Un manuscrit anonyme a été retrouvé en 1803 dans le couvent de Benediktbeuren, près du Kochelsee ; les auteurs en sont des poètes vagabonds du XIIe et XIIIe siècles.
À côté de scènes religieuses ainsi que d’attaques en règles contre la décadence des moeurs et la corruption des pouvoirs publics et du clergé, figurent des textes, qui célèbrent avec verdeur et sensualité le plaisir de manger, de boire, de jouer et d’aimer.
Lors de la création, le 8 juin 1937, à l’Opéra de Francfort sous la direction de Bertil Wetzelsberger, les Carmina Burana - Chansons profanes pour solistes et choeur avec accompagnement instrumental et tableaux, puisque tel était désormais le titre de cette oeuvre, connurent un accueil triomphal et se virent ouvrir les portes des opéras, des salles de concerts ainsi que les salles des fêtes des universités et des écoles du monde entier.
Après la répétition générale, Carl Orff fit cet aveu à son éditeur : “Vous pouvez mettre au pilon tout ce que j’ai écrit jusqu’à présent. Mes oeuvres complètes commencent avec Carmina Burana.”
Les 24 numéros de l’oeuvre sont encadrés par une invocation grandiose et vigoureuse à Fortuna, la déesse de la destinée et de la chance, sur fond de percussions retentissantes, s’articulent en trois grands complexes thématiques : le printemps, la taverne et l’amour.
C’est d’abord la gaité bucolique du printemps qui est évoquée dans l’unisson d’une litanie, avant le rapprochement de l’éclosion de la nature et de l’éveil de l’amour, et l’appel joyeux de l’amour lancé par des cloches carillonantes.
Direction : Paul Kuentz
Audition intégrale en version symphonique.
110, rue Amelot 75011 Paris