S’il y a deux mots qui pourraient résumer le spectacle Carmen Lilith de Francisco Ortuño Millán, ce serait peut-être émotions et surprises.
Émotions d’abord. Comme celles ressenties tout au long de ce spectacle où s’entrecroisent, dans une longue plainte mêlant la voix, les images et la danse, Carmen l’icône et Lilith la perverse.
Deux faces du même visage ? Servis par une mise en scène où le plaisir des sens et le goût de la liberté sont remis sans cesse en jeu, ce sont bien tous les clichés de l’andaloucisme qu’explose ici Francisco Ortuño Millán avec jubilation.
Surprises ensuite. En confrontant ce mythe éternel qu’est celui de Carmen avec celui de Lilith, la séductrice dévoreuse d’hommes de la tradition hébraïque, Francisco Ortuño Millán brouille tous les repères du cliché andalou.
Un piano, de grandes voiles de bateau, des femmes revisitant l’idée de rébellion et le sentiment de liberté, tous deux si proches, si cachés au coeur même du flamenco.
1, Place du Trocadéro 75016 Paris