A propos de la pièce
Spectacle Bilingue
Mise en scène en miroir
La presse
1953 fait partie des projets mis en place par lassociation World-Wide Act, association Loi 1901. Les comédiens sélectionnés sont de nationalités différentes. Ce choix est délibéré car lobjectif de lassociation est de regrouper des talents de tous les horizons. En effet, " World-Wide Act " signifie " jeu du monde entier ". A laube où les barrières linguistiques se lèvent et où lEurope sunifie, le théâtre a lopportunité de souvrir et dexploiter dautres possibilités de jeu, à commencer par les représentations bilingues.
Luvre de Craig Raine, 1953, est une adaptation en langue anglaise de la pièce Andromaque de Jean Racine. Qui ne se souvient pas dAndromaque ? Oreste aime Hermione qui aime Pyrrhus qui aime Andromaque qui aime Hector qui est mort. La tragédie voulant que tous, excepté Andromaque, deviennent victimes de leurs amour et amour-propre et meurent au cinquième acte.
Lintrigue de 1953 est identique à celle dAndromaque, puisque la première pièce est ladaptation de la seconde. Seul le contexte diffère : ce nest plus la guerre de Troie, cest le lendemain de la Seconde Guerre Mondiale et ce nest plus la Grèce Antique, cest lItalie.
Lintérêt réside dans le fait que M. Raine sest permis de modifier lhistoire en faisant des vainqueurs, non pas les Alliés, mais les puissances de lAxe. Doù le titre : 1953.
" Les Alliés ont perdu la guerre. Les allemands, en la personne du Comte Von Oreste, réclament la tête du fils du roi dAngleterre aux italiens victorieux. Vittorio Mussolini, roi dItalie et épris de la veuve de ce dernier hésite "
Le thème de 1953 évolue toujours autour des conflits amoureux de nos protagonistes et de leur incapacité à les résoudre. (Il faut préciser que lambition nest pas dinstruire mais seulement de rappeler à la mémoire de tous pour que jamais lon noublie le passé.)
Spectacle joué en français et en anglais. Mise en scène originale, adaptée à un public non-bilingue. Lidée rejoint le principe des pièces en version originale avec la traduction intégrée dans le jeu des comédiens.
Ce que le metteur en scène désigne par une mise en scène sous forme de jeu de miroirs, cest une structure de pièce où les scènes sont " emboîtées " les unes dans les autres. Plus précisément, lintention est de créer une structure de jeu avec des enchaînements entre langues anglaise et française de façon simultanée et dynamique, sans pour autant perdre ni le fil conducteur, ni la clarté de lévolution des scènes.
Deux langues impliquent huit personnages principaux au lieu de quatre. A chaque personnage son alter ego dans lautre langue, et une façon subjective de les événements en fonction du caractère de chacun.
Les personnages secondaires, eux, ne sont pas dupliqués. Ils servent de lien direct entre les personnages et leurs " jumeaux ".
" In French, svp ! Stupéfaction au Bouffon Théâtre qui affiche une pièce de Craig Raine : " 1953 ". Le rideau souvre et les comédiens commencent à jouer dans la langue de Shakespeare. La peur ma gagné. Dans Paris en ce moment -, cest une nouvelle mode que dutiliser dans quelques théâtres cette langue que certains- dans le noble but, sûrement, de vaincre la malédiction de Babel voudraient nous imposer. Claude Allègre voulait même la rendre obligatoire dans nos lycées ! Bref, moi bêtement sans doute je fais de la résistance ! Quinze minutes passent puis jentends enfin le son de cette magnifique langue française. Et je comprends : cette pièce est une tentative de spectacle bilingue, plutôt intelligemment conçue : les scènes en français nétant pas la simple traduction de loriginal. Rien à dire donc. Et comme la pièce de Craig Raine est une adaptation simplificatrice dAndromaque (une Andromaque transposée dans le contexte de la dernière guerre), jai finalement réussi à ne pas mennuyer. Ca ma permis de constater aussi combien il était plus facile de trouver meilleurs des comédiens dont on ne comprend pas la langue. Cest à méditer, non ? " Jean-Luc JEENER, Figaroscope
" Remarquable spectacle que cette adaptation dAndromaque de Racine par Craig Raine, mise en scène par Rebecca Mor. (1.) Ce nest plus la guerre de Troie ni la Grèce Antique, mais la Seconde Guerre Mondiale et lItalie. Juste toujours et habité : on est fasciné par tant de talents réunis. " (2.)" A. Fetet, Zurban
" 1953, de Craig Raine est la bonne surprise théâtrale du moment " Paris-Match
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