Est-il si difficile de parler de la mort, des absents qui vivent toujours en nous ? Témoignages, publicités et textes d’auteurs contemporains génèrent une écriture éclatée qui met en jeu un paradoxe apparent : la mort sépare et crée du lien. Après avoir traversé le labyrinthe onirique, on est invité à partager le repas donné en l’honneur du mort. Mais qui est vraiment mort ?

Le rire a-t-il un rôle critique ? De quels moyens le théâtre dispose-t-il pour dénoncer ? L’insolence ? La grossièreté ? La facétie ? Le regard du candide ou celui du poète ?

Quelles paroles pour dire la crise ? Où les bagnoles flambent, les paroles brûlent. Témoignages à vif du quotidien des cités. Entre espoir et désillusion, révolte et résignation, le rêve est-il une porte de sortie ?

Peut-on encore parler d’idéal civilisateur ? De J. Conrad en 1896 - « On parle de la philanthropie de la civilisation mais on ne voit pas où elle se trouve » -, à Falk Richter en 2003 - « Cela fait des décennies que nous volons avec Dieu à nos côtés pour libérer le monde du mal. Mais à peine a-t-on vaincu un pays qu’un autre surgit » -, la préoccupation brechtienne demeure : quel est le pouvoir de l’homme sur sa propre histoire ?

Au programme : La Petite O.N.U. et Mille & un jour (Moments de couples avec solutions), Sous x (Accoucher sous x et ses conséquences) et Pause-parents (La douleur de certains parents, un sujet tabou).

Au programme : Cabaret explosif (écritures brèves et chansons s’entrechoquent), Born again / Réveillez-vous, nous sommes en guerre (à l’Ouest, deux tours sont tombées...), Tout est fumée… (Qôhélét ne porte pas de jugement de valeur sur le réel. Il dresse un constat : tout est fumée).

"Un feu violent, visionnaire, généreux, un orage, un astre fou, tel apparut à son zénith d’incandescence, dans les années 1970-75, Jean-Pierre Bisson, lorsqu’il traversa, à grandes enjambées, le champ du théâtre. Ténébreux, à fleur de peau, il était capable de tout. Il avait tous les dons : écrire, me