Cinq Ryoanji

Un lit de graviers harmonieusement ratissés, quinze roches basaltiques réparties sur cinq îlots, le jardin de Ryoan-ji, attire par son ordonnance numérique et sa mystérieuse abstraction minérale.

Impressionné par sa première visite du jardin en 1962, John Cage dessine et compose entre 1983 et 1985 cinq pièces du même nom, pour voix, contrebasse, hautbois, trombone et flûte, accompagnées par une seule et même partition de percussion. Les dessins et gravures de John Cage sont indissociables de son langage musical. Ils déterminent dans cette pièce les événements sonores au hasard de courbes accidentées obtenues en traçant le contour de pierres. La chorégraphie d’Olivia Grandville saisit avec à propos toute la dimension visuelle et graphique de la partition !

Spectacle dirigé par Lê Quan Ninh.

Avec l’ensemble]h[iatus : Géraldine Keller (soprano), Hubertus Biermann (contrebasse), Hélène Mourot (hautbois), Thierry Madiot (trombone), Angelika Sheridan (flûte) et Lê Quan Ninh (percussion).