Un homme.
À qui s’adresse-t-il ?
Il fait la liste des résolutions qu’il a décidé de prendre à partir d’aujourd’hui : inculquer à sa fille des rudiments d’anglais fondés sur la méfiance et le mépris de tous ceux qui ne sont ni de son pays ni de son sang (« the Blacks suck, the Paslestinians suck, the Americans suck […], the Russians suck », etc.), réaffirmer sa place de chef de famille à coups de leçons d’hygiène mentale et corporelle, faire du sport, organiser le quotidien.
Dans cette pièce, Nicoleta Esinencu veut donner à entendre le pire - le racisme au quotidien, la logique de la violence, la colère xénophobe, l’enthousiasme mortifère des revendications nationalistes.
Ça commence donc comme un cahier de bonnes résolutions, ça continue comme un programme de remise en forme, c’est une autohypnose à visée hygiénique, eugénique et raciste. C’est un hymne monstrueux à la gloire du nationalisme, que l’auteur condamne. C’est un chant de haine toxique qui empoisonne celui-là même qui le chante et ceux-là même qui le lisent ou l’écoutent.
78, rue du Charolais 75012 Paris