Pierre Marzin a 13 ans lorsqu'il s'inscrit à l'atelier théâtre de Robert Boudet, un prof de français acteur et auteur de livres pour enfants. Il y découvre le plaisir de jouer la comédie. Cinq ans et cinq spectacles plus tard, il veut devenir professionnel. Il plonge deux ans dans l'ennui de cours d'art dramatique conventionnels. Il rencontre Valério Popesco puis Laurent Azimioara. Ils le réconcilient avec le texte classique. C'est avec eux que la vie professionnelle commence pour Pierre Marzin.
En 1983, il joue Les tilleuls et les oiseaux sauvages, l'année suivante, il interprète quatre rôles dans Le sixième jour, une adaptation des nouvelles de G. de Maupassant. Le brin de démesure qui point toujours des personnages de théâtre se révèle plus flagrante avec le travail du clown. Pierre Marzin l'explore notamment avec Philippe Hottier. Que le personnage soit dramatique ou comique, un clown le préfigure toujours tapi dans la détresse, le désespoir ou la monstruosité. Le clown s'avère un outil de cherche formidable pour jouer Alceste dans le Misanthrope de Molière.
Désormais, Pierre Marzin répète ses rôles avec la folie du clown comme révélateur. Entre 1986 et 1988, il découvre en jouant dans des films que si le théâtre permet un vrai travail de répétition, le cinéma et la TV en font souvent l'économie. L'aventure théâtrale se poursuit. Quelques années après, au détour d'une séance de travail du clown avec des élèves du théâtre-école de l'Aktéon, il aperçoit fugace encore, une autre folie. C'est celle du fou du roi qui saccage, chahute, bouleverse et renverse les normes, les idées reçues et les certitudes. Qui est le fou ? Quel est son roi ? Quand le fou du roi a-t-il existé ? Sous quelle forme ? Que dit-il aujourd'hui ? Nulle trace de cette folie à la fois universelle, intemporelle et relative qui prendrait le contre-pied du bon sens populaire.
Pierre Marzin décide de le chercher dans l'écriture. II gribouille, joue avec les mots, les sons. Les lignes se superposent, commencent quelque part, finissent ailleurs et prennent une valeur nouvelle. Mon cher amour propre, c'est une parole décalée qu'un personnage déroule comme si le bug de l'an 2000 était déjà dans sa mémoire. Le fou du roi n'est pas totalement là, il est encore à venir. Pour l'heure, il prend la forme d'un monologue intérieur à la dérive, évitant le one man show, pour rentrer dans la dimension tragi-comique d'un personnage de théâtre.
Comédien au sein de L'Attrape Théâtre depuis 1996 ; exubérant dans
Les Trois Molière, percutant dans La Finale. En
2005, il joue dans Un théâtre pour la vie de et m.e.s. Christophe Thiry.
En 2007 Dommage qu'elle soit une putain de John Ford, m.e.s. Patrick Schmitt
Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.
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La Forge, Nanterre
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