A partir de 12 ans.
Une petite voix d’enfance
Entretien avec Sylvain Bélanger
Une langue, des mots
La presse
« Quand c'est le jour des punitions, on choisit une fille et toute la journée on doit être méchantes avec elle »...
Au départ, un jeu d’enfants, une provocation, une bêtise… Ce sera Sofie la victime, la pouilleuse, l’exclue, le bouc émissaire, cette « fille-là », celle dont on rit, celle dont on se moque parce qu’elle est trop petite ou trop grosse, parce qu’elle a un bouton de plus ou un amoureux de moins, parce qu’elle a de bonnes notes ou des mauvaises, parce qu’elle est comme ci ou comme ça… Parce que ! Et de petites vexations en insultes, de moqueries en mépris, de relégations en humiliations, la cruauté et la haine vont s’insinuer au coeur de ces vies adolescentes.
Mais l’une d’entre elles a soudain compris qu’elle devait se confier, ce sera Braidie, la conteuse du drame. Elle parle, dit la douleur, la morsure de la mémoire et du doute. Elle brave l’interdit, l’opacité du groupe, le silence complice et l’impunité du plusieurs. Elle affronte, elle dit non et, dans la pureté de la parole libératrice, au creux de la confidence, parvient à l’indicible, à l’aveu.
Ecrit par la Canadienne Joan MacLeod, traduit dans une langue aux accents charnus d’Outre-Atlantique par son compatriote québécois Olivier Choinière, ce texte a trouvé sa source dans l’agression et le meurtre d’une jeune fille d’origine indienne par huit de ses camarades de classe, sept filles et un garçon, à Victoria en Colombie britannique… Un fait divers canadien… sans doute, mais aussi une tragédie du monde qui ne cesse de trouver des échos dans les pages de nos actualités. Ici, jeu (!) du foulard, là, adolescente brûlée, enfant abattu en pleine rue, ailleurs mutilations, perversions sexuelles ou massacre dans un collège…
Mais, peut-être, tous ces « jeux » ne sont-ils que préludes à la grande « fraternité » des glorioles de pacotille, des bizutages humiliants, des banderoles imbéciles, des insultes impunies, des bravades militaires adultes… de toutes ces petites guerres minuscules qui préparent les grandes.
Cette fille-là … Une petite voix d’enfance. Une parole ingénue et maligne. Une innocence ? Une conscience. Une alerte. Une sirène. Cette fille-là ou la mémoire d’une petite fille dérangée.
Bernard Magnier
Traduction d'Olivier Choinière.
Bernard Magnier : Comment avez-vous découvert le texte de Joan MacLeod ?
Sylvain Bélanger : En 2000, c’est une amie, qui travaillait alors pour le Centre des Auteurs Dramatiques à Montréal et qui avait vu la production anglophone dans l’Ouest canadien, qui m’a déniché ce texte. Elle connaissait notre compagnie, nos aspirations sur la responsabilité sociale et m’avait envoyé ce petit livre par la poste, tout simplement. Ce matin-là, je ne l’oublierai jamais.
Pourriez-vous nous dire ce qui a retenu votre attention dans ce texte ?
La lecture de ce texte répondait à un besoin qui m’habitait depuis un certain temps. En effet, je cherchais, presque inconsciemment, un texte sur le courage, un texte qui nous offre l’exemple, un texte qui ne fait pas que dans la dénonciation des travers de l’autre ou dans la critique pure et simple. Je cherchais en quelque sorte un spectacle qui ouvre aux solutions mais qui ne sombre pas dans le moralisme ou le théâtre dit “d’intervention” sociale. En lisant ce texte pour la première fois, toutes ces aspirations s’incarnaient. J’ai eu envie d’en faire la mise en scène alors que je n’avais jamais fait ça de ma vie. La tentation était forte à ce point. J’ai donc pris ce défi par nécessité. J’ai eu envie de transmettre la force de ce personnage avec cette pureté qui m’avait tant ébloui. C’est une parole que j’ai voulu transmettre au public qui a répondu de belle façon. À cet effet, la production arrive à Paris avec une centaine de représentations à son actif depuis sa création en 2004. L’expérience de cette pièce parle d’elle-même dans les réactions des spectateurs. La magie semble opérer, cette magie d’une pureté de l’âme qui au sortir des pires horreurs trouve la force de changer les choses et d’inverser le cycle des influences.
