Seule en scène à trois visages où la passion amoureuse bouleverse les différentes facettes d’une femme. Comment réagissent les différentes facettes de notre personnalité lorsqu’une passion amoureuse arrive dans notre vie ? A partir de 12 ans.
À partir de 12 ans.
Une Femme rame depuis des années. Elle n’est pas toute seule.
Son Inconscient et sa Persona se trouvent sur le même bateau.
Une vague prophétique surgit et de manière énigmatique leur annonce qu’une passion amoureuse va entrer dans leur vie. Elle les met en garde d’un danger et disparaît sans que la femme ai pu le comprendre.
L’autre arrive et lui avoue son amour.
Commence alors un combat entre la Femme et ses deux facettes pour savoir quoi faire, quoi répondre, qui mettre en avant.
L’inconscient est un être excessif en tout. Il porte les joies et les peurs les plus grandes.
La Persona est dans le contrôle, l’apparence et le charme. Elle rêve secrètement d’avoir un corps qui lui est propre, et que l’autre ne voit qu’elle. La Femme est de nature douce, à l’écoute de ses deux facettes et a du mal à faire des choix. Dans une forme poétique et burlesque, Capitaines nous plonge dans une expérience universelle à la fois intime et collective : se connaître par le miroir de l’autre.
Depuis l’enfance, je sens à mes côtés, comme un prolongement de moi-même, les multiples facettes qui me constituent. Elles peuvent être à tout moment camarade ou ennemi selon le contexte et le regard d’autrui. J’ai d’abord monté en 2017, un spectacle chorégraphique À force de, questionnant avec six acteurs internationaux ce thème d’identités multiples. Puis j’ai eu besoin d’écrire une pièce où j’y interpréterai tous ces caractères intérieurs.
J’ai choisi de les appeler Persona et Inconscient en référence à C.G. Jung où la Persona est le nom latin du masque que l’acteur porte sur scène pour cacher son visage. Elle assure le sentiment de continuité narcissique dans la relation à l’autre et au monde pouvant aller jusqu'à la dépersonnalisation si elle prend le contrôle des autres parties. Quant à l’Inconscient, il possède ses propres lois et des mécanismes autonomes et exerce sur nous une influence importante, qu’on le veuille ou non.
Comme une société, nos esprits sont autant complexes que diverses. Nous passons beaucoup de temps à nous contredire avec nous-même. Comme l’écrit L. Pirandello dans Un, personne, cent mille : « ne dites plus, ne dites jamais plus que l'approbation de votre conscience vous suffit. Quand vous avez commis telle action ? Hier, aujourd'hui, il y a une minute ? Et maintenant ? Ah, maintenant, vous voilà prêt à admettre que vous auriez peut-être agi de façon différente. Et pourquoi ? Vous pâlissez ? Peut-être reconnaissez-vous aussi à présent, qu'il y a une minute, vous étiez un autre ? », nous ne sommes plus sûrs de savoir répondre à la question suis-je moi?
Ces parties nous ne leur portons pas toutes la même attention, ni même la même affection. Nous en avons certaines que nous préférons, et d'autres que nous détestons ; certaines que nous activons très fréquemment, et d'autres que nous évitons tout prix : dans ce cas nous finissons par nous identifier celles qui sont souvent présentes, c'est-àdire que nous définissons notre personnalité uniquement en fonction d'une partie. C'est la raison pour laquelle nous avons l'impression que certaines pensées, émotions ou comportements ne nous appartiennent pas : elles appartiennent aux parties que l'on évite. Mais en fait nous sommes toutes ces parties.
Capitaines parle d’une passion amoureuse qui vient ébranler les croyances, les fondations et les réactions contrôlées d’une femme. Cela va la modifier, cela va venir révéler des parties enfouies de son caractère. Évidemment des facettes qu’elle ne voulait pas voir.
Une partie va prendre totalement le pouvoir car elle est la plus autoritaire dans son caractère. Elle va devenir excessive et s’activer même lorsqu’elle n’est pas adaptée à la situation. La seconde partie devenant réprimée, n’aura plus la place d’intervenir et d’être écoutée. Or si elle existe c’est pour une bonne raison et elle va donc tenter à tout prix de se faire entendre, jusqu’à devoir intervenir de manière totalement disproportionnée.
J’ai voulu avec Capitaines construire une épopée intérieure poétique et comique où chacun peut y retrouver une partie cachée ou connue de lui-même... La pièce porte l’espoir de pouvoir parler à chacun de son propre rapport à soi. J’ai le sentiment que c’est au cœur de l'intime qu'une notion d'universel peut émerger... Capitaines critique aussi cette fausse vision que nous renvoie la société où il faudrait cacher ce que l’on ressent.
Il m'est apparu nécessaire d’écrire un spectacle comique. L’humour permet, il me semble, de réinvestir positivement un vécu, d’en effectuer une mise à distance, mais c’est aussi, je crois, le moyen d’inviter l’autre, de lui faire une place. De lui tendre un miroir, où il puisse trouver un espace pour rire de sa propre image, de sa propre personnalité.
Découvert lors de la dernière représentation aux Déchargeurs...Une très très bonne surprise. Ecriture intelligente, intensité dans le jeu et la mise en scène... la pièce dont on va parler et qu'il faudra avoir vue à Avignon... Courez-y :-)
Intensité du regard, de la gestuelle, de la présence sur scène, subtilité du texte, le langage riche et précis est poétique, on rit, on vibre avec la comédienne, éperdue d'amour, divisée entre des émotions contradictoires. Sur le mode jungien, le soi s'exprime avec son ombre et sa persona qui tente de maitriser le jeu....perdu d'avance !
Pour 2 Notes
Découvert lors de la dernière représentation aux Déchargeurs...Une très très bonne surprise. Ecriture intelligente, intensité dans le jeu et la mise en scène... la pièce dont on va parler et qu'il faudra avoir vue à Avignon... Courez-y :-)
Intensité du regard, de la gestuelle, de la présence sur scène, subtilité du texte, le langage riche et précis est poétique, on rit, on vibre avec la comédienne, éperdue d'amour, divisée entre des émotions contradictoires. Sur le mode jungien, le soi s'exprime avec son ombre et sa persona qui tente de maitriser le jeu....perdu d'avance !
3, rue des Déchargeurs 75001 Paris