En 1991, le tout jeune pianiste Bojan Zulfikarpasic, alias Bojan Z (il savait bien que son nom était imprononçable), fit une apparition très remarquée au Festival des Jeunes talents de Sartrouville. Depuis il a tracé un chemin très personnel dans le monde du jazz, s’est fait une place parmi les plus grands.
Très tôt, Henri Texier ou Michel Portal ont repéré ce pianiste surdoué, au jeu dynamique, alternant tourbillons ornementaux, douceur mélodique, doigté et rythmiques lyriques. C’est ainsi que régulièrement ils l’invitent dans leur formation respective, l’un dans son mythique Azur Quartet, l’autre dans son quintette.
Né à Belgrade en 1968, bercé depuis l’enfance par la tradition musicale de Macédoine, et bien qu’ayant quitté son pays à l’âge de vingt ans, Bojan Z a gardé de ses origines une mémoire perçante qu’il distille dans un jazz inspiré autant de Ravel que de Bill Evans.
Un univers multiculturel sous les doigts d’un virtuose qui sait à la perfection mélanger les influences balkaniques, les standards du jazz et ses compositions personnelles. Après s’être magnifiquement illustré dans l’art du piano solo, il revient, avec Transpacifik, à la formation en trio, piano, contrebasse, batterie aussi virevoltante que swingante. L’occasion d’une complicité avec deux musiciens à sa démesure, qui tiennent en haleine d’un bout à l’autre un auditoire heureux d’être transporté d’un lyrisme échevelé en moments d’intimité musicale proches de la grâce.
Transpacifik. Une perle qui révèle un artiste étonnant, au timbre transparent et au toucher incisif. L’Express
Un trio craquant d’énergie, de sens profond de la tension-détente (cela s’appelle le swing), un dialogue forcené entre le piano et la batterie, arbitré par la contrebasse. Bojan au zénith. Télérama
Place Jacques Brel 78505 Sartrouville