Après La Ruée, performance collective réunissant une quarantaine d’artistes, Boris Charmatz crée et interprète un solo. Une chorégraphie mentale et épurée, seulement accompagnée d’un filet de souffle, qui transporte mélodies familières et gestes en sommeil. Dans le cadre du Festival Les Singulier·es 2024.
Dans le cadre du Festival Les Singulier·es 2024.
Dansant et sifflant en continu entre plusieurs états de conscience, Boris Charmatz se livre à une saisissante exploration poétique dont la vitalité physique n’a d’égale que la fantaisie ludique.
Seul en scène, sur un plateau sans décor ni accessoires dont il s’empare avec une prestance remarquable, Boris Charmatz - vêtu d’un kilt coloré - transporte son corps et son esprit à travers tout le champ imaginaire qui s’étire du rêve à l’éveil. Faisant naître de multiples mouvements et figures, parfois spectaculaires, il les accompagne tout du long de sifflements très variés, gazouillis d’oiseaux ou mélodies familières - de Bach à Ennio Morricone.
Après plusieurs foisonnantes pièces de groupe, notamment 10000 gestes et infini, le chorégraphe et danseur français donne corps, avec SOMNOLE, à son premier solo. "Ce que j’aime avec l’idée de somnolence, c’est le spectacle mental qu’elle recèle", dit-il. Impalpable par essence, ce spectacle mental trouve ici une incarnation éminemment organique, souple et alerte, qui suscite un engagement total de son interprète. Ayant impulsé le désir initial du projet, le sifflement fait partie intégrante de la composition chorégraphique, riche en surprises visuelles et sonores, au bord de l’inouï.
5 rue Curial 75019 Paris