Roland Dubillard est né le 2 décembre 1923 à Paris.
Pendant la guerre de 1939-1945, il fait partie d’un réseau de Résistance et obtient une licence de philosophie. En 1942, il entre à la Maison des Lettres en tant qu’auteur et metteur en scène. Il part en Autriche, en 1946, incorporé dans la troupe officielle d’Occupation, où il écrit et monte Les Monstres également intitulé Il ne faut pas boire son prochain.
A partir de 1953, il s’illustre comme comédien dans Grégoire et Amédée, duo de sketches improvisés sur les ondes de France Inter, où il met en évidence l’absurdité du langage. Avec comme pseudonymes Grégoire pour lui et Amédée pour son acolyte Philippe de Chérisey, ils connaissent alors un vif succès. La même année, Roland Dubillard retrouve son vrai nom pour écrire une parodie d’opérette, Si Camille me voyait, qu’il montera au Théâtre de Babylone.
En 1961, il créé sa première grande pièce métaphysique Naïves Hirondelles, puis La Maison d'os en 1962. Les pièces suivantes, Le Jardin aux Betteraves (1969),…Où boivent les vaches (1973), Les Diablogues qui met en scène le duo Dubillard - Piéplu (1975), Le Bain à Vapeur (1977), Chiens sous la minuterie (1986) marquent un retour à son style initial : jeux de langage, variations sur des situations communes qui débouchent sur l’absurde.
Roland Dubillard, parallèlement à ses activités de comédien et d’auteur dramatique, a publié des recueils de poèmes, Je dirai que je suis tombé (1966), La Boîte à outils (1985). Il a également rédigé un essai, Méditation sur la difficulté d’être en bronze (1972) ; des nouvelles, Olga ma vache avec Les Campements, Confessions d’un fumeur de tabac français (1974) ; et un journal intime de mille feuillets (1947-1997), Carnets en marge (1998).
Durant cette période, il poursuit sa carrière d’acteur et on peut le voir dans des films d’Andrzej Zulawski, Patrice Leconte, Yannick Bellon, Alain Robbe-Grillet, Jean-Pierre Mocky, Serge Gainsbourg, et même l’entendre interprétant des textes à la radio de Carl Sternheim, Georges Schéhadé et Robert Pinget.
Son accident vasculaire en 1987 le laisse hémiplégique mais ne l’empêche pas pour autant de reconstituer sa pièce Les Monstres ou Il ne faut pas boire son prochain en 1997, ni d’écrire Carnets en marge en 1998. On annonce une publication de plusieurs textes inédits prochainement.
Comédien, acteur, auteur dramatique, poète, écrivain, scénariste et même psychothérapeute pendant deux ans, Roland Dubillard est un artiste inclassable. Il manie avec subtilité et nonchalance le langage. Grâce à son humour décalé, il parvient à transformer les mots en des situations burlesques et insolites. Au-delà d’un théâtre dénommé ″de l’absurde″, les préoccupations sous-jacentes de l’auteur relèvent de la métaphysique et d’une interrogation sur l’identité.
Il reçoit en 2008 le Molière de l'auteur pour Les diablogues.
Il est décédé le 14 décembre 2011.
Théâtre
Naïves hirondelles ; Si Camille me voyait, Gallimard, 1962
La Maison d’Os, Gallimard, 1966
Le Jardin aux betteraves, Gallimard, 1969
Si Camille me voyait…suivi de Les Crabes ou Les Hôtes et les Hôtes, Gallimard, 1971 ; Mercure de France, 1997
Où boivent les vaches, Gallimard, 1973
Il ne faut pas boire son prochain : fantaisie monstrueuse en quatre tableaux, sur une idée d’André Voisin, Gallimard, 1998
Sketches
Les Diablogues, L’Arbalète, 1984
Les Diablogues et autres inventions à deux voix, Gallimard, 1998
Les Nouveaux Diablogues, L’Arbalète, 1988 ; Gallimard, 1998
Le Gobe-douille et autres diablogues, Gallimard Jeunesse, 2000
Nouvelles
Olga ma vache
Les Campements
Confessions d’un fumeur de tabac français, Gallimard, 1974 ; 1993
Essai
Méditation sur la difficulté d’être en bronze, Julliard, 1972
Poésie
Je dirai que je suis tombé, Gallimard, 1966
La Boîte à outils, L’Arbalète, 1985
Journal
Carnets en marge, Gallimard, 1998
Théâtre des Bouffes Parisiens, Paris
André Dussollier a conçu cette pièce pour partager des extraits de la littérature, de toutes les époques et de tous les genres. En les révélant hors de la place qu’ils occupent habituellement, il fait revivre ces trésors sur scène. On ne rate pas ce rendez-vous.
Théâtre Darius Milhaud, Paris
Dans un château mystérieux, un bal à lieu ce soir. Un conte fantastique, sanglant, haut en couleur et… en monstres plein de dents ! À partir de 6 ans.
La Scala Paris, Paris
Les Crabes, un cauchemar comique en bord de mer emmené par Denis Lavant, effrayant de drôlerie.
Théo Théâtre, Paris
En quête d’identité, des employés de bureau, attachants et têtus, s’efforcent de faire revivre les mots. S'ensuit une cascade de quiproquos qui donnent le vertige…
Marigny, Paris
André Dussollier a conçu cette pièce pour partager des extraits de la littérature, de toutes les époques et de tous les genres. En les révélant hors de la place qu’ils occupent habituellement, il fait revivre ces trésors sur scène. On ne rate pas ce rendez-vous.
Théâtre des Bouffes Parisiens, Paris
André Dussollier a conçu cette pièce pour partager des extraits de la littérature, de toutes les époques et de tous les genres. En les révélant hors de la place qu’ils occupent habituellement, il fait revivre ces trésors sur scène. On ne rate pas ce rendez-vous.
Lucernaire, Paris
Denis Lavant partage la scène avec Samuel Mercer, autre clown métaphysique. Le duo se lance dans l’exploration des Carnets, plongée dans le burlesque désespéré d’une œuvre à mille entrées, pleine de noirceurs et de drôleries, de détours philosophiques et d’alcôves surréalistes. À partir de 15 ans.
Nesle, Paris
Roland Dubillard jongle avec les mots, en crée, fait des blagues, se moque, raille, philosophe… Mais, surtout, il diablogue.
Nesle, Paris
Deux sublimes idiots vous convient à un récital de jongleries verbales. Leurs mots sont des armes, leurs bêtises des champs de bataille. Le public arbitre. Un partout, la balle au centre.
Essaïon, Paris
Une tragédie moderne dérisoire à la fois inquiétante et poilante.
Théâtre du Rond-Point, Paris
Denis Lavant partage la scène avec Samuel Mercer, autre clown métaphysique. Le duo se lance dans l’exploration des Carnets, plongée dans le burlesque désespéré d’une œuvre à mille entrées, pleine de noirceurs et de drôleries, de détours philosophiques et d’alcôves surréalistes. À partir de 15 ans.