une écriture sans emphase et sans interprétation accentue la froideur des situations et concentre l’effet dramatique. S’il obtient le Prix Nobel de Littérature en 1962, c’est aussi pour la portée sociale de son œuvre : « pour ses écrits à la fois réalistes inventifs, remarquables pour leur humour plein de compassion et leur perspicacité sociale »
John Steinbeck est né 1902 à Salinas en Californie. Originaire d’une famille modeste, il décide très tôt de devenir écrivain et entreprend des études universitaires qu’il n’achèvera jamais. Il quitte la Californie pour se lancer comme écrivain journaliste à New York mais la ville ne lui offre qu’un poste d’ouvrier sur le chantier du Madison Square Garden. Il revient alors à Salinas en 1926 pour se concentrer sur sa vocation d’écrivain.
Ce n’est qu’avec son quatrième roman Tortilla Flat (1935) qu’il rencontre son premier succès populaire. Cette œuvre tendre et humoristique est une parfaite antidote à la dépression qui secoue l’Amérique. En 1937, avec son roman Des Souris et des Hommes, il devient un écrivain majeur. L’œuvre est créée avec succès à Broadway dès le mois de novembre, mais Steinbeck n’est pas là. Il vit dans un camp de travailleurs, au milieu des personnages de son prochain roman : Les Raisins de la Colère. Ce roman qui décrit le périple d’une famille fuyant la sécheresse en Oklahoma pour tenter, sans succès, de se refaire une vie en Californie, remporte le Prix Pullitzer. La misère décrite dans cette œuvre choque l’Amérique. Steinbeck renvoie au monde entier les pires images de la pauvreté de l’Amérique rurale et illustre la désillusion face aux promesses du rêve américain. Interdit à la vente, banni des bibliothèques, brûlé sur les places publiques, ce livre fait pourtant l’objet d’une adaptation pour le cinéma par John Ford avec Henry Fonda et le succès du film prolonge encore l’impact énorme du roman sur le public. Le triomphe et le scandale soulevés par ce chef d’œuvre assurent à Steinbeck gloire et fortune mais aussi une pression médiatique qui lui est insupportable. L’écrivain timide et modeste, épouvanté par la notoriété est parfois contraint de fuir la violence des réactions suscitées par ses œuvres.
En 1942, il publie Lune Noire sur la résistance en Norvège contre l’occupation nazie. Le livre, traduit clandestinement en France, soulève encore de part et d’autre de vives polémiques. Suivra ensuite une série de romans mettant toujours en scène les problèmes sociaux, politiques et culturels américains, parmi lesquels il faut mentionner A l’Est d’Eden (1952), L’Hiver de notre Mécontentement (1961), et Voyages avec Charley (1962).
Elia Kazan, son ami et confident, lui confie le scénario de deux de ses réalisations : Viva Zapata en 1952 avec Marlon Brando et A l’Est d’Eden en 1955 d’après son propre roman, avec James Dean.
Mal aimé dans son propre pays, l’écrivain meurt en 1968 à New York et sa disparition est tout juste saluée avec politesse. Aujourd’hui ses romans majeurs font toujours partie des classiques de la littérature américaine, et son message humaniste échappe au temps : « Il faut essayer de comprendre les hommes. Si deux hommes essayent de se comprendre, ils seront bons l’un envers l’autre. Bien connaître un homme ne conduit jamais à la haine, mais presque toujours à l’amour. »
Théâtre Actuel La Bruyère, Paris
Le grand roman américain pour la première fois sur scène ! Entre espoir et misère, générosité et mesquinerie, cette histoire nous transporte sur la route 66 dans l’Amérique des années 30 et continue de faire écho aux enjeux de notre époque.
Théâtre Antoine Watteau, Nogent-sur-Marne
Adaptation à la fois très fidèle au chef-d’œuvre de Steinbeck et adaptation tout à fait originale pour un comédien, une danseuse et un musicien. Une histoire d’amitié bouleversante dans l’Amérique des années trente rongée par la crise !
Théâtre Michel, Paris
Le grand roman américain pour la première fois sur scène ! Entre espoir et misère, générosité et mesquinerie, cette histoire nous transporte sur la route 66 dans l’Amérique des années 30 et continue de faire écho aux enjeux de notre époque.
Lucernaire, Paris
Adaptation à la fois très fidèle au chef-d’œuvre de Steinbeck et adaptation tout à fait originale pour un comédien, une danseuse et un musicien. Une histoire d’amitié bouleversante dans l’Amérique des années trente rongée par la crise !
Michodière, Paris
Théâtre du Palais Royal, Paris
Théâtre du Palais Royal, Paris
Ménilmontant, Paris
Théâtre 14, Paris
Petit Saint-Martin, Paris
Théâtre Darius Milhaud, Paris
Théâtre Public de Montreuil (CDN), Montreuil