José de Souza Saramago naît en 1922, dans le petit village d’Azinahgo à environ cent kilomètres au nord de Lisbonne, dans une famille de fermiers sans terre. Le sobriquet Saramago, ajouté à l’initiative de l’employé d’état civil, est le nom d’une herbe sauvage souvent employée dans l’alimentation des pauvres. José Saramago évoque souvent la mémoire de ses grands-parents, ouvriers agricoles, et de son arrière grand-père d’origine berbère.
Quand il a deux ans la famille va vivre à Lisbonne, où son père est policier. Quelques mois après leur arrivée son frère aîné décède.
Malgré ses résultats excellents au lycée, pour des raisons financières il doit abandonner ses études et suivre une formation de mécanicien. Au terme de son apprentissage, il gagne donc sa vie comme mécanicien garagiste pendant deux ans. C’est à cette époque qu’il commence à développer un intérêt profond pour la littérature, grâce aux visites fréquentes à la bibliothèque municipale, le soir après la journée de travail.
Entre 1944 et 1949 il travaille comme fonctionnaire. En 1947, année de naissance de sa fille unique, il publie son premier roman, La Veuve. Il écrit un autre roman, encore inédit, et met alors ses ambitions littéraires de côté, de son propre aveu, parce qu’il “n’avait rien à dire.”
En 1949, pour des raisons politiques il se retrouve au chômage, mais grâce à l’appui d’un ancien professeur du collège technique, il est employé par une entreprise de métal.
A la fin des années 50, il commence à travailler dans une maison d’édition, Estudios Cor, comme chargé de la fabrication. Cet emploi lui permet de rencontrer d’importants écrivains portugais. Pendant son temps libre, il traduit des auteurs tels que Colette, Jean Cassou, Tolstoï, Baudelaire, Maupassant, André Bonnard, Etienne Balibar, Hegel et Pär Lagerkvist.
En 1966 il réapparaît sur la scène littéraire avec un livre de poèmes Poèmes possibles, suivi en 1970 d’un deuxième recueil, Probably joy. En 1971 il devient l’un des dirigeants du journal du soir Diariode Lisboa, où il travaille jusqu’à 1973.
José Saramago étant membre du parti communiste depuis 1969 (ce qui à l’époque est illégal), sa vie est engagée activement, comme son oeuvre, vers la politique. Partie prenante lors de la révolution des oeillets en 1974, il en perd son emploi en novembre 1974, après la défaite communiste.
Il décide alors de se consacrer à la littérature. Les années 80 verront son ascension en tant que grand romancier. Le Dieu Manchot, écrit en 1976 et traduit en français en 1987, lui offre une réussite littéraire de grande échelle. Plusieurs romans suivent alors : L’année de la mort de Ricardo Reis, Le Radeau de Pierre et L’histoire du siège de Lisbonne.
José Saramago examine d’un ton satirique mais humain les tendances mythologistes et totalisantes de certains discours diffusant une soi-disant réalité par l’intermédiaire des médias, des hommes politiques, d’institutions en charge d’éduquer le peuple. Un seul événement peut être écrit et réécrit maintes fois, s’ouvrant à des interprétations plurielles. José Saramago repousse effectivement l’idée de la version officielle, d’une réalité catégorique. Il est de plus conscient des dangers que la manipulation de la réalité pourrait entraîner vis-à-vis des droits des hommes et de la liberté.
En 1992 le gouvernement portugais proteste contre son roman L’Evangile Selon Jésus Christ, et met son veto contre la présentation de ce roman pour le Prix Européen de la Littérature, arguant que ce texte offense les catholiques. José Saramago et sa femme quittent alors le Portugal pour vivre à Lanzarote dans les îles Canaries.
Son oeuvre se compose de plus d’une trentaine de textes, parmi lesquels des poèmes, essais et romans. En 1998 il reçoit le Prix Nobel de Littérature.
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Théâtre de la Cité Internationale, Paris
Théâtre Douze - Maurice Ravel, Paris
Atelier Théâtre Frédéric Jacquot, Paris
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