Avant la nuit

• Marcher ensemble

Pas de transport, pénurie de carburant...

Une rumeur a annoncé cet unique train aujourd'hui, à l'aube.

Alors se retrouvent coude à coude une mère à bout, une grand-mère spirituelle, une nourrice « afrognate », une « étymologue » urgentiste, un jardinier humaniste, un jeune cadre excentrique, un dramaturge monastique, un vagabond immobile... Coincés dans cette petite gare de banlieue, tous ont une raison impérieuse d'arriver à Paris « avant la Nuit ».

Finalement ils se mettent en route, à pied, le long de la voie ferrée, de cette gare de banlieue jusqu'à la gare Saint Lazare à Paris.

Sur eux plane la menace que la nuit ne les surprenne en route. Ils n'ont ni espoir ni utopie mais, unis par la nécessité d'avancer, ils marchent, et leur train de la dernière heure repousse la Nuit.

• La presse

« Constance Dedieu-Grasset s’amuse dans cette courte pièce à déjouer les stéréotypes, en laissant le temps à chacun de prendre la parole. S’ils étaient encore seuls face à leurs problèmes au soir, ils ne font plus qu’un au petit matin. Cette pièce, qui accorde une grande place tant à la poésie des mots qu’à celle du corps, mérite autant d’être vue que lue. » L'Avant-Scène Théâtre

• Note d'intention

L’intention de cette pièce est de faire d’une situation ordinaire poussée à l’extrême un véritable voyage initiatique, et même de faire du théâtre avec ce qu’on pourrait appeler des « bons sentiments », puisqu’il y est au fond question d’acceptation, de compassion comme celle de Bouddha ou de Jésus Christ, de gentillesse au sens noble du terme comme celle de Confucius. Au bout de leur traversée, les personnages ordinaires de la pièce ont trouvé le chemin de leur liberté intérieure et découvrent la puissance et la richesse incommensurable de leur être profond.

Constance Dedieu-Grasset