A poil Monchat !?

• Hommes, femmes et chats

Quelle est la différence entre un homme et un chat, entre un chat et une femme, donc entre un homme et une femme ?

Au rayon chapeaux d’un grand magasin, Marie, vendeuse stagiaire non rémunérée, s’est endormie sur une chaise… elle rêve d’un hermaphrodite qui réclame un chapeau bizarre.

Réveillée par Mariko, la chef de rayon, Marie voit défiler de drôles de clients : une étrangère qui ne parle pas français, un poète illuminé qui cherche le chapeau idéal, enfin une dame mal lunée et son fiancé Monchat (souvent pris pour son chat). Un tourbillon de situations cocasses se prépare…

Par la Compagnie cosmopolite du Pierrot Lunaire.

• Note d’intention

Comédie polyglotte
À Poil Monchat !?, comme tous les spectacles du Pierrot Lunaire, donne à entendre plusieurs langues : tchèque, espagnol, polonais, anglais, japonais, français. Il y a là neuf personnages joués par six comédiens de six nationalités différentes. Cette spécificité confère à la pièce un caractère multiculturel qui sert sa drôlerie et son originalité.

Deux atmosphères distinctes
Le rêve de Marie intervient trois fois au cours de la pièce ; il offre une détente dans le rythme enlevé de la comédie. Une nouvelle voix s’y fait entendre, celle de l’Hermaphrodite ; il parle à Marie de ses peurs, de ses désillusions, et du monde d’aujourd’hui.

Musique et chorégraphie : travail du corps
La pièce s’articule autour de moments musicaux, associés à une gestuelle spécifique. Des pièces du Clavecin bien tempéré de Jean-Sébastien Bach, rythment les épisodes : le rêve de Marie s’annonce en musique, le Poète et Mariko, se découvrent en musique dans le miroir, Marie fuit les avances de Monchat sur une partition endiablée. Ces intermèdes ajoutent à la comédie, des moments de poésie et d’émotion où la musique prend un rôle essentiel, pour faire vivre au corps son propre langage.

L’humain et l’automate
Le travail sur le corps, fait ressortir le caractère stéréotypé de nos activités journalières. Par moment, l’humain s’estompe pour faire place à une sorte de marionnette éperdue, dont on aurait coupé les fils. Nos automatismes et leur absurdité sous-tendent le comique d’À Poil Monchat !? et sa force de questionnement.