Présentation
Note d’intention
Regard
Talentueuse chorégraphe, son spectacle a rencontré l’adhésion de la critique et des professionnels lors du Festival 2001 « Nous n’irons pas à Avignon » à Vitry sur Seine.
Sans Queues ni têtes se joue en version bi-frontale, spectateurs et danseurs sur le plateau.
Sans Queues ni têtes est une pièce chorégraphique pour trois femmes.
A partir d’un matériel textuel et chorégraphique, Roberta Dance compagnie explore cette épineuse question de la féminité en partant d’une expérience singulière et subjective.
Quel héritage nos mères et nos grands-mères nous ont-elles laissé ?
Quel héritage à nous autres ladies du troisième millénaire ?
Et si ce dernier devait être le siècle de la femme, comme certains le prétendent, alors de quelle femme s’agirait –il ?
Ou plutôt desquelles ?
Parler des femmes à la première personne du singulier en se basant sur notre réalité et notre vécu. User les clichés de la féminité jusqu’à la trame. Telle est l’ambition de ce spectacle… sans queues ni têtes... Roberta Dance Compagnie
L’intime traversé(e)
S’il est un sujet qui m’intéresse depuis longtemps au théâtre, et que j’avais envie d’aborder, c’est la question de l’intime.
Comment mon intime expérience du plateau peut-elle rencontrer celle du spectateur ?
Ou comment la réalité du plateau peut-elle rencontrer celle du spectateur ?
En quoi l’intime de l’interprète peut-il devenir public ?
Et à quelle distance ou proximité du public faut-il se tenir pour être vu, entendu ?
C’est cette distance que j’avais envie de questionner, de pervertir.
Cet espace entre « eux » qui me regardent, et nous. Qui regarde qui au juste ?
Jeux de dames… Ce trio de filles, jouant avec une désinvolture efficace de tous les clichés sur la femme, possède une pertinence certaine. Cela commence par un effet de décalage surprenant, quand dans le public, disposé de part et d’autre de l’espace scénique, de jeunes filles adressent d’impudiques œillades aux hommes de l’assistance… Soudain les trois interprètes se lèvent pour venir se raconter... Chacune à son tour, sur un rythme soutenu, donne à voir l’image de ce qu’une femme se fait de l’image d’une femme…Chacune de ces pétroleuses de charme se succède au micro pour présenter autant de reliques ironiques d’un passé emblématique. Cela se moque, touche et grince. Et passe trop vite…
Philippe Verrièle - Les Saisons de la danse
136, rue Loubon 13003 Marseille