Ce qui m’avait particulièrement plu, c’est l’utilisation de cette démonstration par le biais du personnage d’une jeune adolescente. À cet âge, le besoin d’identification est vécu à la minute, les choix que l’on fait sont vus de tous et toutes. C’est un âge où il est périlleux de s’inscrire en individu par rapport au clan. Le courage nécessaire pour s’affirmer est d’autant plus grand et fragile. Le théâtre est pour moi un acte que l’on fait en son nom, sans détour, sans supercherie.
Le personnage de Braidie incarne pour moi cet idéal.
Quels ont été les partis-pris de votre mise en scène ?
J’ai articulé le travail de façon à être fidèle à l’authenticité de la confidence du personnage. Dans ma démarche, je tente constamment de recréer les paramètres qui ont fait effet lors de ma première lecture car le spectateur se retrouvera dans les mêmes dispositions. J’aime les qualités de confident qu’un livre nous procure et je crois possible de transposer à la scène ces qualités. Je me vois ainsi comme un passeur. Pour Cette fille-là, il a fallu tracer pour la comédienne, Sophie Cadieux, un chemin d’une précision inouïe. Souvent, ce qui peut sembler si simple à la scène demande deux fois plus de travail car il nous faut “construire” un naturel et cette apparence de simplicité implique en réalité une théâtralité à toute épreuve, faite d’une multitude de repères visuels, physiques ou psychiques. Quant à l’esthétique, nous cherchions à maximiser cette atmosphère de la confidence, de la confession.
Dans cet espace finalement intérieur évoluera le parcours initiatique du personnage. Nous avons construit ce parcours au rythme de la pensée. Nous avons choisi de transposer la durée réelle de l’écriture du journal intime en un espace intérieur d’un seul instant. Ce choix a été fait dans le but de donner à la confession son aspect urgent et inévitable. Les traitements de la lumière et du son participent également à cette intériorité. Presque cinématographiques, ils semblent surgir tout droit de l’imaginaire du personnage. La pensée en action de Braidie est maître de tout. En voyant un spectacle comme celui-là, on parle souvent de minimalisme. Je n’aime pas ce terme. Je préfère en parler comme d’un théâtre de l’intérieur, où le voyage est animé par un sens aigu de l’observation de l’humain, foudroyant dans ses détails.
Ceux de la scénographie de Michèle Laliberté ?
Avec la scénographe, j’ai cherché à placer le personnage dans un endroit secret dont elle a besoin pour se confier. Nous cherchions une cachette ouverte sur l’horizon et c’est là que cette idée d’un quai abandonné a surgi. Un tout petit bout de quai en bois, cassé, dont elle ne peut s’échapper avant d’avoir tout dit…
Quelles ont été les raisons qui vous ont conduit à choisir la forme du monologue interprété par une seule comédienne ?
Le personnage utilise un chemin direct, confidentiel et dérangeant qui renvoie chacun à ses propres souvenirs, ses propres choix. Chaque spectateur devient le confident du personnage et c’est ainsi je crois que le geste de Braidie résonne en nous et qu’il nous pousse à l’action autant qu’à la réflexion.
Et si vous deviez dire quelques mots sur l'interprétation de Sophie Cadieux ?
Sophie Cadieux sortait du Conservatoire lorsqu’elle a passé l’audition pour ce rôle et déjà, il y avait chez elle une rare maturité dans son travail. Avec son charisme et une grande intelligence, Sophie a jeté les bases du projet en faisant beaucoup de place au personnage de Braidie, autant dans sa vie que dans sa carrière. Notre méthode de travail s’est échelonnée sur une année et demie et c’est autant grâce aux périodes de repos qu’au travail de répétition que la profondeur de son travail s’est installée. C’est une interprétation d’un naturel à la fois charmant et étouffant, d’une grande précision, à fleur de peau, qui provoque autant qu’elle crée l’adhésion, l’identification. C’est un personnage que le spectateur s’approprie totalement.
Pourriez-vous nous parler de la langue de ce texte ?
