Candide de Voltaire : vous l’avez lu, vos enfants l’ont lu ou le liront, Candide est devenu un archétype. Chassé d’un paradis terrestre, dans sa course à travers le " meilleur des mondes " , entre guerres, tempêtes et tromperies, il se révèle endurant, contradictoire, leurré, violent, décidé, incertain. Et après tant de voyages et de questions sans réponses, il arrive à cette célèbre conclusion " il faut cultiver notre jardin " . Publié en 1759, l'œuvre de Voltaire n'a pas pris une ride. C'est l'énergie de quatre comédiens et de trois musiciens qui va donner à ce conte philosophique tout son dynamisme. .
C’est une vraie richesse que d’adapter au théâtre ce conte philosophique qui invite à la réflexion sur la quête du bonheur et le sens de la vie. J’ai choisi de révéler toute cette modernité, dans son humour et sa justesse, dans sa contemporanéité et sa morale, dans son humanité et avec légèreté. Transmettre la joie de vivre, la vitalité de l’homme et de la jeunesse à travers une mise en scène qui parle des «choses sérieuses » sans jamais se prendre au sérieux ; en allant presque jusqu’au burlesque pour coller à l’ironie de Voltaire. Pour cela je me suis appuyé sur trois éléments essentiels : une scénographie épurée, l’utilisation de masques et une création musicale.
Une scénographie dépouillée, principalement tenue par le jeu des artistes interprètes, laisse le spectateur donner libre cours à son imagination. Un cyclorama en fond de scène restitue des lumières des ombres et des vidéos. Un cercle, matérialisé sur le plateau, et un orchestre sur scène, représentent le théâtre du monde. Une vingtaine de costumes habillent les personnages. Sculptés à vif dans le bois, sur mesure, les masques collent à la peau. Ils apportent grandeur et démesure pour que nos personnages embarquent immédiatement le spectateur au côté de Candide. La création musicale originale apporte une dimension moderne et poétique. Cet orchestre loufoque accompagne aussi chaque personnage avec leur bruitage, donnant du relief et du jeu à cette épopée philosophique, délimitant l’espace, animant chaque scène que ce soit pour raconter l’amour, le combat ou une chevauchée.
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