La quiétude d’un beau dimanche à la campagne chez les Pomadour est menacée quand un invité tente d’embrasser la maîtresse de maison… « 29 degrès à l’ombre » nous livre la peinture de bourgeois en villégiature. Un peu plus d’un siècle nous sépare du couple Pomadour et de leurs amis, mais on voit vite en eux les modèles de notre temps, accrochés à l’argent, à l’ascension sociale, ambitieux mais égoïstes, lâches à la première menace…
L’enthousiaste Manicamp s’est mis en tête de marier sa fille Berthe au timide Folleville, privilégiant son égoïsme et ses intérêts aux élans amoureux des jeunes gens… Dans « Embrassons-nous Folleville », Labiche se moque de l’institution du mariage. Un père y est si déterminé à marier sa fille qu’il déborde littéralement d’affection pour son futur gendre.
Après Le Mariage forcé de Molière présenté au Studio-Théâtre de la Comédie-Française, le metteur en scène poursuit aujourd’hui son travail sur les comédies en un acte. On peut comparer ces courtes pièces aux courts métrages de Chaplin, Pierre Pradinas lui-même déclare que " ces personnages sont éminemment chapliniens " .
C’est toute la folie incisive, toute la drôlerie d’Eugène Labiche que l’on retrouve dans ces deux comédies regardant au plus près les mœurs bizarroïdes de ceux qu’il nous faut bien appeler nos semblables. « Ces textes n’ont rien d’inoffensif (...)», explique Pierre Pradinas et il ajoute : « (...) ils sont drôles par leur dimension critique, et c’est sans doute pour cela qu’ils ne vieillissent pas ». On le voit chez Molière et Tchékov, ce qui est drôle et enlevé n'est pas nécessairement dénué de profondeur. On repère vite dans les personnages de Labiche les modèles de notre temps, accrochés à l'argent, à l'ascension sociale, ambitieux mais égoistes, lâches à la première menace. On rit d'abord de leurs travers, et soudain, on se reconnaît, à la campagne un dimanche…
Derrière la légèreté du ton, on trouve chez Labiche une profonde, pertinente et très moderne remise en question de la classe dominante de notre société.
16, place Stalingrad 92150 Suresnes
Navette gratuite Paris - Suresnes : Une navette est mise à votre disposition (dans la limite des places disponibles) pour vous rendre aux représentations du Théâtre.
Départ de cette navette 1h précise avant l’heure de la représentation (ex. : départ à 19h30 pour une représentation à 20h30), avenue Hoche (entre la rue de Tilsitt et la place Charles de Gaulle-Étoile), du côté des numéros pairs. À proximité de la gare Suresnes-Longchamp (Tram 2), la navette peut marquer un arrêt sur le boulevard Henri-Sellier (à l’arrêt des bus 144 et 244 (direction Rueil-Malmaison), 25 minutes environ avant la représentation. Faites signe au chauffeur.
La navette repart pour Paris environ 10 minutes après la fin de la représentation, et dessert, à la demande, l’arrêt Suresnes-Longchamp, jusqu’à son terminus place Charles de Gaulle-Étoile.