L’auteure Joan MacLeod a écrit ce texte à la manière d’un journal intime, de manière elliptique et syncopée. Cette écriture est directe, à la fois drôle et troublante, d’une honnêteté déconcertante. Le ton naturel et parlé est fidèle aux troubles et fantaisies des adolescents, intime, car Braidie se confie à son frère qu’elle aime et admire, mais qui n’est pas là. Le personnage ponctue quelquefois son récit de certaines réflexions philosophiques bien à elle, à la fois candides et brillantes, sombres et poétiques. Ce témoignage épisodique est livré au rythme d’une pensée qui se construit et qui cherche à se libérer. Nous avons adapté cette écriture en un voyage obsédant, qui cherche à rétablir justice au moyen de cette langue efficace, si juste et clairvoyante, exhibitionniste. Joan MacLeod a donc écrit ce texte de l’intérieur. Le ton de la confidence est si bien rendu dans cette écriture, que nous avons parfois le sentiment que le personnage parle pour nous…
… et de sa traduction ?
Olivier Choinière a la grande qualité de s’approprier la langue tout en restant fidèle à l’identité, au rythme intérieur des personnages et aux préoccupations artistiques et sociales d’un auteur. C’est un traducteur qui fait des choix, qui a le souci qu’en aucun cas on ne sente la traduction. Il a la qualité d’êtr eà la fois invisible et authentique.
Quels sont, selon vous, les enjeux universels de ce texte qui a ses racines en terres nord-américaines ?
En 97, à Victoria (Canada), la jeune Reena Virk, quatorze ans, se faisait sauvagement assassiner par une bande de filles de son âge, battue pendant de longues heures puis noyée. Cette histoire a fortement ébranlé la population jusque-là tranquille de ce coin de pays et pose une question inconfortable : Qu’en est-il de la violence des filles ? Le personnage de Braidie, seule en scène, fait avec nous le chemin de sa propre expérience pour voir en quoi sa bande d’amies et elle sont si différentes de celles qui ont commis l’impensable à Victoria. Braidie ira jusqu’à tout dire et l’acte courageux qu’elle avouera avoir fait quelques instants plus tôt, vécu avec tant de culpabilité, fait d’elle au contraire un être extraordinaire, responsable et lumineux. Cette fille-là traite du courage de parler, de faire une différence en acceptant d’abord sa part de responsabilité. Braidie brise un code du silence. En identifiant le germe d’une violence insidieuse, en apparence anodine mais rapidement érigée en système, cette jeune fille, pareille à tant d’autres, donne un exemple. Cette fille-là traite donc de bourreaux, de victimes, d’exclusion, d’abus de pouvoir, de harcèlement psychologique, de cruauté, d’affirmation et de survie, mais bien plus queça, il permet à chacun de refaire son propre chemin dans un passé pas si lointain. Il permet à tous, par un effet miroir, de revoir une partie cruciale de sa vie, celle où certains choix déterminants et souvent inconscients ont été faits.
Afin de mieux vous connaître, pourriez-vous retracer brièvement votre itinéraire artistique ?
C’est en tant qu’interprète que j’ai reçu ma formation. Dès ma sortie de l’École Nationale de Théâtre, en 1997, j’ai joué au théâtre et à la télévision, mais la majeure partie de mon temps était consacrée à la fondation de ma compagnie : le Théâtre du Grand Jour. C’est avec cette compagnie que j’ai établi ma démarche autour de la responsabilité sociale, en tant que directeur artistique d’abord. La mise en scène est arrivée quelques années plus tard, comme arrive un accident… ou une révélation ! C’est à la lecture du texte de Cette fille-là que j’ai voulu, par nécessité plus qu’autre chose, occuper ce rôle. Et depuis, tout a changé pour moi. Depuis 2004, les mises en scènes de Cette fille-là, de Moi chien créole (présentée au Studio de la Comédie-Française l’an dernier, à Toulouse, aux Antilles et au Canada en 2007) et de Félicité (Théâtre La Licorne à Montréal, 2007) m’ont permis d’étoffer ma démarche.
Vous dirigez à Montréal le Théâtre du Grand Jour, quelles sont les grandes orientations artistiques de ce théâtre ?
