À l'ombre des mots

Avant de disparaître en 2008, Mahmoud Darwich travaillait avec le Trio Joubran à un projet de récital avec la volonté que les notes et les mots partagent à égalité le même espace. La voix du poète est alors immortalisée en vue de l’enregistrement d’un album avec les frères Joubran.

Les poèmes choisis sont majoritairement ceux que Mahmoud Darwich a écrits à la fin de sa vie, sur l’amour, l’espoir et la paix. Ils donnent naissance à l’album A l’Ombre des mots en 2009, repris dans une série de concerts. Une occasion rare d’entendre la voix de ce magicien du verbe dont la poésie, enracinée au coeur de sa terre natale, la Palestine, touche à l’universel.

Réputé pour ses improvisations, le Trio Joubran s’est imposé sur l’échiquier des musiques du monde en moins de dix ans. Il a sorti de nombreux albums, parmi lesquels Randana en 2005, Majâz et A l’Ombre des mots en 2009, AsFâr en 2011. Il signe également des musiques de films : Adieu Gary de Nassim Amaouche et Dernier Vol de Karim Dridi.
Au Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, le Trio Joubran s’est produit dans Majâz en 2009.

Le poète palestinien Mahmoud Darwich (1941-2008) a profondément marqué les générations, dans son pays et au-delà. Auteur de discours pour Yasser Arafat, il fut un temps membre de l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine) avant de démissionner au moment des accords d’Oslo. Adaptés pour le théâtre, mis en musique par Marcel Khalifé et Ahmed Qa’abour, détournés en slogans, les poèmes de Mahmoud Darwich ont autant influencé l’art que la politique. Mais le poète a toujours refusé d’être réduit au rôle de porte-parole de la cause palestinienne. Parmi ses oeuvres, on retient particulièrement Une mémoire pour l’oubli (1994), La Palestine comme métaphore (1997), Etat de siège (2004), La Trace du Papillon, journal poétique (2009).