« La pièce parle d’une dépression psychotique et de ce qui arrive à l’esprit d’une personne quand disparaissent complètement les barrières distinguant la réalité des diverses formes de l’imagination. Si bien que vous ne faites plus la différence entre votre vie éveillée et votre vie rêvée. » Sarah Kane
« Dans une sorte d'ascèse qui répond à l'intransigeance de l'auteure Sarah Kane, le metteur en scène Ulysse Di Gregorio, offre aux spectateurs, une vision hallucinante d'un éclat de douleur étrangère et nue, terrible mais vivante. » LeMonde.fr
« Une comédienne exceptionnelle, Julie Danlébac, qui rappelle Falconetti dans Jeanne d'Arc par l'économie d'un jeu qui exprime avec violence, apporte son extrême sensibilité à un texte âpre et dérangeant, insoutenable parfois, C'est bouleversant. » Froggy's Delight
Très belle interprétation, toute en hiératique sobriété et vibrante sensibilité. Le metteur en scène a pris le parti de faire dire tout le texte par l'actrice (l'écriture de Sarah Kane fait alterner soliloques et passages qui semblent implicitement être des fragments de dialogues entre patiente et soignant), mais la lumière est un personnage à part entière, qui "donne la réplique" au je parlant par ses crescendo et ses decrescendo, et pour finir l'emporte dans la mort. Je n'ai pas vu la mise en scène de ce même texte par Claude Régy il y a quelques années, mais la mise en scène d'Ulysse di Gregorio fait irrésistiblement penser au style de Claude Régy : même économie dans la gestuelle, même importance donnée à la lumière, même manière de trouer le texte de silences. Avec toutefois une importance capitale : ici le texte nous parvient pleinement en tant qu'entité intelligible, alors que chez Régy il est tellement étiré qu'il cesse d'être perçu comme texte pour n'être plus que lent flux de phonèmes. Peu de monde dans la salle, hélas. C'est une esthétique exigeante et difficile ; l'extraordinaire concentration de l'actrice appelle une concentration égale de la part des spectateurs. Mais ce beau spectacle mérite d'être vu.
J'aime beaucoup l'écriture de Sarah Kane. En français, c'est un peu moins rude. Mais le jeu et la mise en scène sont importants. Je pense que tout le monde dans le public a été captivé. Tout d'un coup, nous nous sommes retrouvés dans un autre monde. Un monde qui appartient d'ordinaire à l'indicible.
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Très belle interprétation, toute en hiératique sobriété et vibrante sensibilité. Le metteur en scène a pris le parti de faire dire tout le texte par l'actrice (l'écriture de Sarah Kane fait alterner soliloques et passages qui semblent implicitement être des fragments de dialogues entre patiente et soignant), mais la lumière est un personnage à part entière, qui "donne la réplique" au je parlant par ses crescendo et ses decrescendo, et pour finir l'emporte dans la mort. Je n'ai pas vu la mise en scène de ce même texte par Claude Régy il y a quelques années, mais la mise en scène d'Ulysse di Gregorio fait irrésistiblement penser au style de Claude Régy : même économie dans la gestuelle, même importance donnée à la lumière, même manière de trouer le texte de silences. Avec toutefois une importance capitale : ici le texte nous parvient pleinement en tant qu'entité intelligible, alors que chez Régy il est tellement étiré qu'il cesse d'être perçu comme texte pour n'être plus que lent flux de phonèmes. Peu de monde dans la salle, hélas. C'est une esthétique exigeante et difficile ; l'extraordinaire concentration de l'actrice appelle une concentration égale de la part des spectateurs. Mais ce beau spectacle mérite d'être vu.
J'aime beaucoup l'écriture de Sarah Kane. En français, c'est un peu moins rude. Mais le jeu et la mise en scène sont importants. Je pense que tout le monde dans le public a été captivé. Tout d'un coup, nous nous sommes retrouvés dans un autre monde. Un monde qui appartient d'ordinaire à l'indicible.
11, rue du Général Blaise 75011 Paris