Le Théâtre du Grand Jour est une compagnie fondée il y a dix ans et animée par l’idée de la responsabilité sociale. L’artiste y est sollicité en tant que citoyen du monde. Il n’est pas revendicateur ou activiste, ni un militant. Il assume un rôle qui consiste d’abord et avant tout à agir sur les consciences.La compagnie croit que le théâtre est un outil de réflexion sociale important et que les jeunes ont un rôle déterminant à y jouer. C’est pourquoi elle a cette volonté de rassembler les artistes en émergence autour de débats actuels, pour encourager le dialogue que le théâtre doit entretenir avec la communauté. Le Grand Jour est un théâtre de création qui aborde les enjeux sociaux par la dramaturgie contemporaine. En développant ses activités, la compagnie s’engage à offrir aux artistes émergents une tribune privilégiée. Le Grand Jour écrit une histoire sur la responsabilité sociale pour poser des questions urgentes. Il profite de la scène pour éclairer des sujets souvent inconfortables. J’ai choisi le théâtre et j’en ai encore besoin pour sa force de dissidence et pour le pouvoir qu’il a de nous diviser entre nous et en nous. J’en ai besoin pour pousser la société vers l’invention. Pour changer les choses, je crois qu’il faut d’abord se sentir concerné par ce qui ne nous concerne pas. Je crois que le théâtre a la force de laisser au citoyen sa liberté de citoyen. Le théâtre est ce lieu de réflexion redonnée. C’est pour moi un allumeur de conscience, un grand dérangeur et un confident.
Propos recueillis en février 2008 par Bernard Magnier.
"Le texte de Joan Mac Load est d'une efficacité redoutable. Une mise en scène efficace de Sylvain Bélanger, où la délicate vitalité de la musique et de l'éclairage s'allie à la prestation toute en nuance de l'actrice." Laure Adler, France Inter (Studio Théâtre), 7 juin 2008
"Cette fille-là est la pépite de la saison du Tarmac. Véritable coup de poing, comme on aime en recevoir en plein cœur.Impossible de rester insensible au propos de cette pièce de Joan MacLeod. Impossible de résister au talent de Sophie Cadieux. Constat sans appel donc : il serait vraiment dommage de passer à côté de ce spectacle." D.D., Pariscope, 4 juin 2008
"Un théâtre de l’intérieur, en effet, tenu, dense, sans épate, d’une efficacité très cadrée, d’une grande minutie. Seule sur scène, Sophie Cadieux incarne la jeune Braidie de façon remarquablement précise. Tout semble aller de soit dans cette performance d’une justesse irréprochable." Manuel Piolat Soleymat, La Terrasse, 4 juin 2008
"La franchise de Braidie est désarmante et les images surgissent d'elles-mêmes par le seul biais des mots. Cette histoire nous happe littéralement ce, à un tel point que lors de certaines représentations, les spectateurs tétanisés hésitent à applaudir immédiatement afin de mieux prolonger ce moment de communion intense créé par le partage des émotions." Simone Alexandre, theatrauteurs, 3 juin 2008
"Il serait dommage de ne pas voir Cette fille-là, texte marquant porté sans défaillance par Sophie Cadieux (...) seule dans la mise en scène sobre et exigeante de Sylvain Bélanger. Que dire, sinon qu'elle s'empare avec justesse de cette partition riche, à vif, nuancée, trouble, jamais moralisatrice donc. Dans cette justesse, sous le naturel confondant d'une adolescente tour à tour crâneuse, très mal à l'aise, agressive, drôle, coupable, ricanante ou inconsciemment légère jusqu'à la cruauté, l'on devine des heures et des heures de travail dense, d'états puissamment intériorisés." Aude Brédy, L'Humanité, 2 juin 2008
"Dans ce texte bouleversant, et dans la traduction exceptionnelle d'Olivier Choinière, le spectateur voit Braidie peu à peu entrer en contact avec les petites lâchetés quotidiennes qui composent sa vie d'adolescente. Grâce au jeu lumineux de Sophie Cadieux (...). " Le devoir
