Le Spectacle
Notes de mise en scène
Notes de l’adaptateur
La presse
Le Populart Théâtre
Un choix de nouvelles où Maupassant se fait l’observateur à la fois ironique et vigilant des rapports amoureux, avec une prédilection pour les liaisons tournant au rapport de pouvoir, du désir à la possession, de la séduction au bannissement. Habile narrateur, il y évoque ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas : le social et l’intime, les apparences et la réalité.
Coupés de Paris et du grand monde pour cause de villégiature bienséante, reclus dans le salon douillet de la maison de province, ils sont quatre, deux hommes, deux femmes, héros de Maupassant, trompant l’ennui avec de petites comédies qu’ils réinventent et rejouent au fil des veillées, au rythme du piano.
Mais ce soir, les anecdotes piquantes des unes, les confidences amusées des autres, les souvenirs de rencontres donnent à la comédie un tour particulier.
Le salon prend des allures de cabaret et nos héros, pris au jeu, s’amusent à mêler vérité et mensonge, devenant tour à tour la veuve consolable, la baronne puis la soubrette, passant du mari fourbe à l’amant nostalgique, ou jouant leur propre rôle.
Au détour d’une chanson, ils se dévoilent, au gré d’un refrain, ils se masquent, chantent encore sous le masque, jouent et se jouent d’eux-mêmes.
Populart Théâtre
Le « cabaret », c’est le lieu de l’amusement et de l’insouciance, c’est aussi le lieu de l’apparence et de l’illusion. On rit souvent, beaucoup, et à peine un peu trop fort, on se montre « riant ». Et l’on rit aussi un peu de soi-même.
A la fois démonstratifs et aveugles, les « amoureux » de Maupassant vivent dans une illusion comparable à cet univers de cabaret. Dans ce tourbillon des chansons qu’ils entonnent, dans le petit manège auquel ils se livrent, ils s’étourdissent et, finalement, cherchent à se divertir d’eux-mêmes. Sincères jusque dans le mensonge, il leur arrive d’ailleurs de prévenir : « Maintenant, je vais mentir ». Ne mentent-ils pas déjà en prononçant cette phrase ? N’est-ce pas juste après que vient la vraie parole ?
Ici, quatre personnages, héros de Maupassant, s’adonnent au plaisir du théâtre, changent de rôle, de langage, de costume, multipliant les personnages et jouant leur propre rôle. Les voyant ainsi se défaire d’un costume ou s’en revêtir, le spectateur se demande quelle est la vraie « peau » du personnage. Au moment où il croit tenir la réponse, une chanson vient le distraire de sa question. L’illusion persiste.
Dans ces dédoublements multiples, le jeu des acteurs n’est jamais de l’ordre de la parodie. Il s’attache à démasquer les personnages, démontrant la mécanique qui les anime et affirme que tout cela n’est qu’un jeu.
André Salzet
Dans la conception et l’adaptation de Cabaret Maupassant, notre choix s’est porté sur les nouvelles où Maupassant se fait l’observateur à la fois ironique et vigilant des rapports amoureux, avec une prédilection pour les liaisons tournant au rapport de pouvoir, du désir à la possession, de la séduction au bannissement.
Habile narrateur, il y évoque ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas : le social et l’intime, les apparences et la réalité. Brillant dialoguiste, il fait surgir les pensées cachées les mots ravalés, les vérités lâchées à contre-cœur, les mensonges sciemment proférés.
Enfin, nous découvrons chez Maupassant un parolier inattendu : le rythme et le phrasé du texte, la légèreté du ton, l’humour du propos, tout nous incitait à fredonner. Pascale Paugam a donc adapté des extraits de nouvelles. Benjamin Duvallet en a composé les musiques, nous offrant ainsi le plaisir de chanter Maupassant.
« Imaginez-vous dans un café style rive gauche de la Seine, en plein, XIXe siècle, attablé devant votre absinthe. Face à vous, de « très respectueux » personnages vont, tour à tour, vous conter quelques-unes de leurs « nouvelles galantes », versant quelques larmes sur une aventure passée ou vous narrant quelque rencontre drôle ou émouvante. (…) Circulant parmi les spectateurs, les acteurs mènent l’action tambour battant, dialoguant avec leur auditoire comme avec l’interlocuteur privilégié. Les scènes purement théâtrales se déroulent à l’intérieur d’un rond de lumière, qui varie sans cesse d’un bout à l’autre de la salle. Le public est ainsi inclus dans la trame de ces courtes pièces. » Sud- Ouest
Créé en 1990, le Populart Théâtre s’inscrit dans la démarche du théâtre populaire. Dans une approche volontairement éclectique, le Populart Théâtre explore aussi bien des textes d’auteurs que des romans, nouvelles ou récits adaptés tout spécialement.
Créés en salle, présentés en tournée et dans des festivals, ces spectacles sont également, pour les comédiens du Populart Théâtre, l’occasion de rencontres et de discussions avec les publics scolaires.
4, rue Chézy 92200 Neuilly-sur-Seine