Blanc Brut, deuxième volet d’Intérieur Crème, est une approche du masculin, considéré dans son volume, sa matière, ses aspérités, sous l’angle d’un regard féminin.
Deux « physicalités » se déploient sur scène : deux forces, qui tantôt s’assemblent, formant une même entité organique mouvante et multiple, et qui tantôt se partagent en deux entités à la fois opposées mais interdépendantes.
Il s’agit d’explorer les ressorts pulsionnels des corps, le mouvement brut, puissant, charnel et instinctif et d’en suivre les flux, les trajectoires communes, les architectures imaginaires.
Les mouvements sont abrupts puis s’enroulent, se répandent pour s’épuiser jusqu’à l’étourdissement, laissant émerger les états intérieurs du danseur.
Dans la pénombre, trois corps nus se révèlent. Lentement, un féminin éclot et se dessine : de la suggestion à la sur-exposition, de l’épure au fantasme, du féminin au masculin, de la monstruosité à l'humanité.
Sous ma peau convoque le féminin, ses images et les transforme en densités charnelles. Micro pudeurs et libres indécences, lents abandons et souterraines frénésies se côtoient et révèlent des corps de femmes dans toutes leurs tensions, troubles, beautés, énigmes, sauvageries, délires et aberrations.
Sous ma peau est un voyage, une expérience de la chair prise dans sa crudité, comme un matériau brut à sculpter, constamment mouvant et en devenir, espace même de l'incarnation du vivant.
De ces nudités, rompues ou éboulées, l'insaisissable perce.
Dans le cadre du Festival Avis de turbulences, 8ème édition.
16, rue Georgette Agutte 75018 Paris