Il grandit dans l’Autriche de l’après-guerre, se fait, entre autres, ouvrier métallurgiste et barman dans un hôtel. Peter Turrini écrit pièces et scénarios. Il s’en prend aux failles de la grande social-démocratie. Son oeuvre abrasive fait de lui un frère d’Elfriede Jelinek ou Thomas Bernhard. À soixante-dix ans, il rassemble des éclats, poèmes et fulgurances, des confessions, des visions. Son journal, du premier au dernier jour, forme une revue éclectique, succession de tranches de vie, d’anecdotes, de récits documentés. L’Histoire et le monde apparaissent par injections. La famille, les amours, le sexe. C’est la vie raconte la sienne, mais pas seulement. La vie organique, et tout ce qui va avec. Et la littérature, ce qui fait théâtre, à quoi ça sert et comment ça marche.
Claude Brozzoni naît au milieu des années cinquante dans une famille immigrée d’Italie. Il suit des études d’ingénieur, se fait serrurier puis devient comédien et metteur en scène. Des mots simples des choses de la vie, infiniment belles et complexes de Turrini, il fait un cabaret. Il réunit deux musiciens autour de Jean-Quentin Châtelain. Le comédien genevois, puissant et musical, jouait seul en 2012 J’ai passé ma vie à chercher l’ouvre-boîte de Maurice-Domingue Barthélémy au Rond-Point. Il incarne ici la poésie immédiate, la sincérité intacte d’un homme détaché du monde, qui le pense et se raconte, sans affectation ni fioritures.
« Toute la profondeur des mots de Peter Turrini est là. Toutes leur âpreté et leur complexité aussi. Concentré et transporté, le corps comme traversé par la matière poétique dont il s’empare, Jean-Quentin Châtelain se hisse une nouvelle fois au plus haut. » Manuel Piolat Soleymat, La Terrasse, 3 décembre 2015
« La force du spectacle est essentiellement dans les mots de l’auteur et dans l'interprétation de Jean-Quentin Châtelain. Il y a là une traversée humaine d'une magnifique intensité. » Gilles Costaz, Politis, 26 novembre 2015
« Avec « C’est la vie », que Peter Turrini a écrit sur sa sollicitation, Claude Brozzoni donne un spectacle d'une force profonde. Ce texte est absolument saisissant, répétons-le. Il y a cet immense interprète qu'est Jean-Quentin Châtelain. » Armelle Héliot, Le grand théâtre du monde 19 novembre 2015
« Dans un chant autobiographique, la traversée de vie de Peter Turrini, magnifiquement célébrée par Jean-Quentin Châtelain, fait entendre la voix de la résistance à l’indicible. Dans un final magnifique, la dramaturgie du texte nous revient dans son effet de souffle, d'une puissance inattendue. » Marina da Silva, l’Humanité, 16 novembre 2015
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