"Il faut voir Cette fille-là, parce que sa création entière est magnifique, parce que Cadieux y est troublante de vérité, mais surtout parce qu'il demeure esssentiel d'entendre cette voix que les adolescents nous refusent." Jade Berube, Voir - l'hebdo culturel québécois
"Livrée sans compromis par Sophie Cadieux, Cette fille-là est une oeuvre profonde et obsédante." La presse, Montréal
La langue française au Québec : une langue symbole, une langue vigoureuse, une langue riche de ses écrits multiples. Avec les chansons de Félix Leclerc qui le premier (avant Brassens !) osa chanter sur scène accompagné de sa seule guitare, de Gilles Vigneault, auteur de Mon pays, un quasi-hymne « provincial » à défaut d’être devenu « national », de Robert Charlebois l’indépendantriste, de Pauline Julien la militante, plus récemment, de Richard Desjardins. Avec l’humoriste acrobate des mots, Marc Favreau sous son manteau de Sol. Avec les dramaturges Michel Tremblay, Marie Laberge, les romanciers Anne Hébert, Réjean Ducharme, Marie-Claire Blais, Gabrielle Roy, Yves Beauchemin, Robert Lalonde, Gaétan Soucy, le conteur Jacques Ferron. Et, aujourd’hui, avec une littérature qui sait se nourrir des voix indiennes (Bernard Assiniwi) et d’autres accents venus d’Haïti (Emile Ollivier, Dany Laferrière), de Chine (Ying Chen), du Brésil (Sergio Kokis), de Corée (Ook Chung), du Liban (Wajdi Mouawad)…
Une langue faite de détournements et de colères. Une langue d’outre-mer. Une langue d’outre-terre. Une langue miroir aux accents têtus. Une langue chargée d’histoire(s) et vieillie en fûts de révolte. Une langue d’initiés faite de mystères complices. Une langue fière et charnue, tendre et goûteuse, teigneuse à souhait, audacieuse et rêveuse. Une langue française dans une Amérique du nord anglo-saxonne, un îlot de résistance, un « joual de Troie »… Et pour nous l’occasion de goûter quelques savoureuses pépites…
A
Etre en amour (expr.) : être amoureux.
Ast(h)eur (adv.) : à cette heure, maintenant, actuellement.
B
Bol de toilette (n.f.) : cuvette des toilettes.
Brassière (n.f.) : soutien-gorge.
C
Calvaire ! (juron) : Putain ! Bordel !
Camisole (n.f.) : débardeur.
Ça me fait capoter (expr.) : ça me fait flipper.
Catcher (v.) : comprendre.
Char (n.m.) : voiture.
Avoir la chienne (expr.) : avoir peur.
Clancher (v.) : lyncher.
Coudonc : dis donc.
Crisse (v.) : Putain ; (en crisse) : être en colère.
D
Se déprendre de qq (v.) : se détacher de qq.
Etre en déséquilibre entre qch et qch (v.) : hésiter entre qch et qch.
E
Echapper (v.) : laisser tomber.
Effouaré (n.m.) : avachi.
F
Ça a de l’air fake (expr. de l’angl.) : ça a l’air faux.
Focusser (v.) : se concentrer.
Fru (adj.) : frustré, en colère.
G
Gager (v.) : parier.
J
Avoir un cerveau comme du jello (expr.) : être un légume.
K
Avoir un kick sur qq (expr.) : avoir le béguin pour qq.
Kicker (v.) : donner un coup de pied.
Klingon (référence à Star Trek) : extraterrestre au grand front.
N
Niaiser (v.) : 1) perdre son temps. 2) se promener. 3) se moquer.
Niaiseux (adj.) : crétin, imbécile.
P
Packsac (n.m.) : havresac.
Passer au cash (expr.) : se faire passer à tabac.
Patente (n.f.) : objet quelconque, truc.
Péter (sauter) une coche (expr.) : péter un câble.
Platte/plate (adj.) : ennuyant.
Poche (adj.) : mauvais, médiocre, décevant, nul.
Pogner (v.) : attraper.
Pointer (v.) : se diriger.
Se pratiquer (v.) : se préparer.
S
Se faire un sling-shot (expr, de l’angl.) : fabriquer un lance-pierre.
Slinky (adj., de l’angl.) : jouet en forme de ressort.
T
Tranquilles comme du pain tranché (expr.) : paisibles.
Parc de la Villette 75019 Paris