Concernant Roman Kacew, Shatan Bogat, Fosco Sinibaldi ou encore Romain Gary, les seules choses dont nous sommes sûr sont le jour de sa naissance le 8 mai 1914 à Vilnius, et celui de sa mort le 2 décembre 1980 à Paris. Il fut notamment l'époux de l'actrice américaine Jean Seberg, dont il divorça. Un peu plus d'un an après le suicide de celle-ci (septembre 1979, par ingestion de barbituriques), il se donna lui-même la mort par arme à feu, sans qu'il faille forcément y chercher une relation de cause à effet. Après sa disparition, on apprit que, sous le pseudonyme d'Émile Ajar, il était également l'auteur de quatre romans dont la paternité avait été attribuée à son parent Paul Pavlovitch, lequel avait assuré le rôle d'Ajar auprès de la presse et de l'opinion publique.
Romain Gary est ainsi le seul écrivain à avoir jamais été, par volonté de mystification ambiguë (Gary et Ajar ont tous deux le sens de brûle en russe et des phrases de l'un sont dans l'autre), récompensé deux fois par le Prix Goncourt, la première fois sous son pseudonyme courant, pour Les Racines du ciel, en 1956 et la seconde fois sous le pseudonyme d'Émile Ajar, pour La Vie devant soi, en 1975, il servit dans les Forces Aériennes Françaises Libres durant la Seconde Guerre mondiale. Après la fin des hostilités, il entama une carrière de diplomate au service de la France. À ce titre, il séjourna longuement à Los Angeles (Californie), dans les années 1950, en qualité de Consul général de France. Plusieurs de ses livres ont été adaptés au cinéma, notamment Clair de femme (1979) par Costa-Gavras, avec Yves Montand et Romy Schneider dans les rôles principaux et La vie devant soi (1977) par Moshe Mizrahi (Oscar du meilleur film étranger avec dans le rôle de Madame Rosa, Simone Signoret qui remporta le César de la meilleure actrice).
Au début des années soixante-dix, Romain Gary est un auteur déjà très connu publié chez Gallimard. Son premier roman, Une Education européenne a paru en 1945. En 1958, Gary reçoit le prix Goncourt pour Les Racines du ciel. Mais l’écrivain a bientôt la nostalgie des recommencements : en 1973, il a déjà écrit dix-neuf romans et il éprouve le sentiment de ne plus surprendre personne. Commence alors l'aventure Emile Ajar.
Après avoir terminé la rédaction de Gros câlin, une sorte de fable sur la solitude, dans laquelle un statisticien s'éprend d'un python, Gary signe son livre Emile Ajar et l'envoie aux éditions Gallimard, où le manuscrit est refusé. Sans se faire connaître, Gary le propose alors à Simone Gallimard au Mercure de France, qui se décide aussitôt à le publier. Considéré comme un premier roman, le livre est assez favorablement accueilli par la critique, mais très vite un doute se propage quant à la véritable identité de son auteur. Le nom d’Emile Ajar en cacherait-il un autre : Raymond Queneau, Louis Aragon peut-être ? Gros câlin est pressenti pour le prix Renaudot, mais Robert Gallimard, le confident de Gary, le persuade de refuser par avance le prix.
En 1975, afin de couper court à tout soupçon, Gary décide de donner corps à son pseudonyme. Le scénario se réalise à l'occasion de la publication d'un texte qui porta quelque temps le titre provisoire de La Tendresse des pierres avant de paraître sous celui de La Vie devant soi. Pour incarner le personnage de l’écrivain Ajar, Gary choisit son jeune cousin Paul Pavlovitch, un touche-à-tout assez doué. Michel Cournot, alors directeur littéraire, rencontre le jeune homme à Genève et Simone Gallimard fait sa connaissance dans la banlieue de Copenhague. Emile Ajar reçoit le prix Goncourt en novembre.
Le prix ne pouvant être attribué qu’une seule fois à un même écrivain, Gary, conseillé par son avocate Gisèle Halimi, tente de dissuader son cousin d'accepter, mais celui-ci s'est pris jeu. Paul Pavlovitch, bientôt identifié comme le neveu de Gary, affirme n'être pour rien dans la rédaction du texte, ce qui ne compromet pas le succès triomphal du roman, qui se vend à plus d'un million d'exemplaires et sera traduit en vingt-trois langues. En 1979, un dernier livre paraît sous le nom d'Emile Ajar, L'Angoisse du roi Salomon. Romain Gary se suicide le 2 décembre 1980. Dans Vie et mort d’Emile Ajar, un texte écrit le 21 mars 1979, il avait lui-même annoncé pour conclure : « Je me suis bien amusé. Au revoir et merci. »
Le 30 juin 1981, un communiqué de l'AFP dévoile la véritable identité d'Ajar.
1945 Education Européenne
1946 Tulipe
1948 Le Grand vestiaire
1952 Les Couleurs du jour
1956 Les Racines du ciel - Prix Goncourt
1958 L'Homme à la colombe (sous le pseudonyme Fosco Sinibaldi)
1960 La Promesse de l'aube
1961 Johnnie Coeur
1962 Gloire à nos illustres pionniers
1963 Lady L.
1965 Pour Sganarelle
1966 Les Mangeurs d'étoiles
1967 La Danse de Gengis Cohn
1968 La Tête coupable
1969 Adieu Gary Cooper
1970 Chien Blanc
1971 Les Trésors de la mer rouge
1972 Europa
1973 Les Enchanteurs
1974 Gros-Câlin (sous le pseudonyme Emile Ajar)
La Nuit sera calme
Les Têtes de Stephanie (sous le pseudonyme Shatan Bogat)
1975 Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable
La Vie devant soi (sous le pseudonyme Emile Ajar) - Prix Goncourt
1976 Pseudo (sous le pseudonyme Emile Ajar)
1977 Charge d'âme
Clair de femme
1979 L'Angoisse du roi Salomon (sous le pseudonyme Emile Ajar)
La Bonne moitié
Les Clowns Lyriques
1980 Les Cerfs-Volants
1981 Vie et Mort d'Emile Ajar
Les Oiseaux vont mourir au Pérou, 1968
Kill,1972
Il a également écrit des scénarii.
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