Casteljaloux (2ème version)

le 4 février 2011
2h15

Casteljaloux (2ème version)

Un second souffle choral pour ce récit des origines, théâtre d’une violence ordinaire où Laurent Laffargue puise des thèmes chers à son travail : les impasses du désir, le vaudeville et ses drames, la vie hantée par l'échec, la quête de sens, le besoin de fuir. Longtemps le souvenir de ces êtres cabossés nous accompagne... comme de vieux copains.
  •  " Et vous à quoi rêv(i)ez-vous à 17 ans ? " 

Casteljaloux, petit bourg du Lot-et-Garonne, en 1984, comme si on y était, dans les pas de Romain, 17 ans, qui rêve d’ailleurs, à bord d’une Renault 12, la musique des années 80 en boucle, avec sur grand écran la forêt des Landes qui défile. La saison passée, Laurent Laffargue était tous les personnages, hauts en couleur, de cette saga de l’apprentissage, des premières fois, des illusions et désillusions, singulièrement universelle. Il revient avec une nouvelle version chorale pour dix comédiens. Ils nous donneront le fin mot de l’histoire de cette course folle qui emporte au quotidien ; certains se perdront, d’autres trouveront une échappatoire. Scène de vaudevilles et théâtre d’une violence ordinaire, Casteljaloux est le lieu de toutes les jeunesses, de tous les possibles : et vous à quoi rêv(i)ez-vous à 17 ans ?

  • Une nouvelle version : un second souffle choral

En 2010, Laurent Laffargue nous régalait, seul sur scène, en partitions diverses : Romain – apprenti voleur, Marie-Jo – sa mère, Jacky – garçon boucher, Chantal – la jolie…

Une nouvelle version en 2011, avec une troupe de comédiens incarnant cette pléiade de personnages qui rêvent à l’étroit à Casteljaloux en 1984, " coquet chef-lieu de canton du Lot-et-Garonne de 5000 habitants de septembre à juin et qui quadruple sa population durant l’été. Casteljaloux : son lac, sa piscine olympique, ses thermes, la forêt des Landes... ». En apparence un lieu idyllique, parfait pour les moments de villégiature ou de retraite. Tranquille et sain. En apparence seulement.

Sur scène, on retrouve des compagnons de route de Laurent Laffargue (Pascal Vansson) et de nouveaux venus mais ce qui apparaît c'est l'esprit de troupe, ce que le metteur en scène a toujours revendiqué. Ainsi vivacité, audace, goût du jeu collectif, complicité festive de la troupe traversent le plateau : " (...) ça joue collectif, avec une distribution nombreuse et une scénographie écaltante. " Valérie de Saint-Do.

Un second souffle choral pour ce récit des origines, théâtre d’une violence ordinaire où Laurent Laffargue puise des thèmes chers à son travail : les impasses du désir, le vaudeville et ses drames, la vie hantée par l'échec, la quête de sens, le besoin de fuir. Longtemps le souvenir de ces êtres cabossés nous accompagne... comme de vieux copains.

  • Le mot du metteur en scène

 " J’imagine un terrain de jeu lié à l’enfance. Fête foraine. Terrain de handball. Mais aussi le bar, flipper, baby-foot, lieu de confidences, d’ivresse et de rapport de force. Je pense à la musique pop-rock des années 80 : Nick Cave, David Bowie, Les Clash, ACDC, TRUST,...

Je pense à l'odeur de l'alcool, des clopes, du shit quand on fume un premier pétard. Je pense aux visages rougeauds des Lot-et-Garonnais, à la force des rugbymen, aux gens qui parlent fort.

Je pense à la forêt des Landes, immense labyrinthe porteur de secrets et de fantasmes. Je pense à l’air frais de l’hiver qui fait mal quand on le respire, à la chaleur enivrante de l’été qui excite les coeurs et les sens au bal du 14 juillet.

Les premiers émois sexuels. Les envies de baisers. Ce que l'on sait et ce que l'on ne dit pas. Les rues désertes passées 10 heures du soir. La foule du marché du dimanche matin. La couleur des fleurs au début de l'été. À la campagne et à l'ennui.

Aujourd’hui je pense à la langue de Pagnol, aux personnages de Tchekhov, à l’humour noir dans les situations extrêmes des Frères Coen, à l’ambiance de mystère et de peur de David Lynch, et bien sûr à Edward Bond qui influence mon travail depuis que je l’ai rencontré. " 

Laurent Laffargue

  • La presse en parle

 " Laurent Laffargue réunit autour de lui une troupe de comédiens talentueux et fait revivre sur la scène du Théâtre de la Commune son village natal de Casteljaloux. Une tragi-comédie contemporaine ordonne brillamment les destins quotidiens de dix habitants d’un bourg universel. " Les trois coups - Maja Saraczyńska

 " On dirait souvent un film, avec des péripéties savoureuses, un franc-parler couleur locale et jusqu'à la fin comme un fait divers. Bonne impression de véracité, à l'aide d'un jeu clair, au juste relief. " L'Humanité

 " Bien croqué, bien joué. " Télérama Sortir

 " Une mise en scène rock’n’roll. " toutelaculture.com

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Informations pratiques

Théâtre Suresnes - Jean Vilar

16, place Stalingrad 92150 Suresnes

Accès handicapé (sous conditions) Bar Grand Paris Hauts-de-Seine Restaurant Vestiaire
  • Tram : Suresnes Longchamp à 2 km
  • Bus : Stalingrad à 18 m, Place de Stalingrad à 82 m, Stresemann à 191 m, Place de la Paix à 331 m, Les Mazurieres à 377 m
  • Transilien : Suresnes Mont Valérien à 2 km
  • Navette gratuite Paris - Suresnes : Une navette est mise à votre disposition (dans la limite des places disponibles) pour vous rendre aux représentations du Théâtre.

    Départ de cette navette 1h précise avant l’heure de la représentation (ex. : départ à 19h30 pour une représentation à 20h30), avenue Hoche (entre la rue de Tilsitt et la place Charles de Gaulle-Étoile), du côté des numéros pairs. À proximité de la gare Suresnes-Longchamp (Tram 2), la navette peut marquer un arrêt sur le boulevard Henri-Sellier (à l’arrêt des bus 144 et 244 (direction Rueil-Malmaison), 25 minutes environ avant la représentation. Faites signe au chauffeur.

    La navette repart pour Paris environ 10 minutes après la fin de la représentation, et dessert, à la demande, l’arrêt Suresnes-Longchamp, jusqu’à son terminus place Charles de Gaulle-Étoile.

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Plan d’accès

Théâtre Suresnes - Jean Vilar
16, place Stalingrad 92150 Suresnes
Spectacle terminé depuis le vendredi 4 février 2011

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