Première soirée consacrée aux jeunes talents : à ce narcisse intranquille qui court après son image ou à ce duo qui danse en écho au film déjanté, L’Iceberg.
Sonia Duchesne, danseuse éclectique, est une habituée de Suresnes. Pour cette quatrième création, elle invente le « ciné-danse » avec La partie immergée de l’iceberg. Moment virtuose et déjanté, elle provoque la rencontre de la danse hip hop et de la comédie belge, convoquant pour toile de fond l’Iceberg, un film digne de Jacques Tati et Buster Keaton, poétique et drôle.
Jonglant entre ridicule et peur, François Lamargot, nouveau narcisse intranquille, met en scène un homme ordinaire à deux visages, deux aspects qui se confrontent, pactisent ou s’ignorent. Tantôt prisonnier de son image, tantôt courant éperdument après elle, il mène un solo en forme de défi d’où naît une multiplicité d’êtres.
Objet original, ce ciné-danse est un conte poétique et burlesque, nourrit de la rencontre d’extraits du film L’Iceberg et de la danse hip-hop. Sans redondance, la danse est une allégorie des séquences filmées : c’est la partie immergée de L’Iceberg.
L’Iceberg est une comédie visuelle et burlesque belge réalisée par Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy. « Qui n’a jamais pensé à tout quitter ? A réaliser ses rêves ? » C’est l’histoire de ce film quasi muet : fil rouge de la pièce.
Sonia Duchesne
Depuis l’enfance, le cinéma, au même titre que la danse, m’a passionné. Après de nombreuses années à créer pour XXe Tribu il m’est apparu naturel de transposer mon univers chorégraphique à la vidéo. Avec le court-métrage Reflet ces inspirations se sont vues concrétisées. A la frontière entre fiction et vidéo danse, j’y mettais en scène un homme en proie à ses illusions. Dans un espace clos, à mesure qu’il scrute son reflet dans l’eau, apparaissent des personnages, interprétés par différents danseurs, se révélant n’être en fait que des produits de son imaginaire toujours plus fantasque.
Lors de la finalisation de cette vidéo, une réflexion subsistait : pour appuyer le propos et la confusion de ce personnage que j’interprétais j’aurais également pu prendre la place de chaque apparition, chaque reflet. Un « moi » sous différents aspects, différentes gestuelles qui interagissent entre eux.
En ce sens, une adaptation scénique serait un véritable défi. Tant par l’aspect technique que pour l’interprète que je suis. Comment traduire scéniquement cette multiplicité d’êtres en chacun de nous ? Créer une réelle interaction entre différents « moi » serait repousser encore un peu plus le jeux de la mise en scène...
J’ai donc idée d’un personnage double, non par une quelconque hérésie ou maladie mentale. C’est un homme ordinaire à deux visages, deux aspects qui se confrontent, pactisent ou s’ignorent.
Un reflet dans un miroir bien lustré et parfois piqué par le temps ou recouvert d’une épaisse poussière. Comme il est difficile de décrypter ce qu’il renvoie et comme il est facile de transformer ce qu’il dit. C’est drôle parfois tandis qu’il court éperdument après ce paraître et cette représentation de soi, si loin de ce qu’il est que c’en serait presque ridicule, ou inquiétant, comme on veut. Il est même capable d’en avoir peur ! Jusqu’où, toutes ces facéties se répercutent-t-elles sur le corps et l’être tout entier ? Que va-t-il donc faire de ces reflets ? Que peut-il en faire ?
François Lamargot
16, place Stalingrad 92150 Suresnes
Navette gratuite Paris - Suresnes : Une navette est mise à votre disposition (dans la limite des places disponibles) pour vous rendre aux représentations du Théâtre.
Départ de cette navette 1h précise avant l’heure de la représentation (ex. : départ à 19h30 pour une représentation à 20h30), avenue Hoche (entre la rue de Tilsitt et la place Charles de Gaulle-Étoile), du côté des numéros pairs. À proximité de la gare Suresnes-Longchamp (Tram 2), la navette peut marquer un arrêt sur le boulevard Henri-Sellier (à l’arrêt des bus 144 et 244 (direction Rueil-Malmaison), 25 minutes environ avant la représentation. Faites signe au chauffeur.
La navette repart pour Paris environ 10 minutes après la fin de la représentation, et dessert, à la demande, l’arrêt Suresnes-Longchamp, jusqu’à son terminus place Charles de Gaulle-Étoile.