Vincent Roca
a posé le pied sur terre un jour de mai 1950 à Bregenz, au bord du lac de Constance
a raboté ses premières planches au Conservatoire d’Art Dramatique de Lyon (de 67 à 70), au sein du Théâtre des Jeunes Années à Lyon (de 66 à 71) et de la Compagnie Les Mulets, Chansons et Rue, en 74
a squatté écoles, collèges, lycées, facultés de 1955 à 1989 en tant qu’élève, lycéen, étudiant, puis professeur de mathématiques en France et en Afrique francophone (Cameroun, Gabon, Madagascar, Mali, Niger, Sénégal)
a joué dans Le Cimetière des Voitures de Fernando Arrabal (89) et L'Appel de Lauren de Paloma Pedrero (90) (Compagnie Le Pantographe à Toulouse), La Leçon de Dégustation d’Elizabeth Landwerlin (96), création, (Compagnie du Nyl à Paris), Un simple froncement de sourcil de Ged Marlon, création (2000-2001).
a habillé ses contemporains dans l’émission Le Fou du Roi de Stéphane Bern, à partir de janvier 2000, émission phare de la demi-journée sur France-Inter. Il est l’auteur à ce jour de plus de trois cent cinquante chroniques.
a chaussé son dictionnaire pour aller Au bout de la langue (2002), puis dans Hommage ou dessert (2003), émissions hebdomadaires et dominicales de William Leymergie sur France-Inter, aux côtés de Yann Lavoix, Frédéric Gersal et Alix Girod de l’Ain.
a partagé les affres de la création avec François Rollin pour l’écriture de Mots et usage de mots, spectacle mis en scène par le même François Rollin, créé au Théâtre du Tourtour à Paris en Avril 99, joué en Avignon au Théâtre du Chien qui fume (99, 2000 et 2001), à Paris au Théâtre de la Main d’Or, en Mars/Avril, puis Septembre/Novembre 2001, et en tournée jusqu’en Janvier 2004.
a réitéré, avec le même François Rollin pour donner naissance à un nouveau spectacle, Sur le fil dérisoire, co-écrit et mis en scène par François Rollin, créé à l’Hexagone, scène nationale de Meylan (Isère) en octobre 2003, joué au Bâteau Feu-scène nationale d’Angoulême le 5 décembre 2003, puis à Paris, au Studio des Champs-Elysées à partir de février 2004 (spectacle)
a confié à Albin Michel le soin de publier les chroniques du Fou du Roi dans Papiers bavards (préfacé par Guy Carlier) paru en mai 2002, puis dans Vincent Roca sucre les phrases (préfacé par Philippe Sollers) paru en juin 2003
a été très matinal pour remplacer Guy Carlier dans l’émission quotidienne de Stéphane Paoli, le sept-neuf sur France-Inter, émission dans laquelle il a créé la chronique du ROCAbulaire, tous les jours à 7H50, en Novembre et Décembre 2001.
a mis au monde quelques portées de notes sur des chansons de son cru, réunies dans Amusements prohibés.
a écrit et interprété
2001-2003 Vincent Roca sucre les phrases, salade de chroniques du Fou du Roi et sa garniture de mots, actuellement en tournée
1995-1999 texte-appeal, émincé textuel à la sauce aigre-douce et son plateau de chimère, édité en K7 vidéo chez Warner Vidéo France, actuellement dans le commerce.
1998-1999 ...et le petit l’a peint, Vincent Roca chante et raconte Boby Lapointe,
velouté de Boby sur tranches, suivi de chansons à la carte, le tout à la pointe de la gastronomie
1993-1995 moderato cantabudulé, pièce montée pour maître queux, torréfacteur de piano flambé et accordéon aromatique,
créé en tandem avec Eddy Schaff, soutenu nu à la création par l’ADAMI.
1989-1993 allegro ma non troupeau, feuilleté maison servi sur un lit d'écriture renversée, avec religieuse et coulis de guitare, représenté plus de cinq cent fois en France et à l'étranger
a édité à compte d’auteur, les textes des spectacles Moderato cantabudulé, Texte-appeal et Mots et usage de mots (ce dernier agrémenté de dessins de Daniel Goossens), brochures disponibles à la fin des spectacles en cours.
Entre ici, Vincent Roca, au Panthéon des écrivailleurs, écrivistes et écriphiles, artisans tourneurs-phraseurs, ouvriers de la mine et du taille-crayon, sculpteurs sur mots, sauteurs en paragraphes, ramasseurs de phrases, verbivores et autres motomanes vocabuliques.
Tu peux ranger ta plume et reposer à jamais sur la page noire : ce jour est à marquer d’une pierre tombale, tu as fait le grand saut à la ligne, tu arrives au point final, la couverture du grand livre se referme sur toi !
Né dans les bonnes feuilles d’un nénuphar sur le lac de Constance, nourri au lait cahier à spirales dans les écoles lyonnaises, promu docteur ès-chiffres, spécialiste en plantes aromathématiques, tu menas parallèlement des études de brûleur de planches, diseur de beau langage et allumeur de rêves-éclairs, ce qui te mena à arpenter alternativement estrades de cours d’école et plateaux de cours de théâtre. Fuyant l’uniforme et le service délétère, armé d’un compas, d’une équerre et d’une règle à calcul, tu t’envolas pour les savanes africaines où tu enseignas la bonne parabole, tout en cuisinant tes premiers bols de rimes, en poussant tes premiers écrits, en brodant tes premières mélodies.
Après une quinzaine d’années à corriger des copies conformes, tu te lances avec âmes et langages sur les traces de tes grands pairs de famille, Raymond Devos, Boby Lapointe, Pierre Dac et Francis Blanche, tous chasseurs de mots sauvages.
Alors l’heure vint où, avec une bonne quarantaine d’années de retard, deux fées du PAF se penchèrent sur ton berceau, dont le couvercle, déjà bien cabossé, menaçait dangereusement de se refermer… Croisant le chemin d’un redoutable peaufineur de l’absurde, François Rollin, lui-même nourri à la sombre lucidité de Pierre Desproges et à la joyeuse acuité de Roland Topor, tu marias ta douce motomania à sa féroce et tendre dérision pour donner naissance à Mots et usage de mots, manifeste effréné de ta maladie galopante ! Quelques centaines de représentations plus tard, vous remîtes le couvert avec Sur le fil dérisoire, où tu te dévoilas, et voilà !
Parallèlement, un OVNI débarqué sur les ondes de France-Inter à la faveur d’une révolution de palais, le sémillant Stéphane Bern, te prit dans sa cour de bouffons et te mit la main à la pâte à papiers, t’estampillant malicieusement "poète national", ce qui te permit de flirter avec l’intrigante dame audimat en te mettant sur la voix publique. Il en résulta deux bonnes livres de chroniques, publiées par Albin Michel et la foudre de quelques grammairiens tatillons à l’affût du moindre écart de langage.
Voila, Vincent Roca. Tu as dit ton dernier mot. Tu vas enfin pouvoir jouer ton premier rôle dramatique, un rôle de décomposition. La pièce est en vers, le décor est de marbre, la lumière est coupée et la bière est offerte.
Ah, j`oubliais, l`épitaphe. Conformément à tes dernières volontés, on gravera sur ta tombe : " Danger : explosif ! "
V.R
Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.
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