Delteil est né le 20 avril 1894 à Villar-en-Val, dans l’Aude en France. A vingt-cinq ans, il publie à Saint-Raphaël son premier recueil de poèmes : Le Coeur grec, qui est couronné par l’Académie Française, mais ses relations avec cette noble institution n’iront jamais plus loin. En 1920, il monte à Paris. Il écrit entre 4h et 8h le matin et travaille la journée au Ministère de la Marine Marchande.
Il devient l’ami de MacOrlan, Aragon, Breton, Desnos, Delaunay (et plus tard de Céline, Chagall, Soulages, Henry Miller…). Régulièrement il voit les surréalistes, assiste aux fameuses séances d’écriture automatique et, mariant les mots en de subtils et sensuels accouplements, il invente un nouveau style. Il publie Jeanne d’Arc qui remporte le prix Femina en 1925 et qui servira de scénario au film de Carl Dreyer, La Passion selon Jeanne d’Arc avec Falconetti, Michel Simon, Antonin Artaud, etc.
En 1931, ce panthéiste baroque préfère aux sortilèges parisiens l’appel de la vraie vie. Il quitte Paris ville qui d’ailleurs ne m’avait jamais plu véritablement. En 1934, il achète une espèce de vieille métairie à vins, à lavandes et à kermès, à demi abandonnée dont il fait un oasis dans le désert, un point de vie comme il y a des points d’eau : La Delteillerie près de Montpellier. Il y restera jusqu’à sa mort, aux côtés de sa femme Caroline Dudley qu’il avait connue quelques années auparavant lorsqu’elle enthousiasmait le Tout Paris avec sa Revue Nègre (Joséphine Baker, Sydney Bechet, etc .).
Delteil voyage en Italie, en Ecosse, en Angleterre, en Espagne, mais ne retournera plus à Paris. A La Delteillerie, il continue d’écrire selon son rythme, lentement, à la fortune du mot, de temps en temps seulement. Il a abordé plusieurs styles littéraires, mais lorsque les Editions Grasset lui proposent de publier ses oeuvres complètes, Delteil ne retient que six romans : Sur le fleuve Amour, Choléra, Jeanne d’Arc, Don Juan, Jésus II et François d’Assise (qu’il écrivit en 1959).
"Tout Delteil en un seul volume et tout le reste au feu. En fait, je condamne ainsi et détruis sans vergogne à peu près les trois quarts de mon oeuvre. Oui, oui, je crois en conscience qu’une vie est plus importante qu’un chefd’oeuvre."
En 1968, il publie encore un roman : La Delteillerie. Il y écrit : "J’aimerais que le dernier mot soit le même que le premier, le seul mot dont je rêve pour mon épitaphe : « innocent »." Il meurt en avril 1978. A Paris, on l’a oublié depuis longtemps. Delteil respectait les idiots, les ânes, les vierges, les fous, les bergères, l’innocent du village, les enfants de Marie, il aimait les grands escogriffes, les petites midinettes, les vieux curés, les épiscopes, les bûcherons, en vrac. Chaque homme est mon ami, chaque femme ma bien aimée.
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Théâtre de Poche-Montparnasse, Paris
Théâtre des Quartiers d'Ivry, Ivry-sur-Seine
Malakoff scène nationale – Théâtre 71, Malakoff
Théâtre de l'Ouest Parisien, Boulogne Billancourt
Artistic Athévains, Paris
Théâtre de La Girandole, Montreuil
L'Azimut - Théâtre F. Gémier / P. Devedjian, Antony
Théâtre du Nord-Ouest, Paris
L'Azimut - Théâtre F. Gémier / P. Devedjian, Antony
Théâtre Suresnes - Jean Vilar, Suresnes