Au départ, un projet de la Caisse d’allocations familiales du Calvados et du centre dramatique national de Caen provoque la rencontre avec des femmes habitant dans des cités en Normandie sur le thème de la parentalité. Joël Pommerat écrit cette pièce rude et poignante. Sans vouloir transcrire l’une ou l’autre histoire, il invente une parole ciselée dans les sentiments, qui met à nu les déchirements, les confrontations familiales, les tensions ordinaires du lien parent-enfant.
Sur un plateau nu sculpé de clairs-obscurs, les acteurs déploient ces paroles, ils les chuchotent, les crachent, avec une émotion chevillée au corps, comme pour mieux faire entendre la brûlure intérieure des mots. Tandis que jaillissent par bouffées depuis l’arrière-scène les rengaines d’un orchestre populaire, les tableaux se succèdent, recomposant le puzzle d’une humanité fragile. Porté par le talent de six comédiens engagés corps et langue dans ces échanges à fleur de peau, ce spectacle tisse un lien d’intimité avec chaque spectateur. Un grand moment de théâtre.
Cet enfant avec D’une seule main est édité chez Actes-Sud Papiers. Le spectacle a reçu le Prix du Syndicat professionnel de la critique pour la meilleure création en langue française 2006.
« Pommerat, ce sont les mots – justes – du quotidien. (...) Pommerat, c’est aussi et surtout une forme poétique, à la mois minimale et spectaculaire. Tout est dit dans un clair-obscur onirique, qui transforme les comédiens en silhouettes sans âge (...) Le jeu, tout en émotion contenue, alterne murmures, voix blanche, cris de désespoir. » Philippe Chevilley, Les Echos, 15 septembre 2014
« Cet enfant est une suite de séquences imaginées de confrontations familiales, qui étirent à leur maximum les tensions ordinaires du lien parent-enfant. Sur un plateau nu sculpté de clairs-obscurs, les acteurs disent ces paroles, ou les chuchotent, ou les expulsent, avec une émotion nouée vrillant tout le corps, comme pour mieux faire entendre la déflagration intérieure des mots… Par la finesse, l’intensité et la sobriété de l’écriture scénique, Joël Pommerat et sa troupe échappent aux clichés sur la famille et touche juste. » Gwénola David, La terrasse
« Le spectacle n'a pas vieilli, il brille de tout son éclat noir et coupant, drôle et terrible, bouleversant dans sa manière de passer au scanner les relations entre parents et enfants, de sonder ce lien indéfectible et problématique. (...) Tous les acteurs (...) sont parfaits, dans ce jeu si particulier à Joël Pommerat, empreint d'étrangeté. C'est grâce à eux que Cet enfant atteint cette justesse humaine inouïe, dénuée de tout misérabilisme. » Fabienne Darge, Le Monde, 15 septembre 2014
Ce n'est pas son meilleur spectacle. Le thème est un peu facile et se présente comme un patchwork avec des répliques attendues sans grandes originalités. La mise en scène amène les acteurs à jouer dans l'obscurité, sans doute pour que l'âge apparent de l'acteur ne démente pas le personnage qu'il veut incarner, ce qui est fatiguant à la longue et désobligeant pour le spectateur. Enfin la musique très, trop, forte occupe une bonne partie de la pièce qui sinon apparaîtrait un peu courte.
Oui, c'est une très beau spectacle. La musique rythme bien les séquences qui se suivent. On sort émus et plein d'interrogations.
....c'est enfin sentir la magnifique nécessité du théâtre.
...sur ce coup là, il ne s'est pas foulé. l'impression de voir un travail en chantier, plus qu'une pièce... les saynètes sont décevantes.
Pour 1 Notes
Ce n'est pas son meilleur spectacle. Le thème est un peu facile et se présente comme un patchwork avec des répliques attendues sans grandes originalités. La mise en scène amène les acteurs à jouer dans l'obscurité, sans doute pour que l'âge apparent de l'acteur ne démente pas le personnage qu'il veut incarner, ce qui est fatiguant à la longue et désobligeant pour le spectateur. Enfin la musique très, trop, forte occupe une bonne partie de la pièce qui sinon apparaîtrait un peu courte.
Oui, c'est une très beau spectacle. La musique rythme bien les séquences qui se suivent. On sort émus et plein d'interrogations.
....c'est enfin sentir la magnifique nécessité du théâtre.
...sur ce coup là, il ne s'est pas foulé. l'impression de voir un travail en chantier, plus qu'une pièce... les saynètes sont décevantes.
37 bis, bd de la Chapelle 75010 Paris