Présentation
Préambule
La presse
La Compagnie KAO
"Blanche De Seiche, ma favorite, mon coeur est fiché dans ton moi profond". En compagnie d'une squaw pianiste, deux yankees loufoques vivent leurs dernières heures au son des tambours apaches. L'armée, les chefs, les femmes, le racisme, les vertus missionnaires de l'homme blanc, tout y résonne au diapason d'une poésie souvent désopilante et pleine de dérision.
¨Mon trou et moi, nous nous sentions bien¨ ( Kafka )
Jacques Henri Pons est mon ami, il me la dit, et je nen suis pas peu fier. Le
regard amusé quil porte sur notre monde, ses délires verbaux, son humour corrosif
et sa grande générosité sont autant de cerises quil dépose avec malice sur un
très bon gâteau .Aller à la rencontre de son écriture, cest comme découvrir au
fond dun grenier, une grande malle mystérieuse. Les yeux sécarquillent , le
sourire sélargit, la respiration saccélère, il ny a plus quà
ouvrir le couvercle et à plonger dedans.
Cadeau pour les acteurs, cadeau pour le metteur en scène, et nous lespérons tous,
cadeau pour les spectateurs. Jacques Henri Pons a repris à son compte ces quelques mots
de Kafka, en préambule de son dernier ouvrage, ¨Chroniques de lacteur isolé
¨.Voilà bien le genre daffirmation qui provoque chez moi un rire que jai
parfois du mal à maîtriser. Jai déjà connu cet état de panique physique, il y a
longtemps, en découvrant l uvre des Marx Brothers ; jusquà présent,
je men suis toujours remis, et ce nest pas par hasard si nous nous sommes
nourris de ¨Chercheurs dor¨, tout comme nous avons revu avec bonheur, ¨Little Big
Man¨, dArthur Penn, avant daborder le travail sur la pièce.
"Le théâtre danse et les spectateurs perdent délicieusement le nord." La Provence
Les plaines du Far West. Encerclés par les indiens, un major et un simple soldat entament leur dernière journée sur le territoire des vivants. Plutôt que de combattre, les deux hommes préfèrent converser. Ils se remémorent leur existence, leur enfance, leurs amours, leurs idéaux. Quelques rappels au devoir, à la discipline troublent les confessions. Un guerrier Sioux, un affairiste émule de Groucho Marx et une délicieuse squaw musicienne traversent leurs discours. On retrouve dans « L'Indien Crache Trop », le vocabulaire imagé et les penchants non sensiques qui pimentent les écrits de Jacques Henri Pons. Sans se départir de sa cocasserie, l'auteur donne néanmoins libre court à son aversion pour les guerres, qu'elles soient civiles ou colonisatrices. Le culte du militaire ne constitue pas non plus sa tasse de thé. Un coup de chapeau enfin à Sylvain Thirolle dont la mise en scène simple et imaginative éclaire les spirales verbales de l'auteur. Et quelle belle idée de rapprocher l'anarchie débonnaire de Pons et le nihilisme burlesque des frères Marx.
Michel Flandrin - Radio France Vaucluse
Spectacle plein d'intelligence et remarquablement joué, présenté cet été au
théâtre de la Condition des Soies: ¨Cest un fait, l'Indien crache trop" de
Jacques Henri Pons. Entre totem et cafetière en fer blanc, un improbable major, flanqué
de son aide de camp fataliste, se joue Fort Alamo.
A droite, la voix mélodieuse d'une indienne d'opérette fait entrer leur héroïsme en
piano bar. C'est caustique à souhait, bourré de clins d'il, avec un regard sans
complaisance sur une sale histoire de sudistes et de nordistes plombée du massacre des
Indiens. On espère que depuis cet été, la compagnie Kao a trouvé preneur pour se
produire.
Amandine Vague - LCR Rouge
Comme dans un poème surréaliste, une salade de fruits frais, s'ajoutent une pincée
de poivre, de cannelle, des ingrédients qui seuls ensemble peuvent prendre toute leur
force et leur saveur. L'invitation s'amorce dès mon entrée dans la salle (ancien
grenier, moulin ou cloître?); cela me rappelle quelque chose, mais quoi? J'y suis, il
s'agit de l'odeur de la cave de Chablis, où ma sur et moi avions délicieusement
peur de descendre. Et puis arrivent deux soldats de la guerre d'indépendance, Gardner et
son supérieur; Encerclés par le lent rapprochement des tambours indiens, leur
imagination s'affole. Fantasmes et délires de l'esprit s'enchevêtrent, anachronisme,
travestissement, grandes tirades romantiques me chatouillent les zogomatiques. Et quand le
supérieur se fait curé pour confesser Gardner, lui soutirant ses expériences
érotiques, l'absurdité de la mission militaire, de la hiérarchie s'impose.
Le zozotement du général qui complique la compréhension du texte le rend pourtant
encore plus touchant dans sa ridicule pédanterie. Et la jeune fille se met au piano, une
romance s'élève. Sans persévérer dans l'effort, je me laisse glisser sur les vagues.
Alice Pouyat
Jai été entraînée dans la folle ronde des changements de costumes de ces deux acteurs au rythme fluide du piano de leur Squaw-Fée, et leur graine de folie a germé dans mon cerveau .S'armant d'un tourbillon d'anachronismes, de jeux de mots et d'ironie, leur délire vient piquer avec justesse et sensibilité l'intolérance et les préjugés qui nous encerclent. Pendant une heure, j'ai rêvé avec eux, j'ai suivi leur imagination débordante; et elle m'a emportée ... charmée.
Cecile Vandevelle
Kao est une toute jeune compagnie qui a vu le jour en 97 à l'occasion de la création de ¨Finalement quoi¨, de Philippe Madral, spectacle qui tourne actuellement, et qui fera l'objet d'une reprise au Festival d'Avignon 2001. Elle s'intéresse exclusivement à la découverte d'auteurs contemporains.
Outre la production de spectacles, elle propose des ateliers de Théâtre autour d'auteurs tels que Samuel Beckett, Carole Fréchette, Patrick Lerch , Jean louis fournier, Valère Novarina ou Daniel Danis.
Elle cherche actuellement des partenaires pour produire "La langue des chiens de roche" de Daniel Danis.
13, rue de la Croix Avignon 84000 Avignon