Une fantasmagorie comique et musicale qui chante les désirs ordinaires intimes de monsieur et madame tout lemonde. Des désirs, du plus quotidien au plus utopiste ; des rêves confrontés à la pratique du réel.
Cinq comédiens, chanteurs, musiciensexplorent les méandres, les joies et les malheurs de nos « en-vies », de l’intime à la démesure. Ils jonglent en finesse avec le chant, la musique et les réparties mordantes, cocasses, profondes…
La scène représente une boîte à musique ; le spectateur est inclus dans la scénographie. Il est témoin et partenaire de cette boîte à malices, à maléfices, où sont emprisonnés depuis de longs siècles des créatures qui, à la manière des hommes, cherchent le bonheur.
La musique, jouée en direct, est mélodique, mélodieuse, elle sonne dans des arrangements pop, rock,folk, world, jazz, funk et variée…t’. Elle est là pour rester dans la tête et donner le sens de ce qu’on a en tête, elle s’entend avec des guitares (classique, acoustique, électroacoustique, électrique), basse, saxophones (ténoret soprano), vibraphone, batterie et percussions.
Chaque âge est confronté à l’appel deson désir, un moteur unique, puissant, qui fait avancer chaque atome de son être. Chaque être est confronté à lui-même,car le désir se heurte à la puissance de la pudeur : la crainte de la légitimité de l’affirmation de soi.
Chaque désir bute aussi sur un environnement extérieur, un contexte familial, sociétal et spatio temporel. Quelle complexité donc, quel voyage immense, conflictuel ; un chemin individuel solitaire qui prend toute une vie. Au milieu du parcours, on peut admettre que l’on a déjà éprouvé pas mal de désirs prenants et forts, que l’on s’est battu avec beaucoup de ses rêves, certainement jusqu’à l’épuisement, presque même jusqu’à l’anéantissement du désir même.
Ouf, respiration, encéphalogramme du désir : plat... (temps) à quoi bon alors le ciel, la terre, l’eau et le feu ; aussi douloureux qu’une attente sans réponse. Puis une vague, un mouvement impénétrable s’impose, l’onde s’emplit, la vague grandit, nous la suivons même si elle doit nous briser contre une digue.
Je voudrais seulement savoir si cette jetée est élevée par notre propre incapacité, notre imagination ou la réalité mathématique du monde. Nous avons souvent besoin d’aide, elle nous est, selon la mécanique même del’existence, donnée ou refusée... Jedédie donc ce travail, cette recherche, à nous qui désirons sans fin.
Christophe Thiry
16, rue Georgette Agutte 75018 Paris