Cartoucherie - Théâtre de l'Epée de Bois
du 20 févr. au 9 mars 2025
Rosa Luxemburg est née en 1870 dans la ville polonaise de Zamosc. Elle vient d'une famille de commerçants juifs. La Pologne est alors sous occupation étrangère. La jeune Rosa fait ses études à Varsovie, mais ses liens avec les mouvements révolutionnaires, la poussent à fuir en Suisse en 1889. En 1894, elle co-fonde le Parti social-démocrate du Royaume de Pologne.
Peu de temps après elle devient citoyenne allemande et adhère au SPD (Parti socialdémocrate) où elle anime l'aile gauche avec Karl Liebknecht, en opposition aux réformistes menés par Eduard Bernstein. Lors de la révolution russe de 1905, elle regagne clandestinement la Pologne où elle organise la propagande révolutionnaire. Arrêtée puis libérée, elle revient en Allemagne. Dans la période qui va de 1907 à 1914, elle donne des cours à l'École de la social-démocratie à Berlin. Elle y défend l'idée de la grève de masse comme principal moyen d'action révolutionnaire. En cela, elle s'oppose à Lénine, qui préfère l'organisation et la discipline d'un Parti de révolutionnaires professionnels à la « spontanéité » des masses. Dans la même période, elle écrit également l'Accumulation du capital (1913), un ouvrage dans lequel elle tente de montrer que l'évolution de l'impérialisme capitaliste conduira à un renforcement de la lutte des classes et donc, l'action révolutionnaire.
Durant la Première Guerre Mondiale, son engagement pacifiste, ses prises de position antimilitaristes et antinationalistes, lui valent d’être incarcérée presque sans discontinuité. La crise interne au SPD conduit, en 1916, à la fondation avec Karl Liebknecht, Franz Mehring et Clara Zetkin du mouvement spartakiste, résolument révolutionnaire et antimilitariste. Elle est encore incarcérée jusqu'en 1918. Ses écrits de prison sous le pseudonyme de Junius servirent de base au programme spartakiste.
Elle accueille avec enthousiasme la révolution de 1917, mais elle reste très lucide et visionnaire sur l'autoritarisme et le manque de liberté du régime mis en place. Libérée en novembre 1918, elle participe à la fondation du Parti communiste allemand, le KPD. Opposée à l'insurrection spartakiste à Berlin de janvier 1919, à cause d'un rapport de force défavorable aux révolutionnaires, elle y participe quand même. L'insurrection échoue et elle est arrêtée, avant d'être assassinée avec Liebknecht le 15 janvier.
Cartoucherie - Théâtre de l'Epée de Bois, Paris
Son neveu Kazimierz Luxemburg évoque et se souvient de sa tante Rosa à travers ses lettres et ses écrits. De Paris aux prisons de Varsovie et de Berlin, elle écrira à ses amis et témoignera d’une extraordinaire vitalité jusqu’à son assassinat le 15 janvier 1919.
Théâtre Darius Milhaud, Paris
Théâtre de la Commune, Aubervilliers