Énigmatique, enflammée, indocile, Zelda aime les hommes, les excès, les livres, l’alcool. Jusqu’au délire, jusqu’aux abus. Elle inspire le romancier F. Scott Fitzgerald, l’épouse. Elle le grandit, le rend fou. Il l’adore, puis la traque, la dissèque. Chacune de ses héroïnes rappelle Zelda, ses écarts, sa propension à la catastrophe. Ils forment le couple le plus fascinant de l’histoire de la littérature américaine. Écrivaine, danseuse, mentor incontrôlable, elle finit internée pour schizophrénie. Mais l’hôpital disparaît dans les flammes en 1948. Zelda meurt brûlée, elle a quarante-sept ans.
En 2002, Jean-Michel Ribes met en scène La Priapée des écrevisses de Christian Siméon. Du même auteur, Le Cabaret des hommes perdus remue le Rond-Point quatre ans plus tard. Aujourd’hui, Siméon imagine les dernières heures de Zelda, monologue tragique, burlesque et fantastique, traversé par le fantôme de Scott.
Ex-égérie d’Olivier Py, auteur, instigateur et chanteur ici encore de L’impardonnable revue..., Michel Fau a mis en scène Ibsen, Guitry ou Montherlant. Il dirige la comédienne Claude Perron dans le portrait brûlant de Zelda, descente aux enfers en costume de sylphide, entre un paquet de cigarettes et quelques verres de vin. Parcours d’une femme libre et emprisonnée.
Pierre Notte
« D'emblée, dès les premières secondes, on le sait : ce spectacle a la grâce. (...) C'est de Zelda qu'il s'agit, mais pas que : elle est toutes les femmes qui cherchent à reconquérir leur liberté. Elle est toutes celles qui le font à coup de provoc et de panache, à tort et à travers, comme elles peuvent. » Jean-Luc Porquet, Le Canard enchaîné, 15 juin 2016
« Un spectacle dérangeant, audacieux. II y a dans ce spectacle un assemblage excitant d’humour et de tragique qui, par sa qualité et son originalité, nous a profondément séduit. » Philippe Tesson, Le Figaro magazine, 10 juin 2016
« Un spectacle narguant tout réalisme, osant burlesque et grotesque avec une folle élégance dans un espace totalement onirique. Claude Perron passe d'un registre à l'autre avec virtuosité. » Fabienne Pascaud, Télérama, 9 juin 2016
« La comédienne cultive avec bonheur un jeu schizophrène ou le tragique est servi par le burlesque. La salle réserve aux saluts un triomphe à la nouvelle muse de Monsieur Fau. » Philippe Chevilley, Les Echos, 31 mai 2016
« Une belle rencontre entre Claude Perron et Michel Fau. Il y a un décor très simple et idéal. C’est à la fois très tenu et très fou : ça n’est jamais caricatural et jamais formel. Ils osent l’effet et de cet effet jailli une grande authenticité. » France Culture - La Dispute, 30 mai 2016
« Claude Perron rêvait de jouer Zelda Fitzgerald. II fallait toute sa folie burlesque, sa palette infinie de nuances, son visage mobile et sa virtuosité déglinguée pour affronter le mythe. » Sophie Joubert, l’Humanité, 30 mai 2016
« Claude Perron interprète une Zelda Fitzgerald irrésistiblement séduisante dans une mise en scène de Michel Fau. À figure extravagante, metteur en scène baroque : Michel Fau, qui tire le meilleur de son interprète. » Annie Chénieux, le JDD, 30 mai 2016
L'interprétation de Claude Perron est exceptionnelle. Pas une fausse note. Elle met en valeur un texte d'une grande qualité. On retient son souffle jusqu'au dénouement. Nous avons pris un grand plaisir à savourer ce spectacle.
Pour 1 Notes
L'interprétation de Claude Perron est exceptionnelle. Pas une fausse note. Elle met en valeur un texte d'une grande qualité. On retient son souffle jusqu'au dénouement. Nous avons pris un grand plaisir à savourer ce spectacle.
2 bis, avenue Franklin Roosevelt 75008